Légalisation du cannabis : La condition, c'est la prévention!
La Fondation et la Maison Jean Lapointe appuieront un projet de loi légalisant le cannabis qui rendra obligatoire l'implantation et le financement public de la prévention
MONTRÉAL, le 6 avril 2017 /CNW Telbec/ - C'est à l'occasion d'une conférence de presse tenue ce matin que Monsieur Jean Lapointe, fondateur de la Maison Jean Lapointe, Anne Elizabeth Lapointe, directrice générale du volet prévention de la Maison Jean Lapointe et Annie Papageorgiou, directrice générale de la Fondation Jean Lapointe ont pris la parole pour annoncer la position des deux organismes face au projet de loi fédérale pour la légalisation du cannabis. Pour eux, toute forme de légalisation doit être entièrement conditionnelle à une obligation d'implanter des programmes de prévention financés à même les revenus fiscaux de la vente du cannabis.
"Les Canadiennes et les Canadiens ont élu un gouvernement qui a promis cette légalisation, dit M. Jean Lapointe. Pour moi, ce doit être une opportunité de mieux encadrer la consommation, mais surtout de nous assurer du financement de programmes de prévention des toxicomanies, et ce, dès le plus jeune âge. La prévention est la seule façon d'éviter les problèmes liés à la consommation. Voilà pourquoi pour nous, la condition à la légalisation, c'est la prévention!"
"La légalisation du cannabis ne doit pas devenir l'occasion de banaliser sa consommation ni ses effets, affirme pour sa part Annie Papageorgiou. Le gouvernement doit soutenir les programmes de prévention le plus tôt possible. Pour ce faire, cela passe par un engagement financier concret, substantiel et durable à même les revenus fiscaux de la vente de cannabis."
La valeur de la prévention
Engagées dans la lutte contre les toxicomanies depuis 35 ans et dans la prévention depuis quinze ans, la Fondation et la Maison Jean Lapointe ont tenu à rappeler les effets positifs de la prévention dans la lutte contre les dépendances et la diminution des risques liés à la consommation. "Toutes les études démontrent l'importance des programmes de prévention, surtout lorsqu'ils touchent les plus jeunes, poursuit Anne Elizabeth Lapointe. Nous savons aujourd'hui que chaque dollar investi en prévention permet d'économiser dix dollars en coûts sociaux1. Le gouvernement a donc l'obligation d'agir."
La Fondation et la Maison Jean Lapointe effectueront de nombreuses représentations auprès des élus durant les prochains mois sur ce sujet, ainsi que sur l'encadrement de la légalisation.
"Il y a 35 ans, quand j'ai décidé de donner mon nom à cette cause qu'est la lutte aux toxicomanies, je n'imaginais pas tout ce que nous allions accomplir. Je suis très heureux aujourd'hui de poursuivre cette mission, accompagné de ma fille Anne Elizabeth et de la directrice de ma fondation, Annie, afin de convaincre les élus de mettre la prévention de l'avant," a conclu monsieur Lapointe.
Chiffres à l'appui
Au Canada, les coûts sociaux reliés aux abus d'alcool et de drogues sont d'environ 22,8 milliards de dollars. Au Québec, ces coûts s'élèvent à 4,7 milliards de dollars. Depuis 2008, grâce aux initiatives de prévention auprès des adolescents, le pourcentage de jeunes de 12 à 17 ans ayant un problème de consommation est passé de 12 %2 à 10 %3, selon l'Institut de la statistique du Québec.
À propos de la Fondation et la Maison Jean Lapointe
En près de 35 ans, la Fondation Jean Lapointe est devenue le véritable chef de file de la lutte contre l'alcoolisme, la toxicomanie et les autres dépendances qui affectent la population. Elle soutient activement la Maison Jean Lapointe, reconnue aujourd'hui comme le centre par excellence de la réadaptation des toxicomanies, du jeu pathologique et de la prévention de ces problématiques au Québec.
______________________________________________
1Robertson, E. B.; David, S. L.; Rao, S. A. Preventing Drug Use among Children and Adolescents : A Research-Based Guide for Parents, Educators and Community Leaders, Second Edition. NIDA, U. S. Department of Health and Human Services. October 2003.
2Institut de la statistique du Québec. Enquête québécoise sur le tabac, l'alcool, la drogue et le jeu chez les jeunes du secondaire, 2004 à 2008.
3Institut de la statistique du Québec. Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2010-2011
SOURCE Fondation Jean Lapointe
Anne-Marie Caron, Conseillère en communication, Canidé, [email protected], 514 442-9775
Partager cet article