Les résultats des inspections 2011 sont décevants; les cabinets mettent en œuvre des plans d'action pour s'améliorer
TORONTO, le 3 avril 2012 /CNW/ - Les cabinets d'audit canadiens doivent mettre davantage l'accent sur la cohérence de l'exécution des travaux d'audit, déclare le Conseil canadien sur la reddition de comptes (CCRC) dans son rapport public 2011.
« Les résultats de nos inspections de 2011 sont décevants », a déclaré le directeur général du CCRC, Brian Hunt. « Nous sommes particulièrement inquiets que, dans de nombreux cas, les mêmes constatations systémiques sont identifiées année après année, sans amélioration significative.»
Les inspections 2011 du CCRC ont révélé des défaillances dans l'application des normes d'audit généralement reconnues (NAGR) dans des cabinets de toute taille. Les quatre grands cabinets, qui auditent 94 pour cent des émetteurs assujettis en termes de capitalisation boursière, présentent un taux de défaillance en vertu des NAGR de 20 à 26 pour cent pour les dossiers inspectés par le CCRC. Dans le cas d'autres cabinets nationaux, régionaux et locaux, ce taux était encore plus élevé. Cela signifie que le travail effectué dans ces dossiers n'appuyait pas complètement l'opinion et que plus de procédures ont dû être effectuées; dans quelques cas, il y avait des problèmes plus fondamentaux avec l'audit en soi. Le CCRC a noté dans son rapport que les conclusions de ses inspections sont cohérentes avec ceux des autorités de réglementation de l'audit de d'autres pays.
À la suite de ses conclusions, le CCRC a exigé de certains cabinets qu'ils élaborent des plans d'action pour améliorer la qualité des audits. Ces plans comprennent des mesures à court terme pour adresser les audits relatifs aux exercices clos en 2011 ainsi que des mesures à plus long terme pour améliorer davantage la qualité des audits. « Nous sommes heureux du fait que les cabinets d'audit reconnaissent que le statu quo n'est pas acceptable et qu'ils ont répondu positivement », a déclaré M. Hunt. « Le CCRC suivra de près les plans d'action des cabinets tout au long de 2012 et en 2013 pour déterminer s'ils ont été mis en œuvre efficacement. Nous sommes tout à fait convaincus que les cabinets sont capables de mettre en œuvre les améliorations nécessaires. »
Bien qu'il y ait eu peu de progrès au cours de la dernière année en termes de qualité de l'audit, M. Hunt a déclaré que le CCRC est d'avis que les investisseurs devraient continuer à avoir confiance en l'intégrité des états financiers audités des sociétés ouvertes au Canada. « Nos inspections n'ont pas abouti à de nombreux retraitements, et les cabinets progressent dans leurs plans de mesures correctives », a-t-il déclaré.
M. Hunt a également souligné que le taux de défaillance cité dans le rapport du public du CCRC n'est pas nécessairement uniforme pour tous les émetteurs assujettis et tous les secteurs d'industrie, parce que la complexité de la comptabilité et de l'audit varie.
M. Hunt a déclaré que les inspections du CCRC continuent à identifier des problèmes dans l'exécution des travaux d'audit. « Il est déconcertant de constater que la majorité des lacunes d'audit que nous avons soulevé sont liées à des procédures d'audit de base, et non pas à l'audit de transactions complexes,» a-t-il dit. « Le CCRC estime que les résultats d'inspections 2011 sont inacceptables et qu'il ne faudrait pas s'attendre à ce que les comités d'audit ou la communauté financière tolèrent un taux si élevé de défaillances. Une vigilance continue est nécessaire pour les investisseurs et pour tous ceux qui sont responsables des états financiers, y compris les préparateurs, leurs comités d'audit et les auditeurs. »
Dans son évaluation de la cause fondamentale des déficiences de contrôle identifiées, le CCRC mentionne que les membres seniors des équipes de missions devraient passer plus de temps avec leur personnel pour s'assurer que les risques d'audit soient dûment identifiés et que la stratégie d'audit qui répond à ces risques soit exécutée correctement.
Le rapport public du CCRC examine également plusieurs questions pertinentes dans l'environnement des audits complexes d'aujourd'hui, soit si les structures des cabinets d'audit restent appropriés, les défis relatifs à l'audit en pays étranger, l'impact de la pression sur les honoraires sur la qualité de l'audit, le rôle des comités d'audit, et la pertinence et transparence des états financiers et des audits.
En 2011, le CCRC a inspecté 88 cabinets d'audit et a examiné 245 missions d'audit. Il s'agit notamment des quatre grands cabinets du Canada, de 10 cabinets inspectés annuellement, de 56 cabinets locaux et régionaux et de 18 inspections de suivi. Le processus d'inspection du CCRC identifie les clients à haut risque de chaque cabinet et les missions d'audit inspectées sont choisies parmi ceux-ci.
Après chaque inspection, le CCRC a envoyé à chaque cabinet un rapport privé qui identifie ses principales recommandations pour améliorer la qualité de l'audit. Les cabinets sont tenus de mettre en œuvre chacune des recommandations à la satisfaction du CCRC dans un délai de temps prescrit et le CCRC effectue un suivi pour veiller à ce que ses recommandations soient mises en œuvre. Les cabinets ont mis en œuvre, ou sont en train de compléter la mise en œuvre de, la quasi-totalité des recommandations formulées en 2011.
Le rapport public complet des inspections 2011 du CCRC est disponible au www.cpab-ccrc.ca.
Le CCRC est l'organisme de réglementation de l'audit au Canada, dédié à la protection des intérêts du public investisseur. Le CCRC réglemente les auditeurs de sociétés ouvertes canadiennes par le biais de son programme national d'inspection. Le processus d'inspection du CCRC fondé sur le risque se concentre sur les risques d'audit importants qui pourraient avoir le plus grand impact sur la qualité de l'audit. En faisant la promotion d'un audit indépendant et de haute qualité, le CCRC contribue à la confiance du public dans l'intégrité de l'information financière, qui appuie nos marchés de capitaux.
Pour de plus amples informations ou pour obtenir une entrevue, veuillez communiquer avec:
Stephanie Sayer
Devon Group
416-504-5151 ext. 287
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Brian Hunt, Directeur général, Conseil canadien sur la reddition de comptes
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