Les camions ont la cote auprès des Canadiens en ce début de décennie, déclare
Études économiques Scotia
- Les ventes de camions légers, stimulées par des incitatifs, dépassent celles des voitures
TORONTO, le 26 nov. /CNW/ - La hausse des ventes mondiales de voitures a été plus modérée en octobre, situation attribuable au fait que les incitatifs mis en place par le gouvernement japonais sont arrivés à échéance, selon le dernier rapport sur le marché mondial de l'automobile d'Études économiques Scotia, publié aujourd'hui. Toutefois, les achats de véhicules affichent toujours une solide croissance sur 12 mois, soit de plus de 10 %, sauf au Japon et en l'Europe de l'Ouest, où le marché accuse une faiblesse persistante.
« Le marché canadien de l'automobile a été plus dynamique que prévu en 2010, vigueur attribuable à un marché de l'emploi solide, à des mesures incitatives plus attrayantes - particulièrement en ce qui concerne les camionnettes et les fourgonnettes - et au retour des acheteurs de véhicules de parcs automobiles après un hiatus de quatre ans », a déclaré Carlos Gomes, économiste principal, Études économiques Scotia. « Ces progrès ont surtout eu des retombées positives sur les ventes de camions légers. »
Le marché canadien de l'automobile est soutenu par la reprise du marché du travail, tous les emplois perdus durant le ralentissement économique mondial de 2008 et du début de 2009 ayant été récupérés. Le Canada et l'Allemagne sont les seuls pays du G7 où le taux d'emploi a dépassé le sommet atteint en 2008, situation qui incite les foyers à engager des dépenses importantes, comme une nouvelle voiture ou un nouveau camion léger.
Le marché canadien est également stimulé par une évidente course aux parts de marché, laquelle touche particulièrement les camions légers et qui a eu pour effet de décupler les incitatifs offerts pendant l'été.
« Les mesures incitatives ont, grosso modo, doublé au cours de la dernière année : elles ont atteint près de 30 % du PDSF pour les camionnettes et une moyenne pondérée d'environ 15 % du PDSF pour tous les véhicules neufs », a indiqué M. Gomes. « Cette situation est diamétralement opposée à celle qui prévaut sur d'autres importants marchés de l'automobile où les incitatifs ont été à la baisse en 2010, les fabricants de véhicules tentant d'acquérir un pouvoir de fixation des prix. »
Les camionnettes et les fourgonnettes ont été les principaux véhicules visés par un financement incitatif cette année, ce qui a contribué à faire grimper les ventes de fourgonnettes de 38 % et à faire augmenter de 22 % les volumes de camionnettes.
Les camions légers ont accaparé cette année une part de marché record sur le marché canadien des véhicules neufs, de l'ordre de 54 %, alors que cette proportion était de moins de 49 % en 2009. La hausse de cinq points de pourcentage enregistrée cette année est près de quatre fois supérieure à la variation annuelle moyenne observée sur le marché canadien, et elle est quelque deux fois supérieure à celle observée en 2008 et en 2009 parallèlement à la flambée, puis à l'effondrement des prix de l'énergie.
« Les incitatifs mis en place au Canada ont incité les consommateurs à visiter les concessionnaires, mais ils ont également contribué au retour des acheteurs de véhicules de parcs automobiles dans les derniers mois », a souligné M. Gomes. « Nous évaluons qu'une activité économique plus vigoureuse, particulièrement dans le secteur de la construction, conjuguée à l'application des "prix des employés", en juin, a entraîné une hausse de 14 % des ventes liées aux parcs automobiles en glissement annuel. En comparaison, les ventes aux ménages ont augmenté de seulement 4 %. »
Dans l'achat au détail, les remises offertes ont surtout eu pour effet de rehausser l'attrait des fourgonnettes. Ainsi, les achats de fourgonnettes par des particuliers ont bondi de près de 50 % en cumul annuel, la part de marché de ce segment connaissant sa première augmentation au Canada depuis 1999.
« Le dynamisme du commerce de détail est de bon augure quant aux perspectives de vente. Il témoigne également du fait que les consommateurs, tant au Canada qu'aux États-Unis, gagnent en confiance et sont de plus en plus enclins à remplacer leurs véhicules vieillissants », a conclu M. Gomes.
Études économiques Scotia propose à sa clientèle une analyse approfondie des facteurs qui façonnent les perspectives du Canada et de l'économie mondiale, notamment l'évolution macroéconomique, les tendances des marchés de change et des capitaux, le rendement des produits de base et de l'industrie ainsi que les enjeux relatifs aux politiques monétaires, fiscales et gouvernementales.
Renseignements:
Carlos Gomes, Études économiques Scotia, 416-866-4735, [email protected]; Robyn Harper, Relations avec les médias, Banque Scotia, 416-933-1093, [email protected]
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