L'économie nord-américaine retournera à une croissance plus modérée, selon
les économistes de Desjardins - La volatilité des marchés financiers se
dissipera, mais pas facilement
LÉVIS, QC, le 18 juin /CNW Telbec/ - Selon les Études économiques du Mouvement Desjardins, la croissance économique de plusieurs pays à la fin de 2009 et au début de 2010 a comblé les plus optimistes. Ces performances ne pourront se poursuivre à ce rythme très longtemps. "Même si les conditions essentielles à une reprise solide et durable demeurent bien campées, un ralentissement du rythme de croissance des économies américaine et canadienne est à prévoir", a déclaré le vice-président et économiste en chef de Desjardins, M. François Dupuis.
Le Canada est dans une position très confortable
La remise sur pied de l'économie canadienne a été impressionnante. Le PIB réel a bondi de 6,1 % au premier trimestre de 2010. "Cette performance sera cependant ralentie au second semestre de l'année par la disparition de plusieurs éléments temporaires ayant stimulé le marché de l'habitation, par le relèvement graduel des taux d'intérêt directeurs de la Banque du Canada, par l'atténuation de l'apport des gouvernements à la croissance et par un taux de change qui reviendra au-dessus de la parité avec le billet vert", souligne pour sa part le directeur et économiste en chef adjoint de Desjardins, M. Yves St-Maurice.
Malgré le ralentissement prévu de la croissance en seconde partie d'année, le Canada montrera une performance enviable en 2010 avec un PIB réel en hausse de 3,6 %. Toutes les provinces bénéficieront d'un meilleur environnement, tout particulièrement la Colombie-Britannique et l'Ontario. La première affichera une croissance de 4,0 % bonifiée par la tenue des Jeux olympiques de l'hiver dernier, alors que la seconde récoltera les fruits du retour graduel du secteur manufacturier et augmentera son PIB réel de 3,9 %. Le Québec aura une croissance de 3,0 % en 2010. La province a déjà récupéré les pertes de production et d'emplois subies lors de la récession et elle est maintenant dans une phase d'expansion. Pour l'an prochain, les prévisions économiques seront affectées par la mise en place de mesures restrictives afin de rétablir l'équilibre des finances publiques. Ce phénomène sera amplifié par un resserrement monétaire. La croissance du PIB réel glissera donc à 3,0 % pour le Canada, à 2,8 % pour l'Ontario et, finalement, à 2,5 % pour le Québec.
Les nuages sont plus présents aux États-Unis
Les échanges commerciaux avec l'Europe ne sont pas suffisamment importants pour qu'il y ait une contagion rapide en Amérique du Nord par ce canal. Le mécanisme de transmission le plus à craindre est celui des marchés financiers, c'est-à-dire par le biais des marchés boursiers ou par le tarissement des liquidités à l'échelle mondiale. Le vieux continent devra jongler avec les impacts négatifs des plans d'austérité, mais la faiblesse de l'euro aura aussi un effet stimulant sur les exportations de certains pays. "La croissance de la zone euro a quand même été abaissée à 0,9 % en 2010 et à 1,4 % en 2011. Celle du Royaume-Uni demeure à 1,3 % pour 2010 et à 2,3 % pour 2011. La croissance mondiale a toutefois été légèrement relevée à 4,0 % pour 2010 et à 3,9 % en 2011, principalement en raison d'une amélioration au sein des pays émergents", a ajouté M. Dupuis.
Il y a de moins en moins de doutes quant à la solidité de la reprise aux États-Unis, mais les espoirs de la voir se poursuivre au même rythme sont minces. La création d'emplois n'est pas toujours à la hauteur des attentes, le marché immobilier va connaître un ressac avec la fin du programme de crédit d'impôt à l'achat d'une maison, et la hausse subite du billet vert frappera les exportations. On s'attend à une performance globale de 3,0 % en 2010, mais la croissance économique retraitera à 2,8 % l'an prochain, victime du retrait graduel du plan de relance gouvernemental. La Réserve fédérale aura peu d'arguments pour procéder à l'augmentation des taux directeurs avant la fin de l'hiver 2011. Contrairement à ce qui se passe au Canada, les chances de voir la courbe de rendement s'aplatir fortement à court terme restent faibles.
Matières premières et Bourses devraient retrouver leur lustre
Les prix du pétrole profiteront de la baisse des tensions financières en Europe. Ils remonteront graduellement vers 88 $ US le baril d'ici la fin de 2010 et ils toucheront 100 $ US avant la fin de 2011. La tendance sera similaire pour la plupart des métaux industriels. Les indices boursiers devraient afficher des augmentations notables au second semestre. Le S&P 500 devrait terminer l'année 2010 en hausse de plus de 13 % avant de renchérir d'un autre 8 % en 2011. Le S&P/TSX suivra le courant avec des hausses respectives de 11,5 % et de 9,4 %. "Toutefois, il faudra peut-être traverser d'importantes périodes de turbulences", ont-ils conclu.
Pour plus de renseignements, consultez la plus récente étude à l'adresse suivante : www.desjardins.com/fr/a_propos/etudes_economiques/previsions/financieres_trimestrielles/.
À propos du Mouvement Desjardins
Avec un actif de plus de 165 milliards de dollars, le Mouvement Desjardins est le premier groupe financier coopératif du Canada et le sixième dans le monde. S'appuyant sur la force de son réseau de caisses au Québec et en Ontario, ainsi que sur l'apport de ses filiales dont plusieurs sont actives à l'échelle canadienne, il offre toute la gamme des produits et services financiers à ses 5,8 millions de membres et clients. Le Mouvement Desjardins, c'est aussi le regroupement d'expertises en Gestion du patrimoine et Assurance de personnes, en Assurance de dommages, en Services aux particuliers ainsi qu'en Services aux entreprises. L'un des plus importants employeurs au pays, il mise sur la compétence de ses 42 200 employés et l'engagement de plus de 6 200 dirigeants élus. Pour en savoir plus, consultez le site www.desjardins.com.
Renseignements: (à l'intention des journalistes uniquement): Francine BlackBurn, Conseillère, Relations de presse, 514 281-7275, 1 866 866-7000, poste 7275; François Dupuis, Vice-président et économiste en chef, 514 281-7000 ou 1 866 866-7000, poste 7322; Yves St-Maurice, Directeur et économiste en chef adjoint, 514 281-7000 ou 1 866 866-7000, poste 7009
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