Les boomers croquent dans la vie à belles dents… mais prennent des
risques
Un sondage de la Fondation canadienne du foie révèle que les baby-boomers mènent une vie sexuelle active, mais que bon nombre d'entre eux ne respectent pas les règles du jeu.
MONTRÉAL, le 5 oct. /CNW/ - Bien qu'ils aient enseigné les choses de la vie à leurs enfants, selon un sondage récemment commandé par la Fondation canadienne du foie, les baby-boomers (âgés de 46 à 64 ans) ne suivent pas tous les sages conseils qu'ils ont jadis prodigués à leurs enfants et prennent ainsi des risques lorsqu'ils ont des rapports sexuels avec de nouvelles conquêtes.
Même si près des trois quarts (70 %) des baby-boomers sondés ont conseillé à leurs enfants de se protéger durant leurs rapports sexuels, 16 % d'entre eux admettent ne pas toujours suivre leurs propres conseils. En tête de liste se trouvent les baby-boomers célibataires, alors que près du tiers (30 %) d'entre eux affirment avoir eu des rapports sexuels non protégés avec un nouveau ou une nouvelle partenaire après avoir atteint la quarantaine.
À ce moment-ci de leur vie, les baby-boomers vivent de nombreux bouleversements. Leurs enfants quittent le domicile familial, ils vivent des séparations et redeviennent célibataires pour la première fois depuis longtemps. Ils ne se laissent pas abattre pour autant. Plus de la moitié des baby-boomers sondés (57 %) se sentent plus libres que jamais, maintenant qu'ils ont atteint un certain âge. En fait, la très grande majorité d'entre eux (82 %) croient qu'il est important de mener une vie sexuelle active, quel que soit l'âge.
Les baby-boomers découvrent également le monde de la fréquentation, qu'il s'agisse d'entretenir une relation plus ou moins sérieuse (28 %), de se montrer disposé(e) aux liaisons sans lendemain (23 %) ou de fréquenter des sites de rencontres (41 %). Un peu plus d'un baby-boomer sur 10 (14 %) affirme avoir de plus en plus de plaisir à prendre des risques avec l'âge. En outre, depuis qu'ils ont atteint la quarantaine, ils sont nombreux à envisager de s'offrir ou se sont déjà offert un tatouage (20 %) ou un perçage corporel (8 %).
« Les baby-boomers arrivent à une étape de leur vie ou ils ont manifestement envie de profiter à nouveau de la vie, mais ils doivent le faire avec prudence et sagesse », affirme Jeane Day, directrice régionale de la Fondation canadienne du foie au Québec. « Certains d'entre eux ont quitté l'univers des fréquentations depuis quelques temps et doivent être conscients des risques en matière d'infections transmissibles sexuellement (ITS) et prendre les précautions nécessaires. »
Prendre les ITS au sérieux
Un baby-boomer sur cinq (20 %) affirme ne plus utiliser de préservatif aussi souvent qu'il en avait l'habitude maintenant que le risque de grossesse est moins préoccupant. Bien que le risque de grossesse diminue au fur et à mesure que les femmes vieillissent, les baby-boomers ne semblent pas se rendre compte que les ITS n'épargnent personne, quel que soit l'âge. Plus de la moitié des baby-boomers (56 %) affirment ne pas s'inquiéter de l'éventualité de contracter une ITS, quelle qu'elle soit. Cette proportion chute à 30 % chez les célibataires.
Certaines ITS, comme l'hépatite, alarment peu les baby-boomers qui s'inquiètent pourtant d'être infectés par des ITS. Lorsqu'on leur a demandé quelles ITS ils craignaient le plus de contracter, les baby-boomers célibataires ont attribué les trois premières places de leur palmarès à l'infection par le VIH/sida (56 %), à l'herpès (30 %) et à la syphilis (17 %). L'hépatite B arrive plus loin dans la liste, alors que seulement 14 % des répondants craignent de la contracter. Il s'agit pourtant d'une grave maladie du foie qui se transmet lors de contact direct avec des fluides corporels contaminés, comme le sang, le sperme, les sécrétions vaginales et la salive. Cette maladie est beaucoup plus contagieuse que l'infection par le VIH et constitue la principale cause de cancer du foie dans le monde. Les symptômes de l'hépatite B sont notamment la jaunisse, la fatigue extrême, la nausée, les douleurs abdominales, le cancer du foie et d'autres problèmes de santé.
« Il serait souhaitable que les baby-boomers appliquent les mêmes règles que leurs adolescents puisqu'eux aussi peuvent être à risque », insiste Jeane Day. « D'autant plus qu'il existe des mesures de précaution très simples à prendre afin d'éviter de contracter une maladie comme l'hépatite B. »
La possibilité de se protéger
Quand il est question d'ITS, la façon la plus simple de se protéger demeure le préservatif. Que pouvez-vous faire d'autre ? Dans le cas de l'hépatite B, la vaccination reste la meilleure façon d'empêcher la contamination au cours des rapports sexuels ou par un autre mode d'exposition que l'on ne considère pas toujours comme étant risqué, comme se faire faire un tatouage ou un perçage corporel avec des instruments qui n'ont pas été parfaitement stérilisés. Seuls 39 % des baby-boomers sondés ont déclaré être vaccinés contre l'hépatite B.
« Les Canadiens devraient envisager de se faire vacciner contre l'hépatite B pour réduire leur risque de contracter cette grave maladie du foie », conseille Jeane Day. « Au Canada, aujourd'hui, en raison des programmes d'immunisation des enfants d'âge scolaire et préscolaire, les nouveaux cas d'hépatite B sont plus susceptibles de se déclarer chez des adultes et sont fréquemment la conséquence de rapports sexuels non protégés, ou encore de tatouages ou de perçages corporels effectués à l'aide d'instruments qui n'ont pas été parfaitement stérilisés. Malheureusement, dans de nombreux cas, la cause de l'infection demeure inconnue. Pour vous protéger contre ces risques, il est sage de vous faire vacciner. »
L'hépatite virale au Canada
Les hépatites A, B et C sont des maladies du foie dont les conséquences peuvent être graves. Les gens confondent souvent les facteurs de risque propres à chacun des trois types d'hépatites et ignorent que deux d'entre eux, l'hépatite A et l'hépatite B, peuvent être évités grâce à la vaccination.
On peut contracter le virus de l'hépatite A par la consommation d'aliments ou de boissons contaminés et il peut être transmis par des employés infectés du secteur de l'alimentation, notamment au restaurant ou à l'épicerie, ou encore dans la chaîne d'approvisionnement des produits alimentairesi. L'infection par le virus de l'hépatite A peut durer de quelques semaines à plusieurs mois et ses symptômes sont habituellement la perte d'appétit, la nausée, la fatigue, la fièvre et la jaunisse. La maladie peut être très invalidante. Par exemple, des adultes en bonne santé qui la contractent peuvent devoir s'absenter du travail pendant plusieurs jours, voire des semaines. Certains cas graves d'hépatite A nécessitent une hospitalisation. Parmi les complications graves de cette infection, notons qu'elle peut entraîner le décès chez les personnes qui sont âgées ou chez celles dont le système immunitaire est affaibli.
Au Canada, entre 1990 et 2004, le nombre de cas d'hépatite A signalés a varié entre plus de 3 500 et moins de 400. Souvent asymptomatique, cette infection est sous-diagnostiquée et, conséquemment, les cas ne sont pas tous déclarés. C'est pourquoi on estime qu'au Canada, le nombre de cas réels d'hépatite A est 10 fois supérieur à celui des cas signalésii. Seuls 38 % des baby-boomers sondés ont déclaré avoir été vaccinés contre l'hépatite A.
L'hépatite B est beaucoup plus contagieuse que l'infection par le VIHiii et les maladies du foie qu'elle entraîne causeraient 600 000 décès dans le monde chaque année, selon les estimationsiv. Il existe deux formes d'hépatite B : aiguë et chronique.
L'infection chronique par le virus de l'hépatite B peut entraîner la cirrhose (cicatrisation) du foie, le cancer du foiev ou l'insuffisance hépatique, des troubles qui peuvent tous se révéler mortels. Nombreuses sont les personnes qui contractent l'infection sans en ressentir les symptômes sur le coup. En conséquence, elles peuvent eux aussi la transmettre à d'autres sans le savoir par exemple à leurs amis ou aux membres de leur famille. Les symptômes de l'hépatite B comprennent la fatigue, la nausée, la perte d'appétit et la jaunisse. L'hépatite B est une maladie très répandue dans le monde et, dans certains pays, elle se transmet généralement de la mère à l'enfant au moment de la naissance. Environ 300 000 Canadiens sont aux prises avec une infection chronique par le virus de l'hépatite B et, en 2008, le taux national des cas signalés d'hépatite B aiguë était de 0,74 personne infectée par tranche de 100 000 personnes résidant au Canadavi. L'hépatite B est la principale cause de cancer primitif du foie dans le mondevii, étant responsable de 80 % des cas à l'échelle planétaireviii.
L'hépatite C est causée par un virus et se transmet lorsque survient un contact direct avec le sang d'une personne contaminée. Les personnes les plus susceptibles de contracter cette infection sont celles dont le tatouage ou le perçage corporel a été effectué avec des instruments non stérilisés, les consommateurs des drogues injectables (ou ceux qui en ont déjà consommées), ainsi que les personnes qui ont reçu une transfusion sanguine avant 1990. Aucun vaccin ne permet de prévenir l'infection par le virus de l'hépatite C. Selon les estimations, 250 000 Canadiens en sont atteints de façon chronique et de 3 200 à 5 000 nouvelles personnes sont infectées par ce virus chaque annéeix.
Les Canadiens ne s'en rendent pas toujours compte, mais ils font tous les jours des choix qui peuvent avoir des répercussions positives ou négatives sur leur foie. S'informer au sujet des maladies hépatiques est la première chose à faire pour prendre soin de la santé de son foie. Pour obtenir de plus amples renseignements sur l'un ou l'autre des types d'hépatites, sur les moyens de vous protéger, vous et votre famille, contre l'infection, ainsi que sur la manière de venir en aide aux personnes infectées par l'hépatite, visitez le site Internet de la Fondation canadienne du foie, au www.foie.ca.
Communiqué de presse vidéo accessible par satellite mardi le 5 octobre :
De 10 h à 10 h 30 et de 14 h à 14 h 30, (heure de l'Est)
Anik F2, bande C, transpondeur 3B @111,1 ouest
Polarisation verticale, fréq. D/L 3820 MHz
Sous-porteuses audio, 6,8 gauche, 6,2 droite
Problèmes avec la liaison satellite, composez le 1-800-565-1471.
Communiqué de presse vidéo également disponible par téléchargement mardi le 5 octobre:
Cliquer ici pour accéder aux séquences de qualité télédiffusion : http://www.newscanada.com/mpgdownload.asp?id=nc3707
SVP contacter [email protected] si vous n'avez pas votre mot de passe.
La Fondation canadienne du foie
La Fondation canadienne du foie est une association caritative nationale qui s'engage à promouvoir la bonne santé du foie ainsi qu'à réduire l'incidence et les conséquences de toutes les formes de maladies du foie en appuyant l'éducation et la recherche sur les causes, le diagnostic, la prévention et le traitement de ces maladies. Par l'entremise de sa campagne FOIE de VIVRE, la Fondation souhaite que la santé du foie devienne une priorité pour tous les Canadiens et Canadiennes, et ce, non seulement pour la population en général, mais aussi pour les professionnels de la santé, les gouvernements et l'industrie pharmaceutique. Au cours des 40 dernières années, la Fondation a investi 20 millions de dollars dans la recherche et l'éducation sur les maladies du foie au Canada.
Méthodologie du sondage
Léger Marketing a sondé 877 baby-boomers canadiens âgés de 46 à 64 ans. Le sondage a été mené en ligne entre le 19 et le 23 juillet 2010. Cette méthode a généré un échantillon probabiliste qui présenterait une marge d'erreur maximale de +/- 3,3 %, 19 fois sur 20. La réalisation de ce sondage a été financée par l'entremise d'une subvention à visée éducative sans restriction de GlaxoSmithKline.
i Fiore AE. Hepatitis A transmitted by food. Clin Infect Dis 2004; 38:705-715.
ii Agence de la santé publique du Canada. Maladies évitables par la vaccination. http://www.phac-aspc.gc.ca/im/vpd-mev/hepatitis-a-fra.php. Consulté le 16 avril 2008.
iii Centers for Disease Control and Prevention. Prevention and Control of Infections with Hepatitis Viruses in Correctional Settings. Morbidity and Mortality Weekly Report 2003; 52(RR-1):1-36.
iv Organisation mondiale de la santé. Aide-mémoire sur l'hépatite B. Site Web : http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs204/fr/index.html.
v Centers for Disease Control and Prevention. Hepatitis B. Dans : Epidemiology and Prevention of Vaccine-Preventable Diseases. 8e éd. Atlanta, GA, 2004.
vi Agence de la santé publique du Canada. Hépatite B : informez-vous. Section des pathogènes transmissibles par le sang. Site Web : http://www.phac-aspc.gc.ca/hcai-iamss/bbp-pts/hepatitis/hep_b-fra.php.
vii Centers for Disease Control and Prevention. Hepatitis B. Dans : Epidemiology and Prevention of Vaccine-Preventable Diseases. 8e éd. Atlanta, GA, Centers for Disease Control and Prevention. 2005:191-212.
viii Centers for Disease Control and Prevention. Hepatitis B. Dans : Epidemiology and Prevention of Vaccine-Preventable Diseases. 8e éd. Atlanta, GA, Centers for Disease Control and Prevention. 2005:191-212.
ix Agence de la santé publique du Canada. Hépatite C : informez-vous. Vous pouvez l'avoir sans le savoir. http://www.phac-aspc.gc.ca/hepc/pubs/getfacts-informezvous/index-fra.php.
Renseignements:
Miriam Lauzon / Laurence Cardin
Capital-Image
514 739-1188, postes 235 / 232
[email protected] / [email protected]
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