L'économie mondiale mise à l'épreuve par le fléchissement au deuxième
semestre, selon les Prévisions à l'exportation d'EDC
OTTAWA, le 15 juill. /CNW Telbec/ - La reprise économique mondiale marque le pas, mais tout porte à croire que le ralentissement est temporaire nous disent les Prévisions à l'exportation de l'été 2010 d'Exportation et développement Canada (EDC).
"Dans la conjoncture actuelle, le moment est critique. Beaucoup espéraient que les sommes énormes investies dans les mesures de relance budgétaire et monétaire soutiendraient l'économie jusqu'à une reprise durable. Mais l'effet de ces mesures se dissipe, et la reprise ne se fait toujours pas sentir dans certains secteurs clés de l'économie", souligne Peter Hall, économiste en chef d'EDC.
"Il semble que la reprise ne touche pas encore le coeur même de l'économie mondiale et que nous arrivons à un fléchissement de mi-reprise qui devrait être passager, mais qui mettra nos nerfs à l'épreuve pendant quelques mois."
Les dernières Prévisions expliquent que les principales menaces à la reprise économique naissante d'abord relevées par M. Hall dans les Prévisions du printemps 2010 ont commencé à se manifester dans ce qu'il appelle la zone critique.
Les Prévisions à l'exportation de l'été 2010 d'EDC prévoient une croissance mondiale de 4 % cette année, ce qui est un soulagement après la contraction de 0,6 % l'an dernier. Cependant, les Prévisions avancent que ce taux tient principalement à une croissance dynamique maintenant passée et qu'en fait, il reste assez faible par rapport aux périodes de reprise précédentes. Le fléchissement de la deuxième moitié de 2010 marquera par ailleurs les chiffres de l'an prochain, d'où une croissance à 4,1 % pour 2011.
"La pression monte. Le ralentissement de la croissance transparaît dans toutes les données récentes, ce qui met un bémol à l'optimisme général du premier trimestre. Les marchés traversent une autre zone de turbulence, tandis que nous entrons dans la phase post-mesures incitatives de la reprise - qui est sans doute la période la plus délicate des deux dernières années."
Les Prévisions d'EDC précisent qu'on s'entend de plus en plus pour dire qu'un fléchissement général est inévitable au deuxième semestre de cette année et qu'il est peu probable que le Canada tienne alors son cap. En fait, une combinaison de facteurs intérieurs et internationaux semble annoncer une performance moindre dans la deuxième moitié de l'année.
"Le fond du problème, c'est que la croissance marque le pas, et la réaction initiale des marchés n'est pas bonne, signale M. Hall. Mais il y a de bonnes raisons au ralentissement, et de bonnes raisons aussi de croire qu'il est temporaire. Autrement dit, la faiblesse d'aujourd'hui permet de résorber les excédents d'hier et de préparer le terrain pour un retour de la croissance demain."
Les perspectives de croissance mondiale plus faible devraient faire encore baisser les cours des produits de base dans la deuxième moitié de l'année et ramener le huard à 0,92 USD. Cette dépréciation soulagera quelque peu les exportateurs canadiens, mais le fléchissement de la demande au Canada et à l'étranger freinera la croissance pendant le reste de l'année. La croissance canadienne devrait s'établir à 3% cette année, avant de retomber à 2,5 % en 2011. La progression des exportations suivra la même tendance et passera de 11 % cette année à 6 % en 2011.
"Saurons-nous garder notre calme pendant les mois au ralenti? Tant qu'il n'y a pas de chocs, nous devrions bien nous en sortir, mais étant donné l'expérience des toutes dernières semaines, c'est loin d'être garanti, observe M. Hall. Il risque d'y avoir des répercussions quand des États souverains affaiblis s'adresseront au marché pour reconduire des dettes massives arrivant à échéance. Une croissance insuffisante des principales économies émergentes ébranlerait probablement les marchés. Et des nouvelles négatives des institutions financières pourraient aussi avoir des effets perturbateurs."
Organisme de crédit à l'exportation du Canada, EDC offre des solutions commerciales novatrices pour aider les exportateurs et les investisseurs canadiens à réussir sur les marchés mondiaux. Chaque année, plus de 8 400 entreprises canadiennes et leurs clients étrangers tirent profit de ses connaissances et de ses partenariats pour faire des affaires sur environ 200 marchés. Société financièrement autonome, EDC est un chef de file reconnu dans l'établissement de rapports financiers et l'analyse économique. Elle figure parmi les 100 meilleurs employeurs du Canada pour la neuvième année consécutive.
Renseignements: Personne-ressource pour les médias, Phil Taylor, Exportation et développement Canada, Tél.: 613-598-2904, BlackBerry: [email protected]
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