L'enquête sur la collision en vol survenue en juin 2015 près de Fort McMurray (Alberta) illustre les limites du principe voir et éviter English
EDMONTON, le 20 oct. 2016 /CNW Telbec/ - Les limites du principe voir et éviter dans la prévention des collisions ont été illustrées une fois de plus dans le rapport d'enquête du Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) (A15W0087) sur la collision en vol survenue en juin 2015 entre deux petits aéronefs près de Fort McMurray (Alberta).
Le 21 juin 2015, un Cessna 172 effectuait un vol de formation dans la zone d'exercice située au nord-est de l'aéroport de Fort McMurray avec un élève-pilote et un instructeur de vol à bord. Au même moment, un aéronef Cessna 185 sous immatriculation privée muni de flotteurs amphibies effectuait sa descente dans la zone d'exercice en direction de l'aéroport de Fort McMurray. Les deux pilotes effectuaient un vol selon les règles de vol à vue (VFR), se fondant essentiellement sur le principe voir et éviter pour éviter les collisions avec d'autres aéronefs volant en mode VFR. Ce principe repose sur la surveillance visuelle active, la capacité de repérer des aéronefs en conflit et la prise de mesures appropriées pour les éviter. Les deux aéronefs sont entrés en collision à une altitude de 2800 pieds, provoquant le détachement du flotteur gauche du Cessna 185 et la dislocation en vol du Cessna 172. Les occupants du Cessna 172 ont été mortellement blessés. Le pilote du Cessna 185 n'a pas été blessé, mais l'aéronef a subi des dommages considérables.
L'enquête a permis d'établir que ni l'un ni l'autre des pilotes n'avait pu voir l'autre aéronef à temps pour éviter la collision en vol, en raison des limites inhérentes au principe voir et éviter comme moyen principal de prévenir les collisions entre aéronefs en vol dans un espace aérien non contrôlé. Cela est dû à des facteurs tels que les limites de la vision humaine, la visibilité restreinte depuis le poste de pilotage d'un aéronef, la charge de travail des pilotes et la difficulté à repérer un petit aéronef de loin. Ces limites ont déjà fait l'objet de préoccupations lors d'enquêtes précédentes du BST et d'autres organismes d'enquête.
Les pilotes qui volent dans des espaces aériens non contrôlés peuvent prendre d'autres mesures pour atténuer les risques de collision, notamment emprunter des itinéraires de vol VFR publiés, fournir des avis de circulation et écouter activement les avis diffusés par radio, et utiliser les systèmes anticollision pour détecter les aéronefs à proximité. Si de telles mesures ne sont pas prises, les risques de collision entre aéronefs s'en trouvent accrus.
À la suite de cet événement, NAV CANADA a publié de l'information supplémentaire sur la zone d'exercice de formation au pilotage au nord-est de l'aéroport de Fort McMurray dans ses publications relatives à l'aviation.
Voir la page d'enquête pour plus d'information.
Le BST est un organisme indépendant qui mène des enquêtes sur des événements maritimes, de pipelines, ferroviaires et aéronautiques. Son seul but est de promouvoir la sécurité des transports. Le Bureau n'est pas habilité à attribuer ni à déterminer les responsabilités civiles ou pénales.
Le BST dispose d'un site Web à l'adresse www.bst.gc.ca. Obtenez de l'information à jour au moyen de fils RSS, Twitter (@TSBCanada), YouTube, Flickr et notre blogue.
SOURCE Bureau de la sécurité des transports du Canada
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