L'économie canadienne poursuit son expansion alors que s'atténuent légèrement les risques pour la croissance mondiale, selon les Services économiques RBC English
- La politique de détente monétaire devrait être maintenue en 2012. La Banque du Canada se prépare à une hausse graduelle des taux d'intérêt l'an prochain
- Les investisseurs privilégient le dollar canadien
- Les investissements des entreprises seront le principal facteur de croissance
TORONTO, le 10 sept. 2012 /CNW/ - Le Canada, dont la performance économique au deuxième trimestre de 2012 a été décevante, devrait enregistrer une croissance modérée en 2013, selon les dernières Perspectives économiques et financières publiées aujourd'hui par Recherche économique RBC. RBC prévoit qu'une politique monétaire accommodante, des investissements soutenus de la part des entreprises, un marché de l'emploi favorable et une amélioration de la balance commerciale se traduiront par une progression de 2,1 % du PIB réel en 2012.
« Les données économiques mondiales ont été quelque peu décevantes au deuxième trimestre, et le Canada n'a pas fait exception ; en effet, le pays a enregistré des gains modestes au chapitre des exportations, une baisse des ventes dans le secteur de la fabrication et de faibles dépenses de consommation, a déclaré Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef, RBC. Il ne faut toutefois pas s'inquiéter outre mesure de l'incidence des problèmes mondiaux sur le Canada. L'économie canadienne poursuit son expansion, qui devrait s'affermir au fur et à mesure que s'atténueront les obstacles temporaires et que s'amélioreront les perspectives de croissance à l'échelle mondiale. »
RBC prévoit que les risques de repli s'amoindriront au cours des prochains mois, ce qui permettra à la Banque du Canada de procéder à une hausse graduelle des taux d'intérêt l'an prochain. Dans ce contexte, RBC prévoit peu de risques d'inflation, l'économie croissant à un rythme près de son potentiel à long terme.
« Les progrès que réaliseront les décideurs européens à l'égard d'un plan cohérent et crédible permettant de régler les déséquilibres budgétaires et financiers, de même que la mise en œuvre d'un programme d'austérité budgétaire un peu plus modéré aux États-Unis, amélioreront les perspectives de croissance à l'échelle mondiale et nationale pour 2013, a souligné M. Wright.
Les solides facteurs économiques fondamentaux du Canada, les prix élevés des marchandises et la perspective d'une hausse des taux en 2013 ont mené le dollar canadien au-dessus de la parité ce trimestre. RBC souligne que la légère volatilité des prix des marchandises n'a pas eu d'incidence négative sur les investissements étrangers au Canada ; en effet, les investisseurs étrangers ont acquis quelque 90 milliards de dollars de titres canadiens pendant la période de douze mois terminée en juin 2012.
Selon les Perspectives de RBC, la demande de crédit aux ménages a ralenti considérablement pendant le trimestre en raison des mises en garde soutenues des décideurs canadiens au sujet des risques liés à des ratios d'endettement élevés et des récentes modifications à la réglementation.
« Une augmentation des revenus viendra améliorer la situation des ménages canadiens. Ceci devrait accroître la confiance des consommateurs, qui s'est effritée en raison de l'incertitude économique mondiale, et susciter une légère augmentation des dépenses de consommation, a ajouté M. Wright. La croissance du crédit restera vraisemblablement modérée, les modifications à la réglementation relative aux prêts hypothécaires ayant entraîné une baisse de la demande.
Alors que se matérialisent les signes d'amélioration de l'état de l'économie mondiale, RBC prévoit que les entreprises canadiennes se remettront à investir en force, ce qui sera un facteur de croissance clé.
Malgré la récente volatilité du marché de l'emploi, il s'est créé 20 000 emplois par mois jusqu'en août 2012, un chiffre au-dessus du rythme moyen enregistré l'an dernier et qui correspond au rythme de croissance de l'économie.
Les exportateurs canadiens devraient également enregistrer des gains parallèlement au redressement de l'économie mondiale. Par contre, après une augmentation de 21 % au cours des deux dernières années, la demande d'importation ralentira probablement. Le secteur canadien du commerce - qui n'a contribué à la bonne tenue de l'économie que pendant l'une des dix dernières années - devrait toutefois fournir un apport de 0,5 % à la croissance cette année et l'an prochain.
À l'échelle régionale, on s'attend à ce que l'ouest du Canada domine de nouveau, cette année et l'an prochain, au chapitre de la croissance. L'Alberta devrait arriver en tête pour une deuxième année consécutive, suivie de près par la Saskatchewan et le Manitoba. La Colombie-Britannique et l'Ontario devraient progresser à un rythme légèrement supérieur à la moyenne nationale, tandis que les autres provinces devraient afficher une croissance inférieure à cette moyenne.
Le document Perspectives économiques et financières de RBC pourra être consulté dans son intégralité à compter de 7 h (HE). Un document distinct intitulé Perspectives provinciales, produit par les Services économiques RBC, évalue les provinces en termes de croissance économique, de croissance de l'emploi, de taux de chômage, de ventes au détail, de mises en chantier et d'indices des prix à la consommation.
SOURCE : RBC (French)
Robert Hogue, Recherche économique RBC, 416 974-6192
Raymond Chouinard, directeur, Médias et relations publiques, RBC 514 874-6556
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