OTTAWA, le 22 oct. 2012 /CNW/ - L'économie intérieure du Canada a ralenti et nos principaux partenaires commerciaux sont eux-mêmes trop affaiblis pour prendre la relève. D'après ce que dit Le Conference Board du Canada dans sa Note de conjoncture canadienne de l'automne 2012, on peut donc s'attendre à une croissance du produit intérieur brut (PIB) réel limitée à moins de 2 p. 100 cette année.
« Une conjoncture économique difficile à l'échelle de la planète, à laquelle s'ajoutent de sévères restrictions budgétaires, fait que l'économie canadienne progressera avec difficulté pendant le reste de l'année 2012 et en 2013 », explique Pedro Antunes, directeur des Prévisions nationales et provinciales.
« La rapide reprise qui a suivi la récession en 2010 et 2011 était soutenue par une forte économie intérieure, mais l'élan a fini par se briser presque complètement durant la première moitié de cette année. Les crises récurrentes de la zone euro et quelques faux redémarrages de l'économie américaine ont miné la confiance des consommateurs et ralenti les investissements des entreprises et la création d'emplois. »
La croissance du PIB réel au Canada ralentira à 1,8 p. 100 cette année, tandis qu'une croissance de 2,3 p. 100 est prévue en 2013. Si l'on arrive à empêcher ou, du moins, à contenir, une autre crise de la dette souveraine européenne et si les États-Unis s'attaquent sérieusement à leur déficit budgétaire, le Canada peut espérer atteindre une croissance de 2,6 p. 100 en 2014.
Comme l'Europe et de nombreux autres pays développés, le Canada se lance dans une période d'austérité budgétaire. Les dépenses du secteur public, qui ont largement et régulièrement contribué à l'économie depuis les dix dernières années, sont maintenant limitées par les efforts que font les gouvernements fédéral et provinciaux pour maîtriser leurs déficits. Du coup, pour la première fois depuis la fin des années 1990, le secteur public entravera la croissance économique au lieu d'y contribuer, et ses dépenses ne croîtront que minimalement à moyen terme.
La faiblesse des dépenses publiques est en partie responsable de l'importante baisse des dépenses publiques dans les infrastructures. Cela dit, avec l'achèvement du programme de stimulation, les entreprises prennent la relève. De solides investissements dans le secteur des ressources ont relancé les investissements privés dans l'équipement et les structures immobilières qui sont remontés à leurs sommets d'avant la récession et, à l'avenir, leur croissance devrait rester forte.
SOURCE : LE CONFERENCE BOARD DU CANADA
Brent Dowdall, Relations avec les médias, tél. : 613-526-3090, poste 448
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