Les Canadiens prennent-ils toujours le volant après avoir consommé de
l'alcool : résultats d'un sondage
Nouvelles fournies par
Fondation de recherches sur les blessures de la route (FRBR)22 déc, 2009, 14:29 ET
Le sondage d'opinion publique réalisé en septembre a cherché à déterminer combien de Canadiens ont conduit après avoir consommé de l'alcool au cours de l'année écoulée.
Dix-neuf pour cent des Canadiens ayant participé au sondage ont admis avoir conduit après avoir consommé de l'alcool (quelle qu'en soit la quantité) au cours des trente derniers jours, en 2009. Ce pourcentage augmente de façon constante depuis
Ce qui est intéressant, c'est que les chercheurs ont aussi pu déceler une diminution du nombre de Canadiens qui ont pris le volant alors qu'ils croyaient avoir dépassé la limite permise en
"Le Sondage sur la sécurité routière de 2008 donnait à penser que la baisse survenue en 2008 pouvait être attribuable en partie à l'adoption récente du projet de loi C-2, ainsi qu'à toute l'attention médiatique que ces modifications avaient suscitées." C'est ce qu'explique
Selon les statistiques officielles, en 2007, 863 Canadiens ont été tués dans des collisions routières mettant en cause un conducteur ivre, ce qui représentait une hausse par rapport à 2004. Toutefois, on observe une baisse constante de 1995 (1 296) à 2004 (815).
L'une des hypothèses posées serait que ces résultats, alliés à la diminution du nombre de décès, indiqueraient une diminution du nombre de personnes qui prennent le volant après avoir consommé de grandes quantités d'alcool. Il faudra continuer à surveiller ces données de près pour arriver à mieux comprendre la tendance qui se dessine.
"Il est évident qu'une grande partie de la baisse jusqu'en 2004 s'est produite au cours des années 1990, a mentionné M. Vanlaar. Bien que les données récentes portent à croire que la progression s'est arrêtée, l'information pour 2007 concernant les personnes ayant déclaré avoir conduit alors qu'elles croyaient avoir dépassé la limite légale pourrait signaler une reprise de la tendance à la baisse. Il faudra recueillir davantage de données pour surveiller cet aspect."
Le sondage a aussi révélé que la conduite en état d'ivresse continue de figurer en tête de liste des problèmes de sécurité routière les plus préoccupants aux yeux du public. Comme par les années passées, M. Vanlaar n'est pas surpris de ces résultats.
"Selon les données du début des années 2000, la progression des années 1990 s'est arrêtée, explique M. Vanlaar. Si l'on ajoute à cela le nombre de Canadiens qui continuent d'être touchés par les conséquences financières, physiques et émotionnelles de ces collisions, on peut affirmer qu'un haut degré de préoccupation est tout à fait justifié."
Les conducteurs ivres ne sont pas les seuls à mettre leur vie en péril, puisque 5,1 % des répondants (1,7 million de personnes) ont indiqué avoir été les passagers d'un véhicule conduit par une personne qui avait consommé de l'alcool au cours du mois précédent. Environ 6,6 % (soit 2,2 millions de personnes) ont mentionné avoir vécu cette situation à deux reprises ou plus.
"Ces résultats ne diffèrent pas beaucoup de ceux de l'année dernière, de dire M. Vanlaar. Toutefois, ces passagers doivent se rappeler que même si le taux d'alcoolémie est faible, le risque d'avoir une collision augmente substantiellement."
Les Canadiens ont aussi eu à se prononcer sur différentes mesures d'intervention visant à lutter contre la conduite en état d'ivresse. Les résultats montrent que les Canadiens continuent d'appuyer une diversité de technologies, de programmes et de sanctions à l'égard de ceux qui conduisent en état d'ivresse.
Pour la deuxième année consécutive, les responsables du Sondage ont examiné de plus près les données afin d'en dégager des tendances des attitudes et des comportements régionaux de conduite en état d'ivresse. Les rapports national et régionaux peuvent être consultés sur le site Web de la FRBR (www.tirf.ca).
Quelques mots sur le Sondage
Ces résultats sont issus du Sondage sur la sécurité routière, un sondage d'opinion publique annuel élaboré et administré par la FRBR. Au total, 1 200 Canadiens se sont prêtés à l'entrevue. Les résultats peuvent être considérés comme exacts, avec une marge d'erreur de 2,9 %, 19 fois sur 20. Un soutien financier est accordé à ce rapport et à d'autres documents de la collection de rapports du Sondage sur la sécurité routière par Transports
Quelques mots sur la FRBR
Créée en 1964, la FRBR a pour mission de réduire les décès et les blessures causés par les accidents de la route. À titre d'institut de sécurité routière national, indépendant et philanthropique, la FRBR travaille à concevoir, promouvoir et mettre en application des programmes et des politiques efficaces, reposant sur de solides recherches. La FRBR est un organisme de bienfaisance indépendant qui s'appuie sur des subventions, des contrats et des dons pour fournir des services au public. Consultez notre site au www.tirf.ca.
Renseignements: Sara Oglestone, Directrice, Marketing et communications, Fondation de recherches sur les blessures de la route au Canada (FRBR), (613) 238-5235, poste 304 (bureau), (613) 851-8357 (cellulaire), [email protected], www.tirf.ca
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