SAINT-HYACINTHE, QC, le 7 juin 2016 /CNW Telbec/ - Depuis plusieurs mois, le gouvernement du Québec fait rouler son projet de loi de 83 qui concerne les changements sur les dispositions législatives en matière de gestion municipale. Un amendement a été récemment adopté dans ce projet pour ainsi venir modifier la Loi sur les relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d'œuvre dans l'industrie de la construction (R-20). Selon une étude menée par la Commission de la construction du Québec (CCQ), plus de 269 M $ en salaire risquent d'être perdus, soit près de 6,9 M d'heures touchant 7500 travailleurs. Il s'agit là d'environ 5 % des heures travaillées dans l'industrie. Aucune des parties prenantes de l'industrie de la construction n'a été consultée sur cet amendement auquel le Syndicat québécois de la construction (SQC) s'oppose.
Un impact majeur sur l'industrie de la construction
Le ministère des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire crée ici un précédent important qui nuit à l'ensemble de l'industrie de la construction en tenant cette dernière écartée des discussions. Le SQC souligne non seulement cette erreur au gouvernement afin d'assurer son rôle de gardien des droits des travailleurs, mais se positionne contre ce projet de loi qui a en vue d'engendrer une nouvelle exclusion pour les travaux de construction visant l'entretien, la réparation, la rénovation et la modification. Concrètement, ces travaux ne seraient plus exécutés par la main-d'œuvre de l'industrie de la construction, mais bien par les employés du secteur municipal (Article 64.2 du projet de loi 83). Le gouvernement risque donc, par ce projet de loi, d'affaiblir notre industrie, laquelle représente pourtant un pilier important de l'économie québécoise.
Le SQC voit aux intérêts des travailleurs de la construction
Aucune étude exhaustive n'a été produite par le gouvernement pour arriver à une telle modification (tant au ministère des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire qu'au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale). C'est d'ailleurs pourquoi le SQC a rencontré les représentants du gouvernement, le 30 mai dernier, afin de faire état des dommages potentiels d'un tel changement législatif et de protéger, par le fait même, les intérêts des travailleurs. Le SQC représente actuellement à travers la province plus de 21 000 travailleurs de tous les secteurs d'activités assujettis aux travaux de la construction.
SOURCE Syndicat québécois de la construction
Bas de vignette : "Logo : Syndicat québécois de la construction (SQC) (Groupe CNW/Syndicat québécois de la construction)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20160607_C1453_PHOTO_FR_707970.jpg
Charles-Olivier Picard, Conseiller syndical, 1 888 773-8834 poste 250, [email protected]; Sylvain Gendron, Président-directeur général, 1 888 773-8834 poste 224, [email protected]
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