Les cadres de la fonction publique éprouvent des difficultés à l'ère de
l'information
Selon un sondage, le manque de leadership et les politiques organisationnelles constituent deux des plus grands obstacles à l'amélioration
TORONTO, le 14 juill. /CNW/ - Une immense majorité des cadres de la fonction publique canadienne (96 %) s'entendent pour dire qu'il est important d'avoir accès à l'information pour pouvoir prendre les bonnes décisions de nature opérationnelle, mais que leurs efforts pour faire un meilleur usage de cette information se heurtent aux politiques organisationnelles et à un manque de leadership, selon un sondage SAS/Léger Marketing mené auprès de cadres et dont les résultats ont été publiés aujourd'hui.
Quarante-quatre pour cent (44 %) des cadres de la fonction publique disent que les politiques organisationnelles constituent un obstacle à une meilleure utilisation de l'information en vue d'obtenir un avantage concurrentiel. La moyenne nationale est de 29 %. En outre, plus du tiers (39 %) des cadres de la fonction publique évoquent le manque de leadership des décideurs comme la principale raison pour laquelle ils n'utilisent pas la technologie pour mieux gérer l'information. En comparaison, la moyenne nationale est de 27 %.
"Étant donné la quantité de données à laquelle ils ont accès, il est essentiel que les cadres de la fonction publique disposent des bons outils pour en tirer le meilleur parti", indique Jean-François Ouellet, professeur agrégé au département de marketing de l'école de gestion de l'Université de Montréal, HEC Montréal. "Ces résultats révèlent que le gouvernement est, lorsqu'il s'agit d'utiliser l'information efficacement, à la traîne de presque tous les autres secteurs d'activité, en plus de se livrer à d'inutiles guerres intestines rien que pour rattraper ce retard."
Ainsi, dans le secteur juridique et le secteur de l'immobilier, la proportion des cadres qui déclarent que les politiques organisationnelles sont un obstacle à l'utilisation des données à des fins d'avantage concurrentiel est environ deux fois moins élevée (21 %). Dans le secteur financier, le manque de leadership n'est cité que par 21 % des répondants.
Comme on peut s'y attendre, compte tenu des difficultés qu'ils rencontrent, les cadres de la fonction publique sont aussi, par rapport à l'ensemble des cadres canadiens, les moins satisfaits à l'égard de la qualité de l'information dont ils disposent.
Un pourcentage alarmant des cadres de la fonction publique (15 %) disent que l'information concernant le rendement de leur service ou de leur organisation est rarement exacte. À l'échelle nationale, cette proportion n'est que de 6 % par comparaison. Dans certains secteurs d'activité, dont l'éducation, la publicité, la fabrication et le commerce de détail, seulement 4 % des cadres affirment que l'information est rarement exacte.
Les réponses des cadres de la fonction publique au sujet de la facilité de compréhension de l'information ne sont pas beaucoup plus encourageantes. Quatorze pour cent (14 %) d'entre eux disent que leur information est rarement facile à comprendre. Cette proportion n'est que de 6 % à l'échelle nationale. Seulement 1 % des cadres œuvrant dans la publicité ont répondu que leur information est rarement facile à comprendre.
"Il est tout aussi important pour les cadres de la fonction publique d'avoir confiance dans l'information qu'ils utilisent que pour leurs homologues du secteur privé", souligne M. Ouellet. "De nos jours, les cadres sont exposés à beaucoup trop de données pour pouvoir se passer de technologies qui les aident à les gérer."
Les cadres de la fonction publique sont également beaucoup moins susceptibles d'avoir une opinion favorable de l'information qu'ils utilisent.
Pas assez exacte, utile ou à jour
- Treize pour cent (13 %) des cadres de la fonction publique (20 % à l'échelle nationale) disent que les données qu'ils reçoivent sont toujours exactes. - Huit pour cent (8 %) des cadres de la fonction publique (18 % à l'échelle nationale) disent que les données qu'ils reçoivent sont toujours faciles à comprendre. - Onze pour cent (11 %) des cadres de la fonction publique (23 % à l'échelle nationale) disent que leurs données sont toujours utiles. - Cinq pour cent (5 %) des cadres de la fonction publique (14 % à l'échelle nationale) disent que leur information leur parvient à temps.
Malgré le manque de leadership, les cadres de la fonction publique déclarent qu'ils n'investissent tout simplement pas assez dans la technologie d'analyse d'affaires (logiciel conçu pour mieux gérer et comprendre l'information). Soixante et un pour cent (61 %) affirment que leur organisation ne dépense pas assez, comparativement à moins de la moitié (48 %) des cadres à l'échelle nationale. Dans le commerce de détail, cette proportion est considérablement plus faible, soit 38 % à peine.
"S'il y a un secteur qui devrait vraiment passer à l'action en matière de gestion de l'information, c'est bien le secteur public", déclare Cameron Dow, vice-président au marketing à SAS Canada. "Si l'information c'est le pouvoir, je pense que ce secteur ne dispose pas de tout le pouvoir qu'il mérite. "
Un point positif
Les cadres de la fonction publique sont toutefois conscients qu'il y a un problème. Alors que 96 % (ce qui correspond aussi à la moyenne nationale) ont déclaré qu'il est important pour eux d'avoir accès à l'information, 62 % s'entendent pour dire que les données représentent l'actif le plus sous-utilisé de leur organisation. La moyenne nationale est de 53 %.
"Il est préoccupant de constater à quel point les cadres de la fonction publique sont insatisfaits de la qualité des données", explique M. Dow. "S'il n'y a qu'un point positif à tirer de tout cela, c'est qu'ils sont sensibilisés au fait qu'ils gagneraient en efficacité avec une meilleure gestion de l'information."
À propos du sondage
Le sondage en ligne a été mené pour le compte de SAS Canada par Léger Marketing, la plus importante entreprise indépendante spécialisée dans les études de marché au Canada, du 3 au 26 mars 2010, auprès d'un échantillon représentatif composé de 1 022 décideurs du monde des affaires occupant un poste de direction. Cette méthode simule un échantillon aléatoire qui produirait une marge d'erreur maximale de 3,1 %, 19 fois sur 20.
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