Le temps des projets-pilotes sur les radars photo est terminé
MONTRÉAL, le 22 févr. 2012 /CNW Telbec/ - Richard Bergeron, chef de Projet Montréal, déplore que le gouvernement du Québec n'aille pas de l'avant avec l'implantation des radars photo, mais plutôt avec un deuxième projet-pilote sur l'utilisation desdits radars. « La Ville de Montréal a besoin des radars photo, compte tenu du nombre élevé d'accidents sur son territoire et ses besoins en matière de sécurisation de ses intersections », a déclaré Richard Bergeron.
Il est important de rappeler que les radars photo comportent de nombreux avantages. Ils mettent fin au côté aléatoire et arbitraire des arrestations. Ils apaisent la circulation à des endroits où les policiers ne peuvent effectuer des opérations « radar » de façon sécuritaire faute d'accotement. Ils permettent de libérer les policiers pour les affecter à des tâches plus utiles, comme répondre à des appels qui ne sont pas de niveau 1 ou participer à des enquêtes policières, voire même des opérations ciblées comme celles pour l'alcool au volant. Et enfin, ils permettent de mettre en place un système exempt de toute discrimination raciale ou sociale.
De plus, la Ville de Montréal a des besoins immenses en apaisement de la circulation et en sécurité routière : l'implantation de feux à décomptes numériques pour les piétons, la construction de saillies de trottoirs et la construction de pistes cyclables protégées en sont des exemples criants. Projet Montréal appuie le gouvernement du Québec dans sa décision de s'assurer que l'argent récolté par les radars photo par les municipalités soit réinvestie dans des mesures de sécurité routière. Par contre, les municipalités doivent rester maîtresses de la forme de ses mesures de sécurité pour les adapter à leur réalité. Par exemple, à Montréal, la sécurité routière signifie tenir compte de la densité de piétons, de la cohabitation entre automobilistes et cyclistes, du vieillissement de la population, des personnes à mobilité réduite, et évidemment, les automobilistes eux-mêmes. « Par ailleurs, nous ne voulons pas répéter l'erreur des 100 millions $ que Monsieur Tremblay est venu soutirer annuellement des automobilistes montréalais par le biais des taxes sur l'immatriculation, sur le stationnement et le transfert par Québec d'une partie de la taxe sur l'essence, sans les réinvestir pour la réparation des infrastructures et le financement additionnel du transport collectif », a ajouté Richard Bergeron.
« Cela dit, le Maire ne peut se cacher derrière ce refus de Québec pour ne pas investir maintenant dans la sécurisation des intersections de Montréal, par exemple, sur l'avenue du Parc », a conclu Richard Bergeron.
Catherine Maurice
Attachée de presse de la 2e opposition
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