Le système Workday continue de rendre la vie difficile pour les auxiliaires d'enseignement à McGill English
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Association des étudiant-es diplomé-es employé-es de McGill (AÉÉDEM)22 déc, 2020, 13:59 ET
MONTRÉAL, le 22 déc. 2020 /CNW Telbec/ - Contrairement à ce que McGill a déclaré aux médias, les problèmes causés par Workday - le nouveau système de ressources humaines de McGill, lancé en août - ne sont pas des problèmes individuels. Tout au long du trimestre d'automne 2020, l'Association des étudiant.e.s diplômé.e.s employé.e.s à McGill (AÉÉDEM) a traité des centaines de demandes d'aide de la part d'auxiliaires d'enseignement et de surveillant.e.s d'examen. L'AÉÉDEM a identifié plus de 460 auxiliaires qui n'ont pas été payés dans les 30 premiers jours suivant le début de leurs contrats, une violation de la loi sur les normes du travail. Plus de 180 auxiliaires n'ont pas été payés dans les 60 premiers jours, et bon nombre n'ont toujours pas été payés. Au moins 10 départements n'ont payé aucun de leurs auxiliaires dans les 30 premiers jours de leur contrat. Certains auxiliaires ont vu leurs chèques de paie envoyés à la mauvaise adresse (ou à McGill elle-même) et sont donc incapables d'obtenir leur paie. De plus, le système Workday ne fournit pas de talons de paie conformes à la loi sur les normes du travail, et à chaque trimestre, tous les auxiliaires devront désormais effectuer la même intégration qu'un membre du personnel permanent à temps plein, ce qui crée de la confusion et un fardeau excessif pour les étudiant.e.s employé.e.s. Le système Workday est également en violation de la convention collective de l'AÉÉDEM en ce qui concerne le processus de mise en candidature et la notification d'embauche. Les auxiliaires d'enseignement ont passé d'innombrables heures à essayer de résoudre les problèmes persistants, alors qu'ils continuent de s'aggraver, et de nombreux membres de l'AÉÉDEM mesurent désormais le temps passé sur les problèmes de Workday en « mois » plutôt qu'en « minutes ».
Lorsque nous avons soulevé ces questions, McGill nous a dit que les choses seraient réglées en octobre, puis en novembre. Nous sommes maintenant à la mi-décembre, sans solutions concrètes. L'AÉÉDEM a déposé plusieurs griefs concernant la rémunération des membres, et a maintenant déposé une demande d'arbitrage, où nous prévoyons que McGill consacrera du temps et de l'argent à défendre un système qui est clairement cassé. L'AÉÉDEM ne sait toujours pas quand tous nos membres seront finalement payés, ni ce qui a été spécifiquement fait par l'Université pour s'assurer que ce problème ne se produira pas au prochain trimestre : alors que nous connaissons déjà plusieurs problèmes systémiques en ce qui concerne le processus d'embauche pour le prochain trimestre, l'AÉÉDEM a récemment appris que l'Université n'envisage pas de modifier Workday avant l'hiver 2021. Lors des réunions du groupe d'employé.e.s et des relations de travail, nous avons demandé un audit complet des employé.e.s qui ne sont pas encore dans le système des ressources humaines et donc ne sont pas rémunérés, ainsi que ceux qui ont reçu des chèques de paie comportant des erreurs majeures. Chaque demande a été refusée par McGill. Ces échecs que nous décrivons ici sont ceux de la haute direction, qui devraient assumer leurs responsabilités et ne pas rejeter le blâme sur les auxiliaires d'enseignement ou le personnel de soutien surchargés.
Pour résoudre ces problèmes, nous, à l'AÉÉDEM, demandons publiquement à McGill de fournir un calendrier précis quant au moment où les problèmes systémiques posés par Workday seront résolus; créer un groupe de travail composé de représentants de l'administration, des syndicats et des associations de McGill pour traiter les problèmes de Workday; et payer les employé.e.s qui n'ont toujours pas été entièrement rémunérés pour leur travail.
À l'AÉÉDEM, nous tenons à souligner que les problèmes actuels ne sont pas liés à une pandémie, car McGill prévoyait ce passage à Workday depuis au moins 2017. Cependant, ces problèmes de Workday amplifient les problèmes persistants de précarité pour les étudiant.e.s aux cycles supérieurs de McGill. Même si elle est au 35e rang du classement mondial des universités QS et au premier rang pour les universités de médecine et de doctorat au Canada par Maclean's, McGill continue de manquer ses propres objectifs de financement interne et de délai d'achèvement pour les étudiant.e.s aux cycles supérieurs. Une enquête menée par l'AÉÉEM en 2016 a montré que plus d'un tiers des auxiliaires se sont retrouvés sans services médicaux, dentaires ou optiques en raison de leurs finances. La réponse de McGill aux préoccupations concernant les tensions financières résultant de Workday a été d'offrir un prêt de 1 500 $ (payable le 1er janvier 2021), versé directement dans les comptes de certain.e.s étudiant.e.s à McGill, sans aviser ou demander le consentement de ces étudiant.e.s.
L'AÉÉDEM sait que 2020 a été une année difficile pour nous tous, mais le manque de leadership et d'action pour réparer un système des ressources humaines défectueux rend la vie plus difficile pour les auxiliaires qui ont travaillé tout au long de la pandémie. À l'approche de 2021, l'AÉÉDEM demande à McGill de faire un changement et de commencer la nouvelle année du bon pied - en payant ses employés.
SOURCE Association des étudiant-es diplomé-es employé-es de McGill (AÉÉDEM)
Mario Roy, [email protected]
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