Le Syndicat québécois de la construction (SQC) ignoré par la ministre sur la question du travail bénévole dans l'industrie de la construction
SAINT-HYACINTHE, QC, le 26 avril 2017 /CNW Telbec/ - La question du travail bénévole dans l'industrie de la construction suscite l'intérêt de l'opinion publique depuis quelque temps. Le SQC, à titre d'association syndicale reconnue par la Loi sur les relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d'œuvre dans l'industrie de la construction (R-20), a offert à plusieurs reprises sa collaboration à la ministre responsable du travail Dominique Vien. Toutefois, cette dernière a préféré ne pas réagir. Le projet de règlement ouvre la porte à trois catégories de travaux : le secteur non lucratif (ex. : résidentiel unifamilial, organismes de bienfaisance de diverses natures, etc.), le secteur parapublic et les OBNL (ex. : écoles, CPE, etc.), et les entreprises comptant moins de 10 employés (incluant les immeubles locatifs : duplex et triplex). Au sens de la Loi R-20, les secteurs résidentiel et institutionnel et commercial sont visés.
Des balises floues
La ministre Vien prend de grands risques. En effet, le travail bénévole, tel que défini dans le projet du nouveau règlement, ouvre la porte au travail au noir sans aucun mécanisme de contrôle pour différencier les travaux réellement bénévoles de ceux qui ne le sont pas. De cette façon, plusieurs bâtiments pourront être construits (neufs), rénovés et modifiés sans qu'aucun examen de situation ne soit fait pour évaluer la nature réelle des travaux ou démystifier un quelconque stratagème de travail au noir. De plus, dans ce projet de règlement, rien n'encadre la compétence reconnue et la santé et sécurité au travail. En ce qui concerne les entreprises comptant moins de 10 employés, la balise n'est pas claire. Il aurait été souhaitable d'inclure d'autres variables dans l'examen de situation (ex. : secteur d'activité, chiffre d'affaires, etc.). La Commission de la construction du Québec (CCQ) devra sortir de son laxisme à l'égard du présent dossier et émettre son point de vue sur les difficultés d'application du prochain règlement. Elle se doit de défendre l'industrie de la construction, soit celle qu'elle représente au sein du gouvernement.
Une industrie fragile
Depuis la dernière année, l'industrie de la construction s'essouffle par l'allègement réglementaire de certains secteurs. En juin dernier, le gouvernement lui a retiré les travaux de rénovation et de modification des municipalités. Cette fois, le gouvernement y permet le travail bénévole avec très peu de mécanismes assurant le suivi et le contrôle. Il est nécessaire que la ministre cesse d'ignorer les associations reconnues par la Loi R-20 dans tous les projets de modifications légaux et réglementaires.
Les actions du SQC
Le SQC a l'intention de déposer un mémoire démontrant les externalités néfastes du projet de règlement comme la précarité d'emploi des travailleurs et des travailleuses de la construction. Il mettra de l'avant ses solutions dans la période prévue de 45 jours avant la publication finale dans la Gazette officielle du Québec.
Le SQC représente actuellement à travers la province plus de 28 000 travailleurs de tous les secteurs d'activités assujettis aux travaux de la construction. Le SQC est l'association syndicale majoritaire des peintres, des briqueteurs-maçons et des couvreurs. Il est aussi au troisième rang de la représentativité provinciale.
SOURCE Syndicat québécois de la construction
Annie Robineau, Directrice aux communications et aux avantages sociaux, 1 888 773-8834 poste 225, [email protected]
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