Les associations touristiques régionales du Québec demandent au premier
ministre Charest d'intervenir dans le conflit du blocus des sentiers de
motoneige et de quad
LAVAL, QC, le 9 déc. /CNW Telbec/ - Les ATR associées du Québec demandent au premier ministre Jean Charest d'intervenir de manière urgente dans le conflit qui oppose actuellement le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation à l'Union des producteurs agricoles (UPA), afin que cesse l'interdiction d'accès aux terres agricoles pour les motoneigistes et les quadistes (VHR) et que puisse démarrer la saison de motoneige et de quad hivernal avant la période des Fêtes.
Rappelons que l'UPA a recommandé à ses membres d'interdire aux motoneigistes et aux quadistes l'accès à leurs terres tant qu'une entente ne sera pas intervenue entre le gouvernement et l'UPA au sujet de l'assurance stabilisation des revenus agricoles. Ce litige et l'incertitude qu'il provoque nuisent grandement à la préparation de la saison touristique de la motoneige et du quad au Québec. De plus, certaines entreprises touristiques sont sur le point de devoir prendre des décisions difficiles - comme de mettre à pied du personnel -, ce qui en plus de compromettre la saison hivernale risque d'avoir également des répercussions sur la haute saison touristique estivale.
« L'intervention du premier ministre Charest dans ce dossier s'avère essentielle pour que les entreprises touristiques, les villages et les régions touristiques touchés ne fassent pas les frais de stratégies de négociation quelconques entre les parties » a déclaré M. Jocelyn Carrier, président des ATR associées du Québec. « De plus, le temps presse. La neige est là. Les clubs de motoneigistes sont prêts à ouvrir les sentiers, et l'industrie touristique a déjà déclenché les actions de marketing nécessaires auprès des clientèles et des marchés cibles, adeptes de ces produits touristiques. »
Sans juger du bien-fondé de la position de l'une ou l'autre des parties en cause, les ATR associées du Québec souhaitent cependant témoigner haut et fort des conséquences désastreuses que cette impasse a et continue d'avoir à la fois sur l'industrie touristique, sur la santé économique de plusieurs régions du Québec et sur de nombreuses entreprises touristiques.
« L'impact risque d'être important pour de nombreux villages du Québec, la situation actuelle risquant de provoquer leur dévitalisation, entraînant ainsi des coûts humains et économiques inacceptables », de poursuivre M. Carrier. « Il est important de rappeler que les retombées économiques de la pratique récréotouristique de la motoneige et du quad sont évaluées à plus de 1,3 milliard $ par année. L'activité touristique hivernale représente à elle seule plus de 30 % des dépenses touristiques pour près de la moitié des régions touristiques du Québec. »
La solution de rechange, qui consiste à ouvrir environ 60 % des sentiers, répond peut-être aux besoins d'une partie de la clientèle de motoneigistes et de quadistes, mais ne saurait répondre adéquatement aux attentes et aux besoins de la clientèle touristique tant québécoise, canadienne, qu'internationale. Un réseau hypothéqué risque fortement de dissuader ces clientèles.
« De plus, il est essentiel de préserver l'étroite collaboration qui existe entre les producteurs agricoles et les entreprises touristiques », de préciser M. Carrier. « En effet, depuis des décennies, les producteurs agricoles contribuent au développement de l'activité de la motoneige et du quad en ouvrant leurs terres agricoles à des sentiers balisés de VHR. Les entreprises touristiques, quant à elles, favorisent l'achat de produits locaux en se faisant un devoir d'inclure ces produits dans leur offre touristique afin de permettre aux touristes du Québec et de l'international de découvrir les différentes saveurs régionales. »
Cette collaboration a atteint un niveau de complicité tel qu'elle favorise le développement de l'activité de l'agrotourisme par les producteurs agricoles et la promotion de celle-ci par l'industrie touristique, en l'occurrence par l'entremise des associations touristiques régionales (ATR).
À propos de l'industrie touristique québécoise
L'industrie touristique participe au développement économique des régions et de l'ensemble du Québec par la création et le maintien de plus de 396 000 emplois et par les nombreuses retombées économiques qu'elle génère. Elle contribue aussi à l'achat local et québécois de produits agricoles de toutes sortes.
À propos des ATR associées du Québec
Les ATR associées du Québec sont un organisme sans but lucratif regroupant 21 associations touristiques régionales. L'organisme représente près de 10 000 entreprises et organismes répartis dans tous les secteurs d'activités de l'industrie touristique du Québec, auxquels il offre également des services.
Les ATR sont les maîtres d'œuvre en matière de concertation régionale, de structuration de l'industrie, d'accueil, d'information, de promotion, de développement et de signalisation touristique sur leur territoire. Elles contribuent ainsi au développement et à la mise en valeur de l'industrie touristique québécoise au profit de l'ensemble des régions du Québec.
Renseignements:
Source : | ATR Associées du Québec |
Renseignements : | Diane Jeannotte 514 284-2860 poste 2 514 772-8019 |
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