L'École des sciences de la gestion questionne son appartenance à l'UQAM
MONTREAL, le 24 fév. 2016 /CNW Telbec/ - Dans l'impossibilité d'obtenir l'autonomie qu'elle souhaite au sein de l'Université du Québec à Montréal, l'École des sciences de la gestion (ESG), qui forme plus de 20% des étudiants en gestion au Québec, s'interroge sur son appartenance à l'UQAM.
Afin de bénéficier d'une plus grande autonomie au sein de l'Université et de favoriser son développement, l'ESG réclame depuis plus de deux ans la mise en place d'un modèle de décentralisation par les revenus, avec péréquation vers les autres facultés. La semaine dernière, le recteur de l'UQAM, Robert Proulx, a refusé le principe même de ce modèle d'autonomie qui existe pourtant dans nombreuses universités, au Québec comme ailleurs.
Ce projet, adopté à l'unanimité par les instances de l'École des sciences de la gestion en novembre 2013 dans le cadre de son plan de développement stratégique 2013-2018, constitue la pierre d'assise du développement de l'ESG, dans un contexte où la compétition entre les écoles de gestion se joue désormais sur la scène internationale. Pour atteindre son plein potentiel, l'École doit être plus agile, promouvoir son image distinctive, être maître de ses choix et de ses priorités.
Dans une tentative de conciliation, le doyen de l'ESG, Stéphane Pallage, élu par la communauté de l'École comptant près de 16 000 personnes, a demandé à la présidente du Conseil d'administration de l'UQAM, Lise Bissonnette, si le refus du recteur était bien le refus de l'UQAM. Il a également demandé à être entendu par le CA lors de sa réunion du mardi 23 février, ce qui lui a été refusé.
En l'absence d'engagement concret de la part de l'UQAM sur le principe d'autonomie demandée par l'ESG, le Comité de régie, comprenant les directeurs des huit départements et les vice-doyens, réuni en séance extraordinaire ce matin, a réitéré son appui total au doyen qui lance une vaste consultation portant sur l'appartenance de l'ESG à l'UQAM. Tous les membres de l'ESG, professeurs, chargés de cours, étudiants, personnel de soutien et d'encadrement, seront appelés à se prononcer sur cette question.
La question de l'autonomie n'est pas nouvelle pour l'ESG. Lors de sa création en 1991, le recteur de l'époque, Claude Corbo déclarait alors que cette réorganisation structurelle majeure avait pour but : « d'obtenir une plus grande cohésion interne dans le secteur de la gestion et lui donner une plus grande visibilité interne et externe. » (La Presse, 22 octobre 1991). Depuis, tous les doyens qui se sont succédé à la tête de l'ESG ont tous ardemment œuvré à obtenir davantage d'autonomie au sein de l'UQAM.
En 25 ans, l'ESG s'est développée en une École de gestion mature avec près de 15 000 étudiants, 300 professeurs, 300 chargés de cours, 120 employés de soutien et d'encadrement et un réseau de 90 000 diplômés. Par sa taille, elle constitue la plus grande école de gestion au Canada et la plus grande école de gestion francophone au monde. Elle compte à elle seule plus d'étudiants que chacune des autres constituantes du Réseau de l'UQ.
L'ESG fait partie des acteurs clés pour doter le Québec d'un pôle international de formation et de recherche en gestion, en économie ainsi qu'en études urbaines et touristiques, capable de rivaliser avec les meilleurs à l'échelle mondiale.
La direction de l'ESG entend proposer un projet rassembleur et mobilisateur où chaque membre de sa communauté apportera son expertise à l'École qu'elle veut bâtir au profit du Québec.
SOURCE École des sciences de la gestion de l'UQAM
et demandes d'entrevues : Jean-Philippe Gingras, adjoint au doyen de l'ESG, [email protected], Tél. : (514) 987-3000 poste 2208, (514) 713-8547 (cell.)
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