Les exportations suscitées par la reprise aux États-Unis pourraient ajouter des milliards de dollars dans les coffres du gouvernement au cours des deux prochaines années
TORONTO, le 17 sept. 2014 /CNW/ - L'économie ontarienne s'apprête à être la principale bénéficiaire de la croissance vigoureuse aux États-Unis et de la baisse du dollar canadien au cours des deux prochaines années, ce qui pourrait ajouter de quatre à cinq milliards de dollars aux coffres du gouvernement de la province, peut-on lire dans un nouveau rapport publié par Marchés mondiaux CIBC.
Selon ce rapport, l'économie de l'Ontario devrait croître de 2,8 % l'année prochaine, une performance que seule l'Alberta devrait dépasser. En 2016, la croissance du PIB réel devrait se chiffrer à 2,4 %, mais se situer encore au-dessus de la moyenne nationale.
« Des livraisons manufacturières aux indicateurs intérieurs dans les secteurs de la vente au détail, de la vente en gros et de la construction résidentielle, l'Ontario connaît une reprise notable, devenant, après avoir été constamment à la remorque, l'une des régions les plus performantes au pays », souligne Avery Shenfeld, économiste en chef à la Banque CIBC et coauteur du rapport avec Warren Lovely, économiste principal. « L'emploi n'a pas encore décollé, mais devrait tôt ou tard s'adapter au raffermissement de la production. »
M. Shenfeld fait remarquer que, par le passé, le PIB réel de l'Ontario était particulièrement corrélé à l'activité économique américaine, mais après des années marquées par les disparitions d'usines, l'utilisation de la capacité se resserre du fait de la progression de la demande. « L'Ontario doit favoriser le développement des secteurs de croissance, restaurer la capacité et gagner la bataille des nouvelles installations. »
« L'appel que nous avons lancé à la Banque du Canada pour qu'elle ne suive que très tardivement les hausses des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine l'an prochain et la dépréciation du huard à environ 0,85 $ US qui en résultera devraient permettre de mieux repositionner la province pour ce qui est de la compétitivité des coûts. La baisse des taux d'imposition des sociétés fédéral et provincial, le passage à la TVH et le fonds de 2,5 milliards de dollars établis par la province pour favoriser l'investissement direct devraient constituer d'autres éléments favorables à ce chapitre. »
On peut lire dans le rapport que la performance économique de l'Ontario est inférieure à la moyenne nationale depuis la période de 2002-2007 avant la crise économique. Les économistes de la Banque CIBC prévoient que la croissance ontarienne égalera la moyenne nationale de 2,3 % en 2014 et affichera une performance légèrement supérieure pour chacune des deux années suivantes. Ces prévisions dépasseraient les estimations et permettraient au gouvernement provincial d'améliorer son bilan.
« En tout, l'Ontario pourrait recueillir de quatre à cinq milliards de dollars de plus en deux ans, une somme qui pourrait être utilisée pour dépasser les objectifs de réduction du déficit ou pour alléger le fardeau de ce que les agences de notation ont qualifié de contraintes budgétaires difficiles à respecter », affirme M. Shenfeld. « La marge supplémentaire tient compte des sensibilités du budget publié aux écarts touchant le PIB nominal et permet d'éviter de puiser dans les réserves d'un milliard de dollars et le fonds pour éventualités d'un demi-milliard de dollars mis de côté pour l'exercice en cours, ainsi que dans les réserves de 1,2 milliard de dollars constituées pour l'année 2015-2016. »
M. Shenfeld souligne que, bien que la province ait surpassé ses objectifs budgétaires, son rendement obligataire a été mis à mal récemment parce que les perspectives économiques ont été revues à la baisse et parce que les agences de notation risquent de faire de même. De plus, des perspectives moins favorables laissaient entrevoir un nouveau resserrement des plans de dépenses ou encore de nouvelles hausses de taxes pour permettre à la province de respecter son échéancier pour le retour à l'équilibre budgétaire.
« Ayant évité une révision à la baisse de sa cote de crédit, l'Ontario a obtenu un répit, et les recettes associées aux perspectives d'un PIB nominal plus élevé que prévu devraient jouer un rôle utile dans la protection de cette notation », ajoute M. Shenfeld. Selon lui, la reprise aux États-Unis et le taux de change plus favorable placent la province en meilleure position pour relever les défis d'ordre budgétaire avec lesquels elle est aux prises.
« Nous croyons que la conjoncture dans un an sera comparable à celle qui prévalait à la fin de 2010 et au début de 2011. Comme c'était le cas alors, la croissance réelle de l'Ontario atteindra 2,5 % et le taux des obligations du Canada de 10 ans avoisinera 3 %. Si cette analogie peut être appliquée aux écarts de taux d'intérêt, dans un an, le rendement des obligations de l'Ontario de 10 ans devrait se rapprocher de son niveau de la période précédente et présenter un écart de 70 points de base avec celui des obligations du Canada. Les personnes qui investissent dans les obligations ont donc une bonne raison de se réjouir de la croissance de l'Ontario, puisque les gains au chapitre du PIB nominal aident dans une certaine mesure les obligations ontariennes à offrir un meilleur rendement que celles du Canada. »
Vous pouvez consulter la version intégrale du rapport de Marchés mondiaux CIBC à l'adresse : http://research.cibcwm.com/economic_public/download/eisep14.pdf
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SOURCE : Marchés Mondiaux CIBC
Avery Shenfeld, économiste en chef, Marchés mondiaux CIBC inc., 416 594-7356, [email protected]; ou Kevin Dove, chef, Communications externes, 416 980-8835, [email protected]
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