Le Tribunal des droits de la personne de l'Ontario ordonne au gouvernement de mettre fin à l'écart d'équité salariale pour les sages-femmes English
TORONTO, le 24 févr. 2020 /CNW/ - Dans une décision juridique historique, le Tribunal des droits de la personne de l'Ontario a ordonné au gouvernement Ford de prendre des mesures concrètes pour mettre fin à l'écart d'équité salariale pour les sages-femmes à la suite de mesures discriminatoires du ministère de la Santé.
« Le gouvernement doit se conformer immédiatement aux ordonnances visant à combler l'écart d'équité salariale, aujourd'hui et à l'avenir. Les ordonnances prévoient des ajustements salariaux importants au Code des droits de la personne et des changements aux pratiques du ministère en matière d'établissement de la rémunération. Une fois mises en œuvre, les ordonnances permettront aux sages-femmes de ne plus subir un écart d'équité salariale parce que notre travail est si profondément associé aux femmes. Ces ordonnances feront en sorte que les sages-femmes ne seront plus victimes de préjugés et de stéréotypes entourant la valeur de notre travail. », a déclaré Elizabeth Brandeis, sage-femme à Toronto et présidente de l'Association of Ontario Midwives (AOM).
« Le Tribunal ordonne au gouvernement de fixer la rémunération des sages-femmes à l'aide d'une analyse comparative entre les sexes, en tenant compte notamment du chevauchement des champs d'activités de la profession avec la médecine et du fait que le gouvernement considère que les sages-femmes, les médecins de famille et les obstétriciens possèdent le même niveau de compétence à titre de fournisseurs de soins de santé à faible risque associés aux grossesses et aux naissances. », a ajouté madame Brandeis.
« Le Tribunal s'est prononcé. La marche à suivre est claire. Le temps est venu pour le gouvernement de cesser de dépenser l'argent des contribuables et d'utiliser des ressources afin de poursuivre sa bataille juridique contre les sages-femmes qui dure depuis sept ans. Nous demandons au gouvernement de retirer sa demande d'examen judiciaire des décisions des tribunaux et de se conformer aux ordonnances du Tribunal », a expliqué Elizabeth Brandeis.
« Je fais partie des 963 sages-femmes de l'Ontario. En tant que sages-femmes, nous savons ce qu'est la discrimination sexuelle systémique et ce à quoi elle ressemble. Nous devons vivre avec la discrimination et nous en subissons les conséquences dans nos propres vies, et nous sommes témoins de discrimination et des répercussions de celle-ci sur la vie des gens auxquels nous prodiguons des soins chaque jour. Le Tribunal a confirmé cette réalité. Ce dernier a confirmé que nous sommes victimes de discrimination dans la rémunération que nous verse le gouvernement, car notre travail et les soins de santé que nous offrons sont profondément et traditionnellement associés aux femmes », a déclaré Liz Fraser, sage-femme à Ottawa.
Le système judiciaire des droits de la personne en Ontario a défendu les droits des sages-femmes en ordonnant au gouvernement de combler l'écart d'équité salariale.
« Il s'agit d'une décision ayant valeur de précédent qui aura des répercussions positives sur les droits de la personne en Ontario et partout au pays, en particulier pour les groupes luttant pour l'équité touchés par des formes systémiques de discrimination et les groupes qui représentent des emplois traditionnellement associés aux femmes. La décision rendue par le Tribunal implique que ceux qui établissent la rémunération de travailleuses en fonction du sexe et d'autres groupes protégés doivent veiller de façon proactive à adopter des pratiques en matière de rémunération exemptes de préjugés », a affirmé Mary Cornish, avocate des droits de la personne et conseillère juridique de l'AOM.
Vous trouverez une copie de la décision et des ordonnances du Tribunal des droits de la personne à l'adresse www.ontariomidwives.ca.
SOURCE Association of Ontario Midwives
Personne-ressource pour les médias : Juana Berinstein, Cellulaire : 416 371-1468, [email protected]
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