« Bien que la proportion des ménages canadiens éprouvant des besoins impérieux en matière de logement soit restée stable au cours des 10 dernières années, on observe des tendances différentes selon les provinces et les territoires, a déclaré Benjamin Williams, directeur, Indicateurs du logement et analytique. Entre 2011 et 2016, les conditions de logement se sont détériorées dans les Prairies et en Ontario, alors qu'elles se sont améliorées au Québec, en Colombie-Britannique et dans la majeure partie de la région de l'Atlantique. Les besoins impérieux prédominaient dans les territoires : la proportion du Nunavut est restée la plus élevée du pays, à 36,5 %. »
Faits saillants
- En Ontario, le pourcentage des ménages qui occupent un logement inacceptable a nettement augmenté et a atteint 15,3 %. Près d'un ménage sur sept éprouvait des besoins impérieux en 2016, soit 130 000 ménages de plus, en chiffres absolus, qu'en 2011.
- Même s'il diminue depuis 2011, le pourcentage des ménages ayant des besoins impérieux en matière de logement en Colombie-Britannique reste l'un des plus élevés au Canada, à 14,9 %.
- Le Québec est la province où la situation des ménages s'est le plus améliorée : la proportion globale est descendue à un creux historique de 9,0 %, ce qui représente, en chiffres absolus, une réduction de plus de 40 000 ménages par rapport à 2011.
- L'abordabilité demeure un défi important au Canada, en particulier pour les locataires. Les données du recensement indiquent que, à l'exception de l'Alberta, les provinces où les besoins impérieux se sont accrus ont aussi vu les frais de logement moyens augmenter plus rapidement que le revenu moyen.
- À Toronto, près d'un ménage sur cinq éprouvait des besoins impérieux en matière de logement, ce qui fait de l'agglomération torontoise la RMR où cette situation est la plus fréquente au Canada. Exception faite de Vancouver et de Victoria, toutes les autres RMR qui ont enregistré les plus fortes proportions de besoins impérieux se trouvaient en Ontario.
D'autres outils de visualisation des informations sur les besoins impérieux en matière de logement se trouvent dans le visualiseur de données du Programme du recensement de Statistique Canada. Dans les semaines et les mois à venir, la SCHL continuera de publier des analyses et des tableaux de données détaillés au fur et à mesure de leur disponibilité. On trouvera plus d'informations sur les concepts et les variables du recensement dans le Dictionnaire du recensement de Statistique Canada.
En tant qu'autorité en matière d'habitation au Canada, la SCHL contribue à la stabilité du marché de l'habitation et du système financier, elle vient en aide aux Canadiens dans le besoin et elle fournit des résultats de recherches et des renseignements objectifs aux gouvernements, aux consommateurs et au secteur de l'habitation du Canada.
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Informations contextuelles
Les besoins impérieux en matière de logement sont un indicateur utilisé au Canada pour recenser les ménages qui ne vivent pas dans un logement acceptable et qui sont incapables de s'en procurer un. Il s'agit de ménages habitant un logement considéré comme n'étant pas de qualité ou de taille convenable ou qui est inabordable.
- Un logement est de qualité convenable si, de l'avis de ses occupants, il ne nécessite pas de réparations majeures.
- Un logement est de taille convenable si le nombre de chambres est suffisant compte tenu de la taille et de la composition du ménage, au sens des définitions figurant dans la Norme nationale d'occupation (NNO).
- Un logement est abordable si les frais de logement représentent moins de 30 % du revenu avant impôt du ménage qui l'occupe.
Un ménage éprouve des besoins impérieux en matière de logement s'il occupe une habitation qui n'est pas de taille ou de qualité convenable, ou qui est inabordable, et si son revenu ne lui permet pas de se procurer un logement acceptable sur le marché local.
Définitions
Pour les locataires, les frais de logement englobent le loyer et les paiements effectués pour l'électricité, le combustible, l'eau et les autres services municipaux. Pour les propriétaires, ils englobent les versements hypothécaires, l'impôt foncier et, s'il y a lieu, les charges de copropriété, ainsi que les paiements effectués pour l'électricité, le combustible, l'eau et les autres services municipaux.
Un ménage est en mesure de se procurer logement acceptable si, sur le marché local, le loyer médian (services publics compris) des logements conformes aux trois normes est inférieur à 30 % de son revenu avant impôt.
L'univers des ménages pris en considération en vue d'évaluer les besoins impérieux en matière de logement ne comprend que les ménages privés non agricoles, non membres d'une bande et vivant hors réserve, qui ont un revenu positif et dont le rapport frais de logement-revenu (RFLR) est inférieur à 100 %.
SOURCE Société canadienne d'hypothèques et de logement
En français : Audrey-Anne Coulombe, 613-748-2573, [email protected] ; En anglais : Angelina Ritacco, 416-218-3320, [email protected]
Liens connexes
http://www.cmhc-schl.gc.ca
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