MONTRÉAL, le 17 nov. 2021 /CNW Telbec/ - Alors que la COP26 se termine tout juste à Glasgow, seulement 25 % des Canadiens (et 36 % des Québécois) sont d'avis que cette conférence a permis de trouver des solutions aux changements climatiques. La santé et l'économie demeurent manifestement les priorités les plus importantes pour la population canadienne, de sorte que 65 % des Canadiens ne sont pas prêts à payer un sou de plus pour lutter contre les changements climatiques. C'est ce qu'a révélé un récent sondage Ipsos mandaté par l'Institut économique de Montréal.
Faits saillants :
- 43 % des Québécois souhaitent que la province exploite ses propres ressources pétrolières, alors que 31 % préfèrent continuer d'importer tout le pétrole consommé dans la province. Cela est particulièrement pertinent cette année compte tenu de l'intention du gouvernement du Québec d'interdire formellement toute exploitation pétrolière et gazière sur son territoire.
- En ce qui a trait aux importations de pétrole, le fournisseur de choix demeure l'Ouest canadien. Pas moins de 71 % des Québécois souhaitent que leur pétrole provienne des provinces de l'Ouest plutôt que de pays étrangers.
- 68 % des Québécois croient que les technologies de captage de carbone doivent occuper une place plus importante dans la stratégie du Québec en matière de lutte contre les changements climatiques. Cette proportion est encore plus élevée (80 %) chez les répondants qui comptent les changements climatiques parmi leurs trois enjeux les plus prioritaires.
« De toute évidence, les Canadiens ne croient pas que les grandes conférences et les bons sentiments mettront fin aux changements climatiques. Cela prend tout son sens quand on sait que le plus grand émetteur mondial, la Chine, consomme plus de charbon que jamais », affirme Miguel Ouellette, directeur des opérations et économiste à l'IEDM.
« La population québécoise est pour sa part très divisée sur la question de l'exploitation des ressources pétrolières dans la province, une activité que le gouvernement souhaite interdire de façon permanente. En fait, une proportion non négligeable de Québécois préfère que nous exploitions nos ressources plutôt que d'importer la totalité de notre consommation », poursuit M. Ouellette.
« Il est intéressant de constater que 71 % des Québécois voient toujours l'Ouest canadien comme le fournisseur de pétrole à privilégier. Cela contraste avec les propos tenus par certains politiciens et militants québécois », fait valoir Krystle Wittevrongel, analyste en politiques publiques à l'IEDM.
« S'il y a un élément nouveau qui se dessine, c'est bien l'émergence du captage de carbone comme solution concrète pour freiner les changements climatiques. Ce qui est le plus frappant, c'est que ce sont ceux qui se préoccupent le plus des changements climatiques qui sont les plus enthousiastes à l'égard de ces technologies », conclut M. Ouellette.
Le sondage en ligne commandé par l'IEDM a été réalisé par Ipsos du 29 octobre au 2 novembre 2021 auprès d'un échantillon représentatif de 1150 Canadiens âgés de 18 ans et plus.
Le sondage est disponible sur notre site Web.
L'Institut économique de Montréal est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l'IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l'économie de marché et sur l'entrepreneuriat.
SOURCE Institut économique de Montréal
Demandes d'entrevue : Daniel Dufort, cell. : 438-886-9919, courriel : [email protected]
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