Le Conseil canadien de la santé publie un nouveau rapport sur les soins à domicile au Canada
TORONTO, le 16 avril 2012 /CNW/ - Le Conseil canadien de la santé a fait paraître aujourd'hui son rapport Aînés dans le besoin, aidants en détresse : Quelles sont les priorités de soins à domicile pour les aînés au Canada?
Ce rapport présente le premier aperçu pancanadien des besoins des clients de soins à domicile et de leurs aidants. Il analyse les données de cinq régions, à savoir la Nouvelle-Écosse, l'Ontario, le Manitoba, la Colombie-Britannique et le Yukon, et constate que les aînés qui ont le plus besoin de soins à domicile n'obtiennent pas le niveau de soins requis. Un tiers des aînés de l'échantillon du Conseil canadien de la santé ont des besoins de santé complexes, avec souvent un handicap physique et des troubles cognitifs comme la démence, et pourtant, ils ne bénéficient que de quelques heures de plus de services à domicile par semaine que les aînés dont les besoins sont modérés.
Le fardeau retombe donc sur beaucoup d'aidants familiaux au Canada. S'occuper d'un aîné qui a de grands besoins, mais avec un soutien extérieur limité, peut pousser beaucoup d'aidants familiaux au-delà de leurs capacités. De 40 % à 50 % des aînés qui ont des besoins de santé des plus complexes sont entourés d'aidants familiaux en état de détresse, qui disent avoir des difficultés à continuer de prodiguer des soins et éprouver des sentiments de colère, de stress et de dépression.
Un aidant familial en état d'épuisement ne peut venir en aide à personne s'il doit être hospitalisé ou s'il se trouve dans l'incapacité d'assumer ses fonctions. Beaucoup d'aidants sont eux-mêmes des personnes âgées, qui s'exposent à des crises de santé en raison de leur stress. Le rapport préconise la mise en place d'un système pour évaluer régulièrement la situation des aînés et de leurs aidants familiaux et pour leur apporter un soutien, qu'il s'agisse d'heures supplémentaires de soins à domicile ou du placement accéléré d'un être aimé dans un établissement de soins de longue durée.
« Les soins à domicile sont devenus une partie intégrante du système de soins de santé et ne se font plus parallèlement à lui au sein de la communauté, a dit Lyn McLeod, conseillère au Conseil canadien de la santé. Les gouvernements doivent faire des soins à domicile une priorité, en élaborant et en suivant une stratégie de soins continus intégrés. Les instances peuvent adopter des approches fructueuses en s'inspirant de pratiques novatrices. »
Les meilleurs programmes et politiques regroupent les soins à domicile, les soins primaires et les soins actifs, sous la direction d'un seul organisme de coordination. Dans ce but, le rapport suggère un changement au niveau de l'allocation des fonds. Actuellement, le Canada dépense beaucoup plus pour les soins en établissement de longue durée que pour les soins à domicile. Parmi les pays de l'OCDE, le Canada est l'un de ceux qui connaît le plus grand écart entre les dépenses en soins de longue durée et les dépenses en soins à domicile, à 0,96 % du PIB pour les soins de longue durée et à 0,21 % du PIB pour les soins à domicile.
Le rapport préconise aussi une intégration des soins de santé dans tous les secteurs et tous les services, de même qu'un soutien aux aidants familiaux. Les hôpitaux sont la source la plus courante d'orientation des patients vers les soins à domicile. À sa sortie de l'hôpital, tout aîné devrait donc pouvoir vivre une transition sans aucune difficulté entre les soins hospitaliers et les soins à domicile. Une fois que cet aîné reçoit des soins à domicile, son médecin de famille devrait faire partie de l'équipe de soins à domicile.
« Quand les soins à domicile sont correctement évalués et bien intégrés au système de santé, la santé et le bien-être de nombreux aînés et de leur famille peuvent y gagner et les dépenses consacrées au système de santé peuvent s'en trouver réduites », a dit John G. Abbott, chef de la direction du Conseil canadien de la santé.
Le rapport considère la question des patients ayant d'Autres niveaux de soins (ANS) - c'est-à-dire des patients qui n'ont plus besoin de soins de courte durée en milieu hospitalier, mais qui continuent d'avoir besoin de certains soins. Souvent, ces patients attendent d'être placés dans un établissement de soins de longue durée ou dans un établissement de réadaptation. En moyenne, les patients d'ANS occupent 5 200 lits d'hôpital chaque jour, ce qui coûte très cher au système de santé. Beaucoup d'entre eux sont des aînés qui pourraient rentrer à domicile, si les soutiens appropriés étaient en place.
À propos du Conseil canadien de la santé
Créé dans la foulée de l'Accord de 2003 des premiers ministres sur le renouvellement des soins de santé, le Conseil canadien de la santé est un organisme national indépendant qui prépare des rapports sur les progrès dans le renouvellement des soins de santé. Le Conseil offre une perspective globale du système de santé face à la réforme des soins au Canada et diffuse à travers le pays de l'information sur les pratiques novatrices et l'innovation. Ses conseillers sont nommés par les gouvernements provinciaux et territoriaux participants et par le gouvernement du Canada.
Bas de vignette de la vidéo : "Vidéo : Home care: Caregivers' experiences video (English only)". Lien URL de la vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=VjSiooKtJvs
Bas de vignette : "Aînés dans le besoin, aidants en détresse : Quelles sont les priorités de soins à domicile pour les aînés au Canada (Groupe CNW/Conseil Canadien de la Santé)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20120416_C5392_PHOTO_FR_12270.jpg
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Yeena Peng, gestionnaire, Relations avec les médias, Conseil canadien de la santé
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