Donner aux filles l'accès à l'école primaire et secondaire est essentiel pour éliminer la pauvreté - Rapport de Plan Canada
CANADA, le 11 oct. 2012 /CNW/ - Un important rapport diffusé aujourd'hui par Plan International, l'une des plus anciennes et importantes agences internationales de développement du monde, met en évidence la situation de crise au chapitre de l'accès à l'éducation pour les filles. On y établit également des parallèles importants entre la réussite d'au moins neuf années d'éducation de qualité et la possibilité de briser le cycle de la pauvreté.
Le rapport — La situation des filles dans le monde en 2012 : Apprendre pour la vie — diffusé pour coïncider avec la première Journée internationale des filles, illustre comment la pauvreté, la violence et la discrimination sexuelle empêchent les filles de fréquenter l'école secondaire, où elles pourraient acquérir bon nombre de mécanismes sociaux au-delà de ceux acquis à l'école primaire.
Des rapports précédents de Plan ont souligné qu'environ 75 millions de filles d'âge scolaire dans le monde ne sont pas scolarisées et que lorsque l'argent se fait rare, dans les pays et les ménages les plus pauvres, les parents ne veulent habituellement pas consacrer leurs maigres ressources à l'éducation de leurs filles ou les retireront de l'école après seulement quelques années de fréquentation scolaire.
Le rapport de 2012 constate que seulement 74 pour cent des filles de 11 à 15 ans sont à l'école — par rapport à 83 pour cent des garçons. Comme le souligne le rapport, bien des filles dans les pays en développement sont mariées avant l'âge de 15 ans et plus de la moitié ont un enfant avant l'âge de 18 ans. Ces filles doivent assumer le fardeau des tâches ménagères au lieu de fréquenter l'école. Mais, il y a plus que les obstacles économiques. En fait, les filles sont plus susceptibles d'être victimes de violence et d'agression sexuelle à la fois en classe et sur le chemin de l'école.
La présidente et chef de la direction de Plan Canada, Rosemary McCarney, affirme qu'il faut voir plus loin que la fréquentation scolaire. Ce qui importe aussi, c'est ce qu'elles apprennent et comment elles apprennent une fois à l'école. « Une éducation de qualité à l'école secondaire est essentielle dans le contexte économie mondial actuel », dit-elle. Par « éducation de qualité » pour les filles, nous entendons non seulement une éducation qui leur apporte les rudiments de la lecture, de l'écriture et de la numératie, mais aussi une éducation adaptée à leurs besoins, leurs droits et leurs aspirations; qui est livrée dans un environnement sécuritaire et où les méthodes d'enseignement et les programmes sont exempts de préjugés sexistes et où on fait activement la promotion de l'égalité des sexes. »
La fréquentation de l'école primaire ne suffit pas
Le rapport souligne une tendance inquiétante : les filles ne se rendent pas à l'école secondaire, car elles ne passent que quelques années à l'école primaire. Or, elles ont besoin d'au moins neuf années d'éducation de qualité, tant au niveau primaire qu'au niveau secondaire, pour réussir. À l'école primaire, les enfants s'alphabétisent et acquièrent des compétences de base en numératie; il s'agit d'une priorité clé pour les Objectifs mondiaux actuels du Millénaire pour le développement. À l'école secondaire, ils ont la possibilité de mettre en pratique ces connaissances et d'acquérir des compétences qui sont importantes pour saisir les occasions que l'école et la vie leur offriront plus tard.
La transition à l'école secondaire est particulièrement cruciale pour les filles. Les recherches de Plan ont également démontré qu'une fille qui a bénéficié d'une éducation de qualité au primaire et au secondaire est :
- Plus susceptible de savoir lire et écrire, de rester en bonne santé et de survivre jusqu'à l'âge adulte;
- Plus susceptible de réinvestir son revenu dans sa famille, sa communauté et son pays;
- Plus susceptible de se marier plus tard ou d'avoir moins d'enfants alors qu'elle est encore elle-même une enfant;
- Plus susceptible de comprendre ses droits et d'être un catalyseur de changement social contre la violence et la discrimination.
Comment la situation se compare-t-elle avec celle du Canada?
- Dans les pays en développement, la violence est un obstacle important à l'éducation. En revanche, selon un récent sondage commandé par Plan Canada, 65 pour cent des parents interrogés ont dit qu'avoir un bon professeur est l'un des trois principaux facteurs qui vont contribuer à la capacité de leurs filles de terminer leur neuvième année d'études.
- Dans le même sondage, un tiers (34 pour cent) des parents interrogés pensent que la raison principale qui fait que leur fille veut aller à l'école est qu'elle veut être en compagnie de ses amis et 29 pour cent croient que c'est pour acquérir des compétences qui lui permettront d'obtenir un emploi dans l'avenir. Or, le rapport Apprendre pour la vie souligne que bien des filles dans les pays en développement vont à l'école pour développer et acquérir les compétences nécessaires pour tirer leurs familles de la pauvreté et devenir des citoyennes à part entière, engagées au sein de leur communauté.
L'éducation des filles doit devenir une priorité absolue
L'une des recommandations clés du rapport est que l'éducation des filles devienne une priorité absolue de l'agenda mondial et que les énergies soient concentrées sur des démarches visant à permettre à plus de filles d'effectuer avec succès la transition du primaire au secondaire et au-delà.
« L'éducation des filles ne suffit pas à elle seule pour réaliser le changement social - il s'agit d'une responsabilité collective » d'ajouter Rosemary McCarney. « Les filles ont besoin du soutien de leurs familles, des garçons, des hommes, des communautés, des employeurs et des gouvernements si elles veulent être en mesure de réaliser le potentiel qu'elles ont sans aucun doute pour contribuer économiquement, socialement et à part entière à la société dans laquelle nous vivons. »
Pour consulter le rapport, rendez-vous à l'adresse : www.becauseiamagirl.ca/2012GirlReport
Au sujet de Plan et de l'initiative Parce que je suis une fille
Fondée en 1937, Plan est l'une des plus anciennes et importantes organisations internationales de développement au monde, travaillant en partenariat avec des millions de personnes pour mettre fin à la pauvreté dans le monde. Sans but lucratif, indépendante et ouverte à toutes les religions et cultures, Plan n'a qu'une seule priorité : améliorer la vie des enfants. Parce que je suis une fille est une initiative mondiale de Plan pour mettre fin à l'inégalité entre les sexes, promouvoir les droits des filles et sortir des millions de filles - et leur entourage - de la pauvreté. Consultez www.plancanada.ca et www.becauseiamagirl.ca pour obtenir plus de renseignements.
À propos du sondage auprès de la population canadienne
Du 26 au 28 septembre 2012, un sondage en ligne a été mené auprès de 812 Canadiens choisis au hasard qui sont également des panélistes du forum Angus Reid et des parents de filles de six à quatorze ans. La marge d'erreur, qui mesure la variabilité d'échantillonnage, est de + / - 3,4 %, 19 fois sur 20. Les différences dans ou entre les totaux sont attribuables aux techniques d'arrondi.
SOURCE : Plan Canada
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