Les Canadiennes et Canadiens manquent de temps - Roy Romanow
TORONTO, le 15 juin /CNW/ - Les Canadiens, surtout les femmes, sont aux prises avec des horaires surchargés et le problème s'aggrave depuis les quinze dernières années, selon le nouveau rapport de l'Indice canadien du mieux-être (ICMÊ) intitulé Aux prises avec des horaires surchargés et le manque de temps : l'aménagement du temps, le loisir et la culture au Canada.
"Les gens se débattent pour concilier une foule de demandes contradictoires : les exigences d'un milieu de travail capable de les joindre 24 heures par jour et 7 jours par semaine, les soins à fournir à leurs jeunes enfants et à leurs parents vieillissants, et leurs propres besoins de ressourcement physique et intellectuel. À titre individuel et collectivement, nous payons cher ces horaires surchargés et ce manque de temps. Nous sommes en moins bonne santé physiquement et mentalement et nous avons moins de temps pour des loisirs et la détente en famille", a dit l'honorable Roy J. Romanow, président du conseil consultatif de l'ICMÊ.
Voici quelques faits saillants du rapport : - Le pourcentage de Canadiens à ressentir vivement l'étau des horaires surchargés a augmenté de 16 % en 1992 à 20 % en 2005. Environ 23 % de femmes se sentaient coincées par le manque de temps et 17 % d'hommes. - En 1992, 23 % de Canadiens travaillaient sur des horaires de travail non usuels (weekend, soir, nuit et quart de travail tournant). En 2009, ce pourcentage avait grimpé à 29 %. - Le pourcentage des adultes qui prennent soin d'une personne âgée est passé de 17 % en 1996 à 20 % en 2006. Plus de femmes (23 %) que d'hommes (16 %) prenaient soin d'un proche âgé. - Le nombre de jeunes âgés de 15 à 17 ans qui prenaient un repas au cours d'une journée normale avec leurs parents a chuté de 64 % en 1992 à 35 % en 2005. - Le temps consacré à des activités de loisir social a baissé de 15 % en 1998 à 12 % en 2005. - Le nombre de personnes assistant à des spectacles a diminué de 15 millions à 13 millions de 2001 à 2006. - Le fait d'avoir de faibles revenus, d'habiter un quartier pauvre, d'avoir des parents peu instruits, d'être d'immigration récente, d'appartenir à un groupe racialisé et d'être d'origine autochtone affecte la participation des personnes à des activités récréatives et culturelles. - Même si le bénévolat a augmenté globalement au Canada, la proportion de personnes faisant du bénévolat dans des organismes culturels et récréatifs a chuté de 32 % en 1997 à 22 % en 2004.
Le rapport se conclut par un appel à un dialogue national sur la façon dont les Canadiennes et Canadiens pourraient vivre des vies plus équilibrées. "Il ne s'agit pas simplement de trouver des façons d'aider les personnes à mieux gérer leur temps", a dit M. Romanow. "Il faut des politiques pro-famille pour tous les travailleurs et travailleuses et plus de ressources communautaires et de soutien pour les personnes âgées. Nous avons besoin de gouvernements et de politiques publiques pour soutenir les activités récréatives et culturelles et les lieux où ces activités se déroulent, et il faut s'assurer que l'équité et l'inclusion sont les principes à la base de notre approche".
L'Indice canadien du mieux-être (ICMÊ) est une nouvelle façon de mesurer le mieux-être. Il jette un regard unique sur la qualité de vie globale des Canadiennes et Canadiens et sur des aspects particuliers qui ont de l'importance : notre niveau de vie, notre santé, la qualité de notre environnement, notre niveau d'éducation et de compétence, la façon dont nous aménageons et employons notre temps, le dynamisme de nos collectivités, notre participation au processus démocratique et la situation de notre culture et de nos loisirs.
Renseignements: Pedro Barata, coordonnateur aux communications de l'ICMÊ, (416) 869-4800 ou [email protected]. On peut trouver ce rapport et un jeu-questionnaire pour déterminer où l'on se situe sur l'échelle du "manque de temps" à www.ciw.ca.
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