Les autorités en valeurs mobilières du Canada publient les conclusions d'une enquête sur les connaissances, l'attitude et le comportement des investisseurs
VANCOUVER, BC, le 27 août 2020 /CNW Telbec/ - Les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) ont publié aujourd'hui les conclusions d'une étude quadriennale ayant pour but d'évaluer ce que les investisseurs connaissent et pensent des frais associés à leurs placements et du rendement de ceux-ci, ainsi que des interactions qu'ils ont avec leur conseiller.
L'enquête a révélé des améliorations entre 2016 et 2019 pour 40 % des éléments examinés, particulièrement la connaissance des frais.
Deux réformes des ACVM ont motivé cette étude. Ainsi, selon la deuxième phase du Modèle de relation client-conseiller (le « MRCC 2 »), les conseillers sont tenus de fournir de l'information plus détaillée sur la relation avec le client, des renseignements sur les frais avant d'effectuer les opérations, des relevés de compte étoffés, des rapports annuels sur le rendement des placements, de même que des rapports annuels sur les frais et les autres formes de rémunération. Par ailleurs, le régime d'information au moment de la souscription prévoit la présentation aux investisseurs de renseignements en langage clair, dont un aperçu du fonds facile à comprendre, au moment de la souscription de titres d'un organisme de placement collectif. Ces réformes sont entrées en vigueur progressivement de 2014 à 2016, et les ACVM ont annoncé leur intention d'en mesurer les répercussions en août 2016.
« Cette enquête nous donne l'occasion unique de voir les choses à travers les yeux de l'investisseur canadien », a déclaré Louis Morisset, président des ACVM et président-directeur général de l'Autorité des marchés financiers. « Nous constatons que les Canadiens s'y retrouvent de plus en plus facilement sur le marché. Il y a toutefois des progrès à faire sur le plan de l'expérience en investissement, surtout pour ce qui est de comprendre l'incidence des frais sur le rendement des placements. »
Menée par Innovative Research Group, l'enquête reposait sur un sondage de base réalisé par Affaires publiques Ipsos en 2016 auprès de quelque 3 500 investisseurs canadiens, suivi de six vagues successives ayant compté environ 2 000 répondants. Chaque fois, 50 questions ont été posées sur plus de 150 éléments mesurables.
En 2019, les investisseurs ont été plus nombreux qu'en 2016 à dire qu'ils avaient une meilleure compréhension de l'incidence des frais sur le rendement de leurs placements (51 % contre 41 %). Cet accroissement de la confiance en soi est attribuable à l'augmentation (de 43 % à 51 %) de la proportion de répondants sachant qu'ils paient des frais d'opération, de gestion ou d'administration de leur compte de placement. Il n'en demeure pas moins que près de la moitié des investisseurs canadiens ne sont pas au courant de ces frais, pas plus que des frais indirects (comme les paiements des fonds d'investissement aux courtiers).
Les investisseurs partout au pays sont également plus à l'aise de surveiller et d'évaluer le rendement de leurs placements. On a en effet constaté une hausse du pourcentage de ceux ayant répondu être à l'aise ou plutôt à l'aise de suivre la variation de la valeur de leurs placements au fil du temps (86 % en 2019 contre 80 % en 2016) et de déterminer si ceux-ci sont en bonne voie d'atteindre leurs objectifs financiers (82 %contre 76 %).
Dans l'ensemble, la satisfaction à l'égard du conseiller a fléchi. Toutefois, quatre investisseurs canadiens sur cinq en demeurent satisfaits ou très satisfaits en 2019.
Sur certains aspects, il n'y a eu aucune progression, sinon éphémère. Par exemple, après deux ans d'augmentation, la proportion de répondants ayant affirmé que leur conseiller leur avait parlé des frais avant qu'ils procèdent à un achat au cours des 12 derniers mois a diminué à 44 % en 2019 - presque jusqu'au niveau de 2016. Rien n'indiquait que les conseillers recommandaient plus fréquemment des options à moindre coût.
D'autres facteurs que les réformes relatives au MRCC 2 et au régime d'information au moment de la souscription, comme la publicité faite par les sociétés de placement, la couverture médiatique des placements individuels et l'intérêt croissant porté aux fonds à faible coût, peuvent avoir contribué aux changements dans les connaissances, l'attitude et le comportement des investisseurs pendant la durée de l'étude.
Les résultats de l'enquête aideront à orienter les projets réglementaires et activités de sensibilisation futurs des ACVM en vue d'améliorer l'expérience de placement des Canadiens.
On peut consulter le rapport de l'enquête sur les sites Web des membres des ACVM participants.
Les ACVM sont le conseil composé des autorités provinciales et territoriales en valeurs mobilières du Canada. Elles coordonnent et harmonisent la réglementation des marchés des capitaux du Canada.
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SOURCE Autorité des marchés financiers
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