Un nouveau rapport traite du rendement, des possibilités et des défis récents de l'industrie
OTTAWA, le 4 févr. 2015 /CNW Telbec/ - Malgré les perspectives positives à long terme qui se dessinent pour les sociétés minières et métallurgiques canadiennes, des défis attendent l'industrie minière du pays cette année, selon le plus récent rapport Faits et chiffres 2014 de l'Association minière du Canada (AMC) diffusé aujourd'hui.
« Étant donné la nature cyclique de notre industrie, les sociétés minières ont l'habitude des fluctuations sur le marché mondial. Dans le contexte économique actuel, l'industrie se concentre sur la réduction des coûts et la hausse de la productivité, en plus de se préparer à la reprise à venir, indique Pierre Gratton, président et chef de la direction de l'AMC. Nous n'avons aucune inquiétude quant à la demande future envers nos produits. L'industrie minière canadienne met actuellement tout en place pour profiter des possibilités de croissance à l'avenir. »
Le rapport analyse les données les plus récentes obtenues du gouvernement fédéral (données de 2013 pour la plupart) et révèle que l'industrie minière contribue énormément à l'économie canadienne de nombreuses façons. En dépit de la volatilité observée au cours des dernières années, l'industrie minière du pays a généré 54,0 milliards de dollars du PIB national en 2013, soit une hausse comparativement à 52,6 milliards de dollars en 2012. Les exportations de l'industrie minière représentaient 19,6 % des exportations totales du Canada en 2013. Il s'agit d'une légère baisse par rapport à l'année précédente, où la part de l'industrie était de 20,4 %.
Les excellentes données relatives à l'emploi demeurent un aspect positif dans l'industrie. Selon Ressources naturelles Canada et les données de Statistique Canada, l'industrie minière employait plus de 380 000 travailleurs en 2013, ce qui représente un emploi sur 47 au Canada. Par ailleurs, l'industrie s'approvisionne en biens et en services auprès de plus de 3 400 entreprises au pays, ce qui élargit sa contribution à l'économie et au marché de l'emploi. Selon une récente étude de l'Association canadienne des exportateurs d'équipements et de services miniers, en Ontario seulement, le secteur de l'approvisionnement minier est à l'origine de 68 000 emplois. Il représente aussi 1 % du PIB de la province et rapporte des recettes fiscales de 1,5 milliard de dollars au gouvernement.
Certains indicateurs portent à croire que l'industrie minière canadienne a connu un recul récemment. En 2013, les investissements en exploration ont diminué de 41 % par rapport à l'année précédente, pour s'établir à 2,3 milliards de dollars. En outre, les intentions de dépenses pour 2014 sont estimées à 2,1 milliards, une somme inférieure à l'année précédente et qui se rapproche du faible montant de 1,9 milliard de dollars enregistré en 2009 pendant la récession mondiale. En 2013, le Canada a notamment chuté au deuxième rang, derrière l'Australie, comme principale destination mondiale au chapitre des dépenses d'exploration. Il occupait la position de tête depuis dix ans. Les dépenses d'exploration constituent un important paramètre de la santé financière du secteur de l'exploration minérale. Elles aident également à prévoir l'avenir de la production minérale du Canada.
Les trois principaux enjeux pour l'industrie minière canadienne en 2015
1) |
Situation de l'économie mondiale liée à l'activité minière : Les prix des produits de base ont diminué en 2014 et la volatilité devrait se maintenir cette année, en raison de l'incertitude récente quant aux perspectives économiques mondiales à court terme, engendrée notamment par le ralentissement de la croissance de la Chine. Malgré les difficultés, il est largement admis que l'avenir économique de l'industrie sera solide à long terme, surtout en raison de l'essor continu des classes moyennes de la Chine, de l'Inde et des autres pays émergents. « Pour que l'industrie des minéraux et des métaux canadiens prospère, il est essentiel qu'elle perce des marchés nouveaux et en croissance. Le gouvernement fédéral doit maintenir sa solide politique commerciale en créant des programmes de soutien et en négociant des accords commerciaux, des accords d'investissement et des conventions de double imposition pour aider nos entreprises à demeurer concurrentielles », ajoute M. Gratton. |
2) |
Manque d'infrastructures essentielles : L'exploitation minière exige des infrastructures comme des routes, des ports, des voies ferrées et des réseaux électriques, ce dont sont souvent dépourvues les régions éloignées et nordiques du Canada. Le Nord canadien offre d'immenses possibilités de développement minier, lesquelles entraîneraient d'importantes retombées socioéconomiques au sein des collectivités nordiques. « Le gouvernement peut saisir cette occasion de renforcer la nation et d'atteindre ses objectifs stratégiques concernant le Nord en créant un cadre fiscal approprié. Celui-ci doit stimuler les investissements dans les infrastructures essentielles, ce qui profitera tant au secteur minier qu'aux collectivités », déclare M. Gratton. |
3) |
Contexte réglementaire complexe : Au cours des dernières années, d'importants changements ont été apportés au régime réglementaire visant le secteur minier au Canada. La Loi canadienne sur l'évaluation environnementale, la Loi sur les pêches et la Loi sur la protection de la navigation ont été modifiées en 2012. De plus, le Règlement sur les effluents des mines de métaux est toujours en cours de révision. Tandis que les organismes de réglementation font la transition au nouveau régime réglementaire, il est essentiel que les projets miniers soient évalués une seule fois et que les différentes exigences fédérales ainsi que les considérations en lien avec les Autochtones et la population soient intégrées à un processus consolidé, solide et rapide favorisant des consultations constructives. Ainsi, les projets seront évalués efficacement, et avec efficience, ce qui évitera les contretemps inutiles et coûteux attribuables au chevauchement avec les évaluations provinciales. |
« Pour permettre un ajustement aux faibles prix de certains produits de base, aux coûts d'exploitation élevés et à l'incertitude économique mondiale qui se prolonge, il est plus important que jamais que le gouvernement mette à profit les investissements stratégiques et les politiques fructueuses pour continuer à élargir le réseau commercial du Canada et à renforcer la compétitivité générale du pays comme destination pour les nouveaux projets de mise en valeur minière », affirme M. Gratton.
À propos de l'AMC
L'Association minière du Canada est l'organisme national qui représente l'industrie minière canadienne. Ses membres, qui sont responsables de la majeure partie de la production canadienne de métaux de base et précieux, d'uranium, de diamants, de charbon métallurgique, de pétrole extrait des sables bitumineux et de minéraux industriels, sont présents dans les secteurs de l'exploration minérale, de l'exploitation minière, de la fonte, de l'affinage et de la fabrication de produits semi-finis. Visitez le site www.mining.ca.fr.
SOURCE Association minière du Canada (AMC)
Jessica Draker, 613 233-9392, poste 225 ou [email protected]; Johanne Senécal, 613 233-9392, poste 325 ou [email protected]
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