OTTAWA, le 28 janv. 2015 /CNW/ - Le Centre canadien de lutte contre les toxicomanies (CCLT), avec la participation d'intervenants et d'organismes de partout au Canada, a tenu le tout premier Sommet national sur le rétablissement de la dépendance à Ottawa les 27 et 28 janvier 2015 pour attirer l'attention sur un enjeu très important, le rétablissement à la suite d'une dépendance.
Ce sommet réunissait près de 50 représentants engagés de la communauté de chercheurs, des fournisseurs de services de première ligne et d'organismes nationaux œuvrant dans le domaine de la dépendance, ceci afin de recentrer le débat sur la dépendance de façon à célébrer la solution plutôt que de se focaliser sur le problème. Les discussions du Sommet visaient à établir une vision de ce que serait le rétablissement au Canada, notamment sensibiliser l'opinion publique, répondre à la stigmatisation et souligner comment le rétablissement peut améliorer des vies individuelles, contribuer au mieux-être des familles et renforcer les milieux de travail et les communautés partout au pays. Ce message a été appuyé par l'allocution aux participants du Sommet qu'a prononcée l'honorable Rona Ambrose, ministre de la Santé, le mardi 27 janvier 2015.
Une nouvelle vision est essentielle pour le rétablissement. En effet, en 2012, l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) a constaté que 4,4 % des Canadiens satisfaisaient aux critères de troubles liés à l'usage d'une substance, alors que l'accès à la prise en charge et aux soins peut s'avérer difficile. Le traitement fonctionne, mais des obstacles se dressent encore devant ceux qui cherchent à bénéficier de services et de soutiens rapides et efficaces - notamment un système de soins fragmenté, des listes et délais d'attente, une insuffisance de centres de désintoxication médicale, et un manque de services dans les régions rurales et pour des populations comme les jeunes et les minorités, en plus de la stigmatisation sociétale. Aussi, le système actuel peut sembler complexe et enchevêtré, surtout pour une personne aux prises avec une maladie.
Les participants au Sommet ont élaboré une vision collective d'une approche toute canadienne qui permettra d'intégrer la notion de rétablissement aux politiques, programmes et pratiques, et ce, au profit des millions de Canadiens souffrant de troubles liés aux substances. Voir le rétablissement comme une priorité pancanadienne contribuera à renforcer les soins de manière à offrir des services et soutiens en toxicomanie d'égale qualité à ceux pour toute autre maladie chronique.
Le Sommet a donné lieu à l'Engagement national envers le rétablissement de la maladie de la dépendance au Canada signé à Ottawa aujourd'hui. Celui-ci énonce une vision partagée du rétablissement, ainsi que de grands principes pour orienter une approche canadienne des troubles liés aux substances axée sur les forces. Il reconnaît la dépendance comme un état de santé méritant une gamme de services, soutiens et outils fondés sur des données probantes permettant de faire du rétablissement une issue réaliste et durable.
Le Sommet national sur le rétablissement de la dépendance a été organisé par le Centre canadien de lutte contre les toxicomanies, en collaboration avec AnnMarie McCullough et Ann Dowsett Johnston de Faces and Voices of Recovery (FAVOR) Canada, ainsi que Marshall Smith de Cedars at Cobble Hill. La réunion a pu être réalisée en partie grâce à un financement de Santé Canada.
« Les Canadiens à la recherche d'un traitement pour leur trouble lié aux substances méritent le même niveau de soins que pour toute autre préoccupation de santé. Le Sommet incite à faire sortir de l'ombre la dépendance et à mettre en lumière les changements dont nous avons besoin dans notre système de santé et l'ensemble de la société. Chaque porte franchie devrait faciliter le traitement et les soins nécessaires, quel que soit le point d'accès. C'est pour cela que le CCLT s'efforce chaque jour de fournir aux professionnels de première ligne les renseignements, les outils et les ressources fiables dont ils ont besoin pour que le rétablissement soit une issue réaliste et durable pour les personnes aux prises avec un trouble lié aux substances. »
Rita Notarandrea
Première dirigeante (intérimaire), Centre canadien de lutte contre les toxicomanies
« Nous lançons une discussion pancanadienne sur le rétablissement. Il faut mettre fin à l'ère de la stigmatisation. »
Ann Dowsett Johnston
Journaliste et auteure du livre Drink
Première dirigeante de la Pine River Foundation
FAVOR Canada
« Des millions de Canadiens vivent un rétablissement de la dépendance à l'alcool ou aux autres drogues, que ce soit depuis peu ou depuis longtemps, et des milliers d'autres se remettent de cette maladie chaque année, démontrant ainsi que le rétablissement est possible et peut être durable. Les personnes qui vivent un rétablissement à long terme sont la preuve qu'il est possible de surmonter ce grave problème de santé et que des solutions concrètes existent pour les personnes, les familles et les milieux de travail qui doivent composer avec cette maladie. »
Marshall Smith
Directeur du développement d'entreprise et des relations avec la collectivité, Cedars at Cobble Hill
« Nous sommes au début de l'époque du rétablissement. Ensemble, les Canadiens doivent sensibiliser l'opinion publique, s'opposer à la stigmatisation sociétale et célébrer les bienfaits du rétablissement pour les personnes, les familles et les collectivités. Le rétablissement sauve des vies - nous en sommes la preuve vivante. »
AnnMarie McCullough
Directrice nationale du développement des affaires, Edgewood Health Network
FAVOR Canada
Le Centre canadien de lutte contre les toxicomanies transforme des vies en mobilisant les gens et les connaissances afin de réduire les méfaits de l'alcool et des drogues sur la société. En partenariat avec des organismes publics et privés et des organisations non gouvernementales, il travaille à améliorer la santé et la sécurité des Canadiens. Les activités et les produits du CCLT sont réalisés grâce à la contribution financière de Santé Canada. Les opinions exprimées par le CCLT ne reflètent pas nécessairement celles du gouvernement du Canada. |
SOURCE Centre canadien de lutte contre les toxicomanies
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