Les petits poissons glissent entre les mailles du filet à Terre-Neuve
SAINT-JEAN de Terre-Neuve, le 26 août 2016 /CNW/ - La pêche au capelan à Terre-Neuve-et-Labrador nécessite un meilleur contrôle, déclare le Fonds mondial pour la nature (WWF-Canada) en réponse à l'appel à la fermeture complète de cette pêche.
Au début du mois d'août, le WWF-Canada a publié son rapport sur les poissons-proies, Food for All (en anglais, à venir en français), avertissant que dans 75 % des pêches de poissons-proies au pays, l'état des stocks demeure inconnu, dont celui de la pêche au capelan. Ces petits poissons sont fondamentaux pour la survie des prédateurs tels que les baleines et les oiseaux de mer, mais aussi essentiels au rétablissement des pêches commerciales comme celle de la morue du Nord.
« Les pêches de capelan devraient être évaluées sur une base annuelle et les populations devraient être recensées en utilisant des relevés acoustiques afin d'estimer précisément leur abondance pour déterminer les totaux admissibles des captures », affirme Aurélie Cosandey-Godin, spécialiste principale pour le programme Océans au WWF-Canada. « Pêches et Océans Canada devrait mettre en place une approche moderne de gestion écosystémique des pêches, une approche qui considère les besoins de plusieurs espèces, contrairement à celle axée sur un seul stock, pour ainsi assurer une viabilité à long terme des poissons-proies et de leurs prédateurs. »
Nos experts des poissons-proies du WWF-Canada sont disponibles pour des entrevues.
Qu'est-ce que le capelan?
- Le capelan est un petit poisson qui constitue une importante source alimentaire pour les oiseaux de mer, baleines, phoques et plusieurs espèces de poissons de fond, comme la morue.
- Le capelan vit dans les eaux froides du nord-ouest de l'Atlantique, particulièrement à Terre-Neuve-et-Labrador.
Pêche commerciale
- Il y a quatre pêches dans l'Atlantique canadien : deux dans le golfe du Saint-Laurent et deux à Terre-Neuve-et-Labrador. La pêche commerciale est évaluée à environ 10 millions de dollars par année.
- Les capelans sont traditionnellement pêchés dans le golfe et l'estuaire du Saint-Laurent pour être utilisés comme engrais ou appât.
- Aujourd'hui, un marché lucratif existe pour les œufs, vendus principalement au marché japonais qui les utilise sur les sushis comme masago (petits œufs orangés). La pêche actuelle cible les grandes femelles oeuvées.
Le WWF-Canada demande :
- La reconnaissance du manque actuel de données concernant la pêche au capelan, et l'élaboration d'un plan pour combler ces manques par Pêches et Océans Canada et les parties prenantes concernées.
- La réalisation d'évaluations de la pêche au capelan chaque année (comme c'était le cas avant 2008) et non tous les deux ans dans la province de Terre-Neuve-et-Labrador.
- Des relevés acoustiques du golfe du Saint-Laurent, où il n'y a actuellement aucun contrôle des quantités de capelans. C'est la manière la plus précise d'évaluer la quantité de capelans.
À propos du WWF
Le WWF propose des solutions aux grands défis de conservation qui nous tiennent tous à cœur. Nous menons des projets dans des lieux uniques et de grande valeur environnementale afin que la nature, les espèces et les communautés puissent cohabiter en toute harmonie. Parce que lorsque la nature va, tout va. wwf.ca/fr
SOURCE Fonds mondial pour la nature (WWF-Canada)
Laurence Cayer-Desrosiers | Spécialiste communications, évènements et relations avec la communauté, WWF-Canada | 514-394-1106, [email protected]
Partager cet article