Les Canadiens dressent un bon bilan de leur état de santé, mais tous les groupes ne sont pas du même avis English
OTTAWA, le 4 oct. 2012 /CNW/ - Les Canadiens disent généralement se sentir en bonne santé, mais certains groupes démographiques sont bien plus susceptibles de penser avoir une santé moyenne ou mauvaise. C'est ce que nous apprennent les résultats d'une enquête menée par Le Conference Board du Canada et EKOS Research Associates.
Quand on leur a demandé d'évaluer leur santé, la moitié des répondants ont affirmé qu'ils avaient une santé excellente (16 p. 100) ou très bonne (34 p. 100). Près d'un tiers (32 p. 100) ont été plus prudents et ont jugé leur santé est bonne. Toutefois, une proportion importante de répondants sont beaucoup moins optimistes et évaluent leur santé comme étant « moyenne » (14 p. 100) ou « mauvaise » (4 p. 100).
« Une forte proportion de Canadiens se sentent en bonne santé. C'est la bonne nouvelle. La difficulté, à l'avenir, sera d'accroître ce nombre, en particulier chez certains groupes démographiques », explique Louis Thériault, directeur, Économie de la santé, Le Conference Board du Canada.
Un regard sur les données plus détaillées révèle, cependant, des disparités importantes dans les évaluations que font les Canadiens de leur état de santé. Comme le suggèrent différentes études qui reconnaissent dans le statut socioéconomique un déterminant de la santé, les répondants plus riches et plus éduqués évaluent plus favorablement leur état de santé.
Pas moins de 38 p. 100 des répondants dont le ménage a un revenu de moins de 20 000 $ estiment avoir un état de santé moyen ou mauvais, alors que seulement 10 p. 100 de ceux dont le ménage a un revenu de 100 000 $ ou plus partagent le même sentiment.
Un tiers des répondants dont le niveau d'études ne dépasse pas le niveau secondaire estiment avoir une santé moyenne ou mauvaise, alors que ce sentiment est partagé par seulement 16 p. 100 des diplômés universitaires. Par contre, les diplômés de niveau collégial sont plus susceptibles que les diplômés du secondaire ou de l'université de dire que leur état de santé s'est amélioré au cours des cinq dernières années. Et une majorité de personnes employées disent avoir une excellente ou très bonne santé.
Des différences régionales sont aussi ressorties des perceptions que les répondants ont de leur santé. Par exemple, un quart des Québécois estiment avoir une santé moyenne ou mauvaise, alors que cette proportion est de seulement 17 p. 100 chez les Albertains.
L'état matrimonial semble aussi avoir une incidence sur la perception qu'ont les gens de leur état de santé. Les répondants mariés qui avaient des enfants avaient davantage tendance à juger que leur état de santé était excellent ou très bon (56 p. 100 au lieu de 50 p. 100 de la population globale).
Un quart des personnes monoparentales ayant des enfants estimaient avoir une santé moyenne ou mauvaise. Et environ 4 parents célibataires sur 10 estimaient que leur état de santé a empiré au cours des cinq dernières années.
Les membres de minorités visibles ont aussi été moins positifs quant à leur état de santé. Comparativement à 18 p. 100 des répondants en général qui estiment avoir une santé moyenne ou mauvaise, 30 p. 100 des membres de minorités visibles sont du même avis.
EKOS Research Associates a mené cette étude pour qu'on ait une perspective meilleure et plus récente des perceptions qu'ont les Canadiens de leur santé et du régime de soins de santé. L'étude a consisté en une enquête pancanadienne réalisée auprès de 2 047 Canadiens âgés de 18 ans et plus : par téléphone pour 519 d'entre eux et au moyen d'un questionnaire en ligne pour les 1 528 autres. L'échantillon témoin pour cette étude était composé de membres du panel d'EKOS, conçu particulièrement pour les enquêtes en ligne ou par téléphone. Les résultats comprennent une marge d'erreur de plus ou moins 2,2 p. 100, 19 fois sur 20. L'enquête a eu lieu en mai 2012 et les résultats seront diffusés tout au long d'octobre et de novembre 2012.
L'étude a reçu le soutien de l'Association médicale canadienne, Agrément Canada et de l'Alliance canadienne pour des soins de santé durables (ACSSD) du Conference Board du Canada. Créée en 2011, l'ACSSD s'est dotée d'un programme de recherche et d'échange de cinq ans qui examinera en profondeur différentes facettes du défi canadien des soins de santé, comme les dimensions financières et institutionnelles, de même que les effets sur le milieu de travail. Son objectif est de produire des analyses quantitatives et qualitatives prospectives et de trouver des solutions qui rendront le système plus durable.
Dans le cadre de l'initiative de l'ACSSD, le Conference Board accueillera les 30 et 31 octobre le Summit on Sustainable Health and Health Care (sommet pour une santé et des soins de santé durables à Toronto. Le Sommet réunira des dirigeants canadiens du secteur de la santé qui discuteront des dernières avancées de la recherche, permettra de profiter des connaissances des plus grands experts canadiens et sera une occasion d'explorer des solutions aux grands défis qui se posent en santé au Canada.
Liens : http://www.conferenceboard.ca/documents/EKOS_SurveyResults_2012.pdf
SOURCE : LE CONFERENCE BOARD DU CANADA
Brent Dowdall, Relations avec les médias, tél. : 613-526-3090, poste 448
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Le Conference Board du Canada
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