Les banques canadiennes ne sont pas à l'abri des pressions découlant des changements de réglementation, selon EY
Il est essentiel pour elles de trouver le juste équilibre entre les ventes et la culture des risques
MONTRÉAL, le 4 nov. 2014 /CNW/ - Selon le sondage annuel d'EY sur la gestion des risques des grandes institutions financières dans le monde, les changements de réglementation, combinés avec d'autres risques, exercent une pression accrue sur les modèles d'affaires traditionnels, et les banques canadiennes ne sont pas à l'abri.
«Les banques canadiennes se trouvent en première ligne des efforts de l'ensemble du secteur à gérer plus efficacement la culture des risques, dit Michel Bergeron, leader du secteur des services financiers de Montréal. Pourtant, déplacer la responsabilité en matière de risque aux gens de première ligne et veiller à ce que les contrôles soient en place et efficaces constituent des enjeux permanents.»
Selon le rapport Shifting focus: Risk culture at the forefront of banking, plus de la moitié des banques (56 %) admettent que l'atteinte d'un équilibre entre une culture axée sur les ventes et une culture du risque à l'échelle de la Société constitue un obstacle de taille au renforcement de la culture du risque en général.
«Les gens de première ligne subissent de fortes pressions pour stimuler les résultats, dit M. Bergeron. Traditionnellement, ils se concentraient sur les revenus ciblés, et les responsabilités liées au risque se bornaient à ne pas dépasser les limites.»
De nombreuses banques sondées, cependant, croient que les outils entourant les responsabilités et la transparence ne sont pas suffisants pour authentifier la responsabilité des gens de première ligne vis-à-vis du risque.
«Pour qu'ils s'approprient les risques et se sentent responsables du processus entier, cela requiert des changements à la culture, aux systèmes et aux structures, explique Michel Bergeron. Le juste équilibre entre une culture des ventes et une culture des risques demeure difficile à établir, surtout quand les investisseurs ne sont pas prêts à accepter des rendements de capitaux propres plus faibles.»
Selon le sondage, 82 % des banques dans le monde ont réduit l'objectif fixé pour le rendement des capitaux propres, et ce, avant la crise, et plus de la moitié continuent à le réduire depuis l'an dernier.
Parmi les autres constatations principales du sondage d'EY :
- 72 % des banques renforcent les rôles et les responsabilités liés au risque et 68 % d'entre elles précisent qu'elles travaillent à renforcer la responsabilité en ce qui concerne la gestion des risques
- 58 % des banques rapportent qu'elles éprouvent de la difficulté à mettre en œuvre la prise de risque de toute l'entreprise dans les activités et 70 % d'entre elles se débattent toujours pour lier les décisions d'affaires à la prise de risque
- 58 % des banques alignent la rémunération sur des mesures de performance ajustées selon les risques
«À la sortie de la crise financière, les banques canadiennes étaient un exemple de saine culture des risques, dit Michel Bergeron. Mais les banques ici ne peuvent s'offrir de se reposer sur leurs lauriers. Le renforcement de la culture des risques est un processus continu qui est essentiel pour rendre efficace la prise de risque dans son ensemble.»
Contexte du sondage
Le sondage d'EY de 2014 sur la gestion des risques des grandes institutions financières, Shifting focus: risk culture at the forefront of banking, a été réalisé en collaboration avec l'association des grandes banques et institutions financières mondiales, l'IFF (Institute of International Finance). Le sondage s'est déroulé de janvier à avril 2014 et a misé sur la participation de 53 sociétés membres de l'IIF dans 27 pays. Parmi les plus grandes sociétés selon l'actif, les responsables de la gestion des risques et d'autres membres de la haute direction ont rempli des sondages quantitatifs en ligne et ont pris part à des entrevues téléphoniques.
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SOURCE : EY (Ernst & Young)
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