Le vent d'austérité qui souffle sur le secteur public, les ménages et les entreprises ralentira la croissance économique au Canada en 2012 English
OTTAWA, le 18 janv. 2012 /CNW/ - Un endettement record des ménages, un recul dans les dépenses du secteur public et une augmentation moins marquée des investissements des entreprises auront pour effet d'assombrir les perspectives économiques du Canada en 2012. C'est ce que nous annonce Le Conference Board du Canada dans sa Note de conjoncture canadienne de l'hiver 2012.
La croissance du produit intérieur brut (PIB) réel devrait ralentir à 2,1 p. 100 en 2012, au lieu de 2,3 p. 100 (selon les estimations) l'an dernier.
« L'austérité dont font preuve le secteur public, les ménages et les entreprises minera la demande intérieure et ralentira la croissance économique cette année », explique Pedro Antunes, Directeur, Prévisions nationales. « Évidemment, les problèmes de la dette souveraine en Europe et une économie américaine qui évolue encore bien en deça de son potentiel contribuent au climat général d'incertitude. »
Dans la Note de conjoncture, l'analyse se base sur l'hypothèse que la zone euro réussira à ne pas s'embourber davantage, mais les risques conjoncturels demeurent particulièrement élevés. Les efforts que font les dirigeants de la zone euro pour renforcer ses assises financières ont permis de stabiliser les marchés financiers pour le moment, mais l'évolution volatile qui a caractérisé la plus grande partie de 2011 va certainement se poursuivre en 2012.
Plus près de chez nous, les gouvernements fédéral et provinciaux, de même que les municipalités devraient fortement resserrer les cordons de leur bourse en 2012. Même si les dépenses des programmes publics vont augmenter légèrement cette année, la diminution des investissements dans l'infrastructure annulera l'effet bénéfique qu'aurait eu cette progression. Au total, les dépenses du secteur public devraient diminuer de 0,6 p. 100 en 2012, soit quelque 2 milliards de dollars de moins pour stimuler l'économie.
Le gouvernement fédéral s'est donné un an de plus, jusqu'en 2015-2016, pour équilibrer son budget. Le Conference Board a bon espoir qu'il y parviendra et peut-être même avant qu'on ne le pense. En revanche, certaines provinces se trouvent dans une situation budgétaire beaucoup plus précaire. Elles doivent arriver à équilibrer leurs livres avant que leurs niveaux d'endettement ne limitent leur capacité de financer les programmes sociaux et les soins de santé publics.
Les dépenses de consommation devraient augmenter plus rapidement que les revenus en 2012. Une création d'emplois et des gains salariaux modestes entraîneront une croissance du revenu de 3,5 p. 100 en 2012. Cela dit, on s'attend à ce que les ménages maintiennent leurs niveaux de dépenses en s'endettant davantage.
La tourmente qui règne sur l'Europe et la croissance plus faible des recettes des entreprises devraient avoir pour effet d'ébranler la confiance des entreprises. En 2012, la croissance des investissements privés tombera à la moitié de ce qu'elle était en 2010 et 2011.
Brent Dowdall, Relations avec les médias, tél. : 613- 526-3090, poste 448
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