MONTRÉAL, le 13 mai 2016 /CNW Telbec/ - La présence des restaurants ambulants à Montréal depuis 2013 est un pas dans la bonne direction en vue de stimuler l'entrepreneuriat au niveau municipal mais ses bienfaits potentiels pour les consommateurs et travailleurs sont minés par une lourde réglementation, comme le démontre un Point publié aujourd'hui par l'IEDM.
Ces entrepreneurs doivent franchir de nombreux obstacles bureaucratiques pour servir les Montréalais, déclare Vincent Geloso, économiste et coauteur du document. « Un exploitant potentiel doit acquérir un permis d'exploitation qui est limité par le nombre de sites que la Ville a désignés pour les camions-restaurants. À cette fin, l'exploitant devra suivre un processus d'approbation requérant beaucoup de paperasserie et ensuite payer 2075 $ pour un permis annuel, en plus de supporter tous les autres coûts associés au respect de la réglementation. »
Chicago a aussi adopté une réglementation restreignant la cuisine de rue afin de ne pas troubler les propriétaires de restaurant, ajoute-t-il. Mais ceci a eu des répercussions fort coûteuses pour la ville. Le fardeau de cette réglementation municipale pèse de façon disproportionnée sur les gens plus pauvres qui, en grand nombre, sont des immigrants cherchant à améliorer leur niveau de vie.
Dans le cas de Montréal, si on choisissait d'imposer un seul permis à forfait d'un montant raisonnable, des normes de santé de base et des inspections régulières au lieu des restrictions excessives actuellement en vigueur, on permettrait à ces bienfaits de se matérialiser tout en continuant de protéger le consommateur.
Pour éviter une opposition politique contre une réforme si avantageuse, la Ville devrait penser à inclure, dans le cadre d'un plan plus large, des mesures visant à alléger la réglementation et les taxes onéreuses qu'elle impose aussi aux restaurants. Selon une étude sur la réglementation des activités commerciales qui a comparé l'ouverture d'un restaurant dans différentes villes du Québec, Montréal se classerait au 74e rang sur 100 pour ce qui est de la facilité du commerce. Cette performance médiocre s'explique en grande partie par la lourdeur du fardeau réglementaire et fiscal.
« La restauration mobile offre d'importants bienfaits potentiels tant pour les travailleurs et entrepreneurs que les consommateurs. Une politique sensée devrait éviter de gêner la croissance dans ce secteur tout en créant un environnement qui favorisera une saine concurrence parmi les camions de cuisine de rue tout autant que les restaurants », conclut Jasmin Guénette, vice-président de l'IEDM et coauteur du document.
Le Point intitulé « Libéralisons les camions-restaurants à Montréal » a été rédigé par Vincent Geloso, chercheur associé à l'IEDM, et Jasmin Guénette, vice-président de l'IEDM et coauteur. Cette publication est disponible sur notre site.
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L'IEDM est un organisme de recherche et d'éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l'IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et partout au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.
SOURCE Institut économique de Montréal
Demandes d'entrevues : Pascale Déry, conseillère principale, communications et développement, IEDM / Tél. : 514-273-0969, p. 2233 / Cell. : 514-502-6757 / Courriel : [email protected]
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