TORONTO, le 15 juill. 2016 /CNW/ - Les agents des services de police Nishnawbe-Aski (SPNA), qui forment la section locale 00401 de l'AFPC, ont donné un mandat de grève sans équivoque à leur équipe de négociation.
Ces agents offrent des services adaptés aux besoins de 35 communautés autochtones réparties sur un territoire couvrant les deux tiers de l'Ontario, de Thunder Bay à la baie d'Hudson. Les SPNA constituent le premier service policier autochtone en importance au Canada et le deuxième en Amérique du Nord.
Mettre fin à l'injustice
« L'AFPC est au cœur de la lutte pour les droits des peuples autochtones, qui dure depuis des décennies. L'accès à l'eau potable, la disparition et l'assassinat des femmes autochtones et la discrimination envers les enfants autochtones ne sont que quelques-uns des enjeux pour lesquels nous devons continuer de lutter », affirme Sharon DeSousa, vice-présidente exécutive régionale de l'AFPC-Ontario.
« Depuis trop longtemps, le gouvernement fait preuve de discrimination envers ces agents et leurs communautés. Le sous-financement des services policiers des Premières Nations doit cesser », ajoute Mme DeSousa.
Des services sous-financés
« Il est évident que l'employeur n'est pas en mesure de se doter du personnel et des infrastructures nécessaires. Par conséquent, la sécurité de nos membres et de la communauté est menacée », dénonce Jason Storkson, président de la section locale.
« Ce n'est pas seulement une question de salaire. Les agents travaillent seuls, sans infrastructures adéquates. Mais ils ne veulent pas laisser tomber leurs communautés et tentent désespérément d'obtenir le financement suffisant. C'est une situation de crise et les policiers sont forcés de payer la note aux dépens des communautés », conclut‑il.
Des salaires équitables et davantage d'effectifs
Les agents des SPNA tentent de mettre en application une décision arbitrale de 2015 afin d'obtenir une rémunération comparable à celle de leurs homologues de la Police Provinciale de l'Ontario, qui exécutent des tâches similaires dans les communautés non autochtones.
Ils veulent également que le gouvernement augmente leurs effectifs et qu'il prenne des mesures pour assurer la santé et la sécurité de leurs communautés. Ils sont nombreux à travailler dans les régions éloignées du Nord, à une distance d'au moins quatre heures de toute équipe de renfort.
SOURCE Alliance de la fonction publique du Canada
et entrevues : Véronique Breton, agente des communications, [email protected], ou 343-540-8882
Partager cet article