RENOUS, NB, le 3 mars 2016 /CNW Telbec/ - Le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) dénonce une situation inacceptable qui prévaut à l'établissement Atlantique au Nouveau-Brunswick. Au cours des dernières semaines, les agentes et agents correctionnels de cet établissement ont été attaqués aux fluides corporels par des détenu-es, c'est-à-dire qu'ils se sont fait asperger de sang, d'urine, de sperme ou d'excréments sans savoir si le ou la détenu-e est porteur d'une maladie.
C'est pourquoi une manifestation regroupant plusieurs dizaines d'agents correctionnels se déroule actuellement devant l'établissement Atlantique à Renous.
Même si UCCO-SACC-CSN réclame depuis des années le prélèvement d'échantillon sanguin obligatoire pour les détenus afin de connaître leur état de santé en cas d'attaque de ce genre, le syndicat n'a toujours pas obtenu gain de cause.
Comme nous n'avons pas le droit de connaître le dossier médical des détenus, l'agent correctionnel qui est victime d'une attaque aux fluides corporels doit vivre un stress intense de plusieurs semaines avant de connaître les résultats de tests qui viendront confirmer qu'il n'a pas été infecté par une maladie potentiellement mortelle.
Travail sécuritaire Nouveau-Brunswick (TSNB) a rejeté des réclamations de nos membres. « On se fait dire que ces attaques font partie des conditions d'embauche. Dans une lettre au TSNB, un membre de la direction de l'établissement Atlantique affirme que ce genre d'attaque n'est pas couvert, car il est inhérent à notre travail. En d'autres mots, il est normal, selon ce cadre, de recevoir du sang, de l'urine, du sperme ou des excréments en plein visage. C'est inacceptable, nous sommes indignés par le manque de considération de l'équipe de direction », explique le président de la région de l'Atlantique d'UCCO-SACC-CSN, Doug White.
Manque de respect
UCCO-SACC-CSN refuse qu'on manque de respect à ses membres et le syndicat ne tolèrera pas cet absence d'appui de la direction et de TSNB envers les agentes et agents correctionnels victimes d'attaque de détenus. Nous nous sentons attaqués sur deux fronts, par les détenus et par la direction.
Même la justice a reconnu le sérieux de ces attaques en ajoutant cinq ans à la peine de l'un des détenus impliqués dans ces agressions.
Nous demandons donc au TSNB de reconsidérer sa décision sur les réclamations déjà déposées et de revoir sa position sur celles à venir. Nous réclamons également un meilleur support de nos équipes de direction en pareilles circonstances et qu'un plan d'action soit mis en place afin d'éviter ce genre d'agression dans l'avenir.
« Il faut faire quelque chose immédiatement, il n'est pas question que nos membres subissent ces assauts plus longtemps, c'est non seulement insupportable pour nous mais également pour nos familles qui doivent vivre le stress de ne pas savoir si nous avons été contaminés par un détenu malade », conclut M. White.
SOURCE CSN
Dave Parent, conseiller, Service des communications de la CSN, 514 216-9097
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