- Construction déterminante d'un accès à la côte ouest, par pipeline et par rail, pour réduire l'importante moins-value des exportations de brut lourd de l'Ouest canadien
- La montée en flèche du coût des immobilisations retarde le développement de nouvelles mines, ce qui entraînerait en 2015 un resserrement de l'offre
- Nouveau sommet du prix du maïs américain à la mi-août
TORONTO, le 30 août 2012 /CNW/ - L'Indice des prix des produits de base de la Banque Scotia a légèrement retraité de 0,4 % d'un mois sur l'autre en juillet, bien que ce recul soit moins dramatique que la chute de 4 % enregistrée en juin. L'indice global a maintenant perdu 19,5 % depuis son dernier sommet, atteint en avril 2011, juste avant que les marchés financiers ne commencent à manifester leur inquiétude devant la dette souveraine excessive de l'Europe, les mesures d'austérité et le ralentissement économique du continent qui en ont résulté, phénomènes ayant eu des répercussions sur la croissance mondiale.
« Au cours des dernières semaines, les actifs plus risqués, comme le pétrole et les actions, ont été soutenus par la perspective d'un nouvel assouplissement de la politique monétaire de la Réserve fédérale visant à doper une économie américaine anémique (le PIB n'ayant crû que de 1,7 % au 2e trimestre de 2012) ou d'un programme massif d'achat d'obligations par la Banque centrale européenne en appui au marché de la dette souveraine », remarque Patricia Mohr, vice-présidente, Études économiques, et spécialiste, Marché des produits de base, Banque Scotia.
L'indice du pétrole et du gaz de la Banque Scotia s'est replié de 2,5 % d'un mois sur l'autre en juillet. Le WTI, qui ne s'écoulait qu'à 77,69 $ US le 28 juin, a gagné du terrain et atteint 92,69 $ US en moyenne en juillet et même 97,26 $ US le 22 août (une augmentation de 25,2 %). À l'opposé, le prix du brut lourd Western Canadian Select (WCS), un mélange de 25 bruts classiques et non classiques, a retraité de 66,38 $ US en juin à 64,18 $ US en juillet, l'écart avec le West Texas Intermediate (WTI) atteignant 23,74 $ US. Le prolongement du pipeline jusqu'aux raffineries américaines du golfe, où ce sont les prix internationaux qui prévalent, ne redresserait que partiellement le prix décevant du WCS. « À mon avis, la construction de corridors d'accès additionnels par pipeline ou par rail entre l'Ouest canadien et la côte de la Colombie-Britannique serait requise pour rétrécir l'écart entre le prix du brut lourd WCS et le WTI à des niveaux correspondant mieux à la différence de qualité entre ces deux produits », ajoute Mme Mohr.
« Les prix internationaux du pétrole se sont raffermis en juillet avec l'attention portée par le marché aux tensions géopolitiques au Moyen-Orient, l'imposition le 1er juillet 2012 d'un embargo total sur le pétrole iranien par l'Union européenne (UE) et les sanctions bancaires américaines visant à empêcher les institutions financières de traiter les paiements pour le pétrole iranien », affirme Mme Mohr. « Le Brent est passé d'un creux de 89,23 $ US le baril le 21 juin à une moyenne de 102,72 $ US en juillet et même à 116,90 $ US à la mi-août (une augmentation de 31 %). »
Le sous-indice des métaux et des minéraux a connu une très légère augmentation de 0,2 % d'un mois sur l'autre en juillet, quoiqu'il ait perdu 16,5 % en un an. La vigueur du prix du cuivre, du plomb et de la houille cokéfiable a contrebalancé le léger recul d'autres métaux de base, de métaux précieux et d'agents d'alliage (le cobalt et le molybdène). Le report de projets annoncé récemment par BHP Billiton - qui touche le gigantesque agrandissement de son complexe Olympic Dam en Australie-Méridionale (cuivre, or et uranium) et celui du port de minerai de fer en Australie-Occidentale - traduit les inquiétudes relatives à l'escalade du prix des immobilisations alors que le prix des métaux connaît une glissade.
« Cette année, la mauvaise performance des actions du secteur minier peut avoir poussé les investisseurs à réexaminer les aspects économiques des projets dans une tentative d'obtenir une plus grande rentabilité de leurs investissements. Cette position rappelle la décision d'importantes sociétés minières de retarder, en 2007-2008, l'agrandissement de mines de cuivre, ce qui a préparé le terrain aux conditions tendues qui prévalaient récemment sur le marché », souligne Mme Mohr.
L'indice des produits forestiers de la Banque Scotia s'est replié de 1,3 % d'un mois sur l'autre en juillet, le prix de la pâte kraft blanchie de résineux de l'hémisphère nord (NBSK) livrée aux États-Unis ayant perdu 20 $ US et passant à 880 $ US la tonne. Bien que le prix du colombage en épinette, pin ou sapin de l'Ouest ait reculé à l'occasion du congé du 4 juillet aux États-Unis, il a brusquement augmenté en août puisque le marché s'attend à un raffermissement du secteur américain de l'habitation. Les panneaux OSB sont actuellement plutôt lucratifs.
L'indice des produits agricoles de la Banque Scotia a gagné 3,2 % d'un mois sur l'autre en juillet, la vigueur du prix des céréales et des oléagineux, ainsi que celui du porc, ayant plus que contrebalancé la moins bonne performance du bœuf. Les agriculteurs canadiens ayant augmenté le volume de leurs exportations aux États-Unis pour profiter d'un prix record du maïs, le prix de l'orge à Lethbridge, en Alberta, a bondi et atteint un sommet de 274 $ US la tonne.
Le prix du canola est lui aussi resté exceptionnellement élevé, à 658 $ US la tonne, étayé par le prix quasi record du soja américain et la demande soutenue de l'étranger. En fait, les graines et l'huile de canola représentent maintenant un des principaux produits d'exportation du Canada vers la Chine.
Études économiques Scotia propose à sa clientèle une analyse approfondie des facteurs qui façonnent les perspectives du Canada et de l'économie mondiale, notamment l'évolution macroéconomique, les tendances des marchés de change et des capitaux, le rendement des produits de base et de l'industrie ainsi que les enjeux relatifs aux politiques monétaires, fiscales et gouvernementales.
La Banque Scotia est l'une des principales institutions financières en Amérique du Nord et la plus internationale des banques canadiennes. Forts de leur effectif de plus de 81 000 employés, la Banque Scotia et ses filiales comptent environ 19 millions de clients dans plus de 55 pays. La Banque Scotia offre une large gamme de produits et de services aux particuliers, aux petites et moyennes entreprises, aux grandes entreprises, ainsi que des services de banque d'investissement. L'actif de la Banque Scotia s'établit à 670 milliards de dollars (au 31 juillet 2012). Les actions de la Banque Scotia sont cotées en bourse à Toronto (BNS) et à New York (BNS). Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter le site www.banquescotia.com.
SOURCE : Banque Scotia - Rapports Economiques
Patricia Mohr, Études économiques Scotia, 416-866-4210, [email protected]; ou
Devinder Lamsar, Communications avec les médias, 416-933-1171, [email protected].
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