Les agents correctionnels fédéraux approuvent certaines des recommandations du jury dans l'affaire Ashley Smith English
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Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN)20 déc, 2013, 08:22 ET
TORONTO, le 20 déc. 2013 /CNW Telbec/ - Le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) est satisfait du fait que le jury de l'enquête du Coroner de l'Ontario sur la mort en 2007 de la détenue Ashley Smith ait formulé, hier, plusieurs recommandations qui pourraient considérablement améliorer la façon dont les femmes délinquantes sont traitées dans les établissements fédéraux.
Le 19 octobre 2007, Ashley Smith s'est étranglée à mort parce que des gestionnaires du Service correctionnel du Canada (SCC) n'avaient autorisé les agentes et les agents correctionnels à intervenir, dans ses fréquents épisodes d'autostrangulation, que lorsqu'elle « a cessé de respirer. » L'ordre, soutenu par des menaces de mesures disciplinaires et même d'accusations criminelles, a empêché des agents correctionnels à l'Établissement de Grand Valley, à Kitchener, en Ontario, d'entrer dans la cellule d'Ashley Smith à temps pour sauver sa vie - comme ils l'avaient déjà fait des centaines de fois.
Les recommandations du jury ont clairement indiqué que leur décision de conclure à « l'homicide » comme cause de la mort de Smith ne visait pas les actions des agents correctionnels de première ligne. Le jury a recommandé que, « si le personnel de première ligne détermine qu'une intervention immédiate est nécessaire pour préserver la vie, il ne soit pas nécessaire qu'ils demandent l'autorisation avant d'intervenir ».
Le jury a également prévu des dispositions afin de permettre aux membres du personnel de refuser un ordre - sans peur de mesures disciplinaires - s'ils le croyaient illégal.
Jason Godin, le vice-président national d'UCCO-SACC-CSN, a cité l'exigence permanente d'obtenir l'approbation de la direction avant d'entrer dans la cellule d'Ashley Smith comme la raison principale de sa mort tragique. « Nous sommes satisfaits que le jury ait reconnu l'expérience et le jugement des agentes et des agents correctionnels », a-t-il déclaré.
En 2005, bien avant le transfert d'Ashley Smith dans le système pénitentiaire fédéral, UCCO-SACC- CSN tentait d'améliorer les conditions de détention pour les délinquantes à haut risque. Cette année-là, le syndicat a présenté un rapport recommandant la création d'infrastructures appropriées afin de permettre aux détenues à risque élevé d'accéder aux programmes de réadaptation, à des soins psychologiques et de participer aux activités. Le rapport recommandait également des services de soins infirmiers 24 heures sur 24.
« Le jury a rappelé la nécessité de services de réadaptation et de santé appropriés pour ces détenues, a déclaré M. Godin. Nous travaillerons avec le Service correctionnel afin d'assurer que ces recommandations soient mises en œuvre. »
Cependant, selon M. Godin, il sera très difficile pour le SCC de mettre en œuvre plusieurs des recommandations du jury dans le contexte des récentes compressions budgétaires du gouvernement Harper. L'an dernier, en dépit d'une population carcérale croissante et de la hausse du taux de violence, le gouvernement Harper a sabré 300 millions de dollars du budget du SCC.
« Il est temps que le gouvernement Harper assume ses responsabilités, a souligné Jason Godin. Aujourd'hui, le jury a mis en relief le fait que d'entasser simplement les détenus ne conduit pas à des résultats que les Canadiens attendent de leur système pénitentiaire. »
SOURCE : Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN)
Lyle Stewart, Service des communications CSN, 514 796-2066
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