Une réduction des barrières tarifaires nous ouvrirait la porte à de nouveaux marchés et permettrait aux Canadiens d'avoir accès à une plus grande variété d'aliments
OTTAWA, le 31 juill. 2013 /CNW/ - Le Canada devrait montrer la voie et réduire ses barrières tarifaires au commerce des produits alimentaires - plutôt que maintenir en place des tarifs douaniers parmi les plus élevés des pays développés. Un nouveau rapport du Conference Board du Canada sur les échanges commerciaux d'aliments (Liberalization's Last Frontier: Canada's Food Trade) conclut que l'industrie de l'alimentation et les consommateurs canadiens gagneraient à ce que le Canada réduise significativement ses droits tarifaires sur les importations de nourriture.
« La libéralisation des échanges commerciaux de produits alimentaires donnerait lieu aux mêmes avantages que ceux liés au commerce international de n'importe quel autre produit, explique le directeur des Tendances économiques industrielles, M. Michael Burt. L'industrie alimentaire canadienne aurait de plus grandes chances de prospérer si elle pouvait mieux desservir les marchés en forte croissance, ce dont bénéficieraient aussi tous les Canadiens. Et les consommateurs profiteraient également d'une plus grande variété d'aliments à moindre coût, lesquels comprennent des denrées de base tels que des fruits et légumes frais tout au long de l'année, le café, le sucre et le thé. Le seul obstacle à surmonter pour bénéficier de tous ces avantages, c'est nous. »
FAITS SAILLANTS |
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Parmi les 34 États membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques, le Canada est l'un des très rares à exporter bien plus d'aliments qu'il n'en importe, aux côtés de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande et du Chili. Par contre, contrairement à ces pays, le Canada continue de maintenir des tarifs douaniers très élevés sur tous les produits laitiers, le poulet et les œufs. Il impose aussi des tarifs élevés sur le blé et l'orge.
En ce moment, le Canada négocie deux accords commerciaux importants, le Partenariat transpacifique et l'Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l'Union européenne. Dans ce rapport, le Conference Board examine les effets qu'aurait à l'avenir une réduction des tarifs douaniers en vertu de ces deux accords d'après les résultats de récentes études.
Le Partenariat transpacifique compte présentement 12 États. Si l'on considère la possibilité de l'étendre à 21 États pour former éventuellement une zone de libre-échange de l'Asie-Pacifique, la production et les exportations du secteur alimentaire canadien en 2025 seraient 8 et 18 pour cent supérieures, respectivement, à ce qu'elles seraient en l'absence d'un tel accord de libre-échange.
Dans l'éventualité où cette de zone de libre-échange de l'Asie-Pacifique ne se concrétisait pas, le Canada pourrait conclure des accords bilatéraux avec les marchés en croissance les plus importants, à commencer par la Chine (avec qui la Nouvelle-Zélande et le Chili ont déjà conclu de tels accords).
Une étude d'impact menée en 2011 par la Commission européenne compare deux scénarios de libéralisation du commerce des produits alimentaires entre le Canada et l'Union européenne. D'après l'étude, une libéralisation complète du secteur alimentaire entraînerait un accroissement de la production pour la quasi-totalité des produits alimentaires canadiens.
Forts de ces constatations et d'autres résultats obtenus par le Conference Board, le rapport recommande que les gouvernements fédéral et provinciaux réévaluent les politiques de gestion de l'offre étant donné les gains potentiels du libre-échange. Les barrières tarifaires extrêmement élevées qu'impose le Canada sur les importations de produits laitiers, des œufs et du poulet privent d'autres produits agricoles moins protégés, comme le porc et le bœuf, de profiter pleinement des possibilités de croissance. Dans un prochain rapport, le Centre de recherche alimentaire du Canada (en anglais) examinera les moyens de réformer les politiques de gestion de l'offre.
Le principal objectif du Centre est d'amener les intéressés du monde des affaires, du secteur public et des milieux universitaires, associatifs et communautaires à concevoir une stratégie alimentaire canadienne (en anglais) qui viendra combler des besoins du Canada en le dotant d'une stratégie coordonnée qui assurera à long terme la prospérité de l'industrie, garantira un approvisionnement alimentaire sain et sûr, protégera la sécurité des consommateurs et veillera à la durabilité de l'environnement.
SOURCE : Le Conference Board du Canada
Brent Dowdall
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Lien vers la publication: http://www.conferenceboard.ca/e-library/abstract.aspx?did=5653
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