Les actions canadiennes devraient générer des rendements supérieurs en 2014, estime la Banque CIBC English
Les gains sont favorisés par des surévaluations moindres et un meilleur effet de levier par rapport à l'économie mondiale
TORONTO, le 14 janv. 2014 /CNW/ - En 2014, les actions canadiennes devraient générer des rendements supérieurs à ceux des actions américaines, conclut un nouveau rapport publié par Marchés mondiaux CIBC inc.
« Après avoir été écrasées par New York - et par l'Europe et le Japon quant à cela - en 2013, les actions cotées à la Bourse de Toronto ont débuté l'année en étant moins surévaluées et plus susceptibles de générer des bénéfices accrus qui entraîneront un surrendement au cours de l'année à venir », a affirmé Avery Shenfeld, économiste en chef, Banque CIBC.
M. Shenfeld, coauteur du rapport avec Peter Buchanan, économiste principal, Banque CIBC, souligne que les actions canadiennes bénéficient également d'un meilleur effet de levier par rapport à une économie mondiale en accélération rapide que leurs contreparties américaines.
Dans leurs plus récentes prévisions, « Outlook 2014: Give Low Rates a Chance » (en anglais) (Perspectives 2014 : donner la chance aux faibles taux), les économistes de la Banque CIBC prévoient que 2014 sera la première année depuis 2010 où la croissance mondiale surprendra par son potentiel de hausse. Ils fixent le taux de croissance à quatre pour cent, soit environ un demi-point au-dessus du consensus actuel ou des attentes du Fonds monétaire international.
Par le passé, les années enregistrant un taux de croissance mondiale d'au moins quatre pour cent ont toujours été très fructueuses pour la Bourse de Toronto, influencée par les composantes cycliques, générant des rendements médians nettement au-dessus de l'indice S&P 500. M. Shenfeld souligne que la « TSX a surpassé l'indice S&P chaque année depuis six ans où la croissance mondiale était supérieure à quatre pour cent, et 2014 ne devrait pas faire exception.
« Cela reflète la pondération plus importante des indices de référence de la TSX reposant sur les ressources sensibles à l'économie mondiale. Jusqu'à présent, l'économie léthargique a freiné la demande, durant une période où l'offre était en expansion dans des secteurs comme le gaz naturel, le pétrole et les métaux de base. Il est donc peu étonnant si le secteur des ressources a été en grande partie responsable de la récente reprise décevante des bénéfices, annulant les gains soutenus enregistrés ailleurs dans l'indice. »
Cependant, il croit que les hausses de l'offre de pétrole, de gaz naturel et de métaux sont d'ores et déjà bien intégrées. « Ce qui ne l'est pas, en revanche, ce sont les tensions de la demande associées à d'agréables surprises au chapitre de l'activité économique mondiale », ajoute M. Shenfeld. « Voilà qui devrait stabiliser les prix du pétrole, mais faire en sorte de réduire nettement les rabais actuels des contrats à terme sur le pétrole. Le gaz naturel pourrait conserver les gains récents, alors que les métaux de base et le bois d'œuvre progresseraient. »
Selon le rapport, la croissance des bénéfices de l'indice composé de la TSX devrait dépasser les prévisions consensuelles et s'établir à 13 % en 2014. L'an dernier, le modèle descendant du Service des études économiques CIBC, qui repose sur une série d'indicateurs liés à la macroéconomie, aux coûts et au marché des ressources, avait anticipé avec justesse un taux de croissance à un seul chiffre décevant pour les bénéfices de l'indice composé de la TSX. Le rapport prévoit également que l'indice S&P 500 devrait grosso modo être conforme aux attentes ascendantes quant aux bénéfices, et enregistrer une croissance d'environ 7,5 %, ne suivant pas le rythme de la TSX.
M. Shenfeld soulique que les ratios cours/bénéfice prospectifs semblent également propices à une année où le Canada se trouvera dans une situation enviable. « Bien que les actions ne se négocient pas à prix exagérément abordable d'un côté ou de l'autre de la frontière, le ratio actuel de 14½ de la TSX—près de la moyenne historique—est largement en deçà de celui de l'indice S&P 500. Le dividende moyen de Toronto est plus élevé, et bon nombre d'investisseurs considèrent que les dividendes sont un meilleur baromètre de la rentabilité à plus long terme que les bénéfices en cours, ce qui laisse supposer que les titres rapportant de généreux dividendes devraient se négocier au-dessus du pair. L'analyse des différences dans la composition des marchés semble indiquer que les actions types cotées à la Bourse de Toronto se négocient à environ huit pour cent de moins que celles des sociétés à grande capitalisation moyennes inscrites à la Bourse de New York. »
Bien qu'il entrevoie un potentiel de hausse pour les actions canadiennes, M. Shenfeld croit que cet avantage sera peut-être amorti par un autre recul du dollar canadien à court terme. « Le huard demeure vulnérable à encore quelques mois de la faible inflation qui a poussé la Banque du Canada à tempérer son discours concernant de futurs ajustements de taux.
« Pour l'instant, les gestionnaires d'actifs canadiens voudront conserver une part du risque lié au dollar américain qu'ils ont acquis, peut-être en misant sur les titres à revenu fixe. Il faudra que la situation commerciale du Canada continue de s'améliorer à mesure que l'année avance ainsi qu'une légère hausse de l'inflation qui met fin au discours tempéré de la Banque du Canada pour freiner la dépréciation du huard. »
M. Shenfeld croit que le dollar canadien chutera sous la barre des 90 cents US d'ici l'été prochain. La devise devrait rebondir aux niveaux actuels ou plus haut d'ici la fin de l'année, si, en raison d'un taux d'inflation légèrement supérieur et d'une croissance raisonnable, la Banque du Canada décide de renouveler ses avertissements de hausses de taux en 2015. Il s'attend également à ce que la croissance du côté des exportations de pétrole et d'autres contribue à réduire le déficit commercial, qui a été un élément marquant alors que la demande intérieure du Canada dépassait celle de ses clients à l'étranger.
Vous pouvez consulter le rapport intégral de Marchés mondiaux CIBC à : http://research.cibcwm.com/economic_public/download/eijan14.pdf.
Le secteur des services bancaires de gros de la Banque CIBC offre une gamme complète de produits de crédit intégré et de marchés des capitaux ainsi que des services bancaires d'investissement à des clients des marchés financiers clés en Amérique du Nord et partout dans le monde. Nous proposons des solutions de financement novatrices et des services consultatifs dans un vaste éventail de secteurs et nous fournissons des études de premier ordre à notre clientèle constituée de sociétés, de gouvernements et d'institutions.
SOURCE : Marchés Mondiaux CIBC
Avery Shenfeld, économiste en chef, 416 594-7356, [email protected]; ou Kevin Dove, Communications et affaires publiques, 416 980-8835, [email protected]
Partager cet article