OTTAWA, le 13 déc. 2012 /CNW/ - Les Canadiens appuient massivement un engagement ferme du gouvernement fédéral envers la protection des espèces en péril au Canada, peu importe où elles se trouvent et quel que soit leur statut dans d'autres pays.
Dans leur vaste majorité (97 %), les Canadiens estiment que la protection des espèces fauniques et florales en voie de disparition représente un enjeu important au Canada; d'autre part, ils sont 96 % à dire que l'engagement actuel du gouvernement fédéral envers la protection et le rétablissement des espèces en péril au Canada devrait être maintenu ou renforcé. Ce sont là les résultats, publiés aujourd'hui, d'un nouveau sondage d'Ipsos Reid.
Les informations émanant du ministre de l'Environnement du Canada, l'honorable Peter Kent, sur les changements possibles à la Loi sur les espèces en péril suscitent des inquiétudes concernant un net affaiblissement éventuel de celle-ci. Le sondage Ipsos-Reid commandé par la Fédération canadienne de la faune était conçu pour déterminer l'importance que revêt la protection des espèces en péril pour la population canadienne.
Dans leur vaste majorité (85 %), les Canadiens s'entendent pour dire que les lois fédérales conçues pour protéger les espèces en péril sont essentielles à la diversité et à l'abondance de la faune, des facteurs qui jouent un rôle important dans notre économie et notre santé. Seul un pourcentage minime de Canadiens (15 %) pense que ces lois ont un impact négatif sur l'économie ou qu'elles entravent la création d'emplois.
« Les résultats du sondage montrent clairement que les Canadiens estiment qu'il est possible de garder une économie forte tout en continuant de protéger notre faune. En fait, seulement 3 % des Canadiens estiment qu'il faudrait dégager les entreprises de toute obligation par rapport à la protection des espèces en péril », a déclaré James Pagé, spécialiste des espèces en péril de la Fédération canadienne de la faune.
En ce qui concerne la question de savoir si les Canadiens privilégient la protection de l'une ou l'autre des espèces en péril, le sondage révèle qu'ils souhaitent un engagement à protéger toutes les espèces en péril au Canada, même si elles sont abondantes à l'extérieur de nos frontières (77 %).
Une décision récente du gouvernement fédéral de ne pas protéger les trois espèces (marah d'Orégon, gomphe de Laura et asclépiade à quatre feuilles) était notamment fondée sur l'argument qu'elles ne se trouvaient pas sur des terres fédérales et ne nécessitaient donc pas une protection fédérale.
« La grande majorité des Canadiens rejetterait un tel argument, souligne M. Pagé. En effet, ils ne sont que 8 % à penser que la Loi ne devrait s'appliquer qu'aux espèces qui se trouvent sur des terres fédérales. Cette décision soulève l'inquiétude que le gouvernement fédéral cherche à prendre du recul par rapport à sa responsabilité d'assurer la surveillance fédérale de toutes les espèces en péril au Canada. »
M. Pagé affirme également que « ce sondage montre la grande préoccupation ressentie par les Canadiens par rapport à la situation de notre faune en voie de disparition; ils attendent du gouvernement fédéral qu'il joue un rôle de premier plan dans la protection de ces espèces. Tout réexamen de la Loi sur les espèces en péril et de sa mise en œuvre doit se faire dans le but d'améliorer nos efforts en vue de rétablir les espèces les plus vulnérables. Nous comprenons que le gouvernement fédéral veut assurer l'efficacité dans la protection des espèces en péril, mais cela ne doit pas se faire au détriment de ces espèces au Canada. »
Ce que les Canadiens attendent du gouvernement fédéral :
- Le gouvernement fédéral ne devrait pas réduire ses efforts actuels pour les espèces en péril. Seulement 4 % des Canadiens croient que le gouvernement fédéral en fait trop et devrait ralentir. En fait, 96 % veulent voir le gouvernement fédéral en faire au moins autant (34 %) ou davantage (62 %) pour les espèces en péril.
- Le gouvernement fédéral devrait maintenir ou augmenter son investissement financier actuel pour les espèces en péril (92 %). Seulement 8 % des Canadiens pensent que moins de ressources devraient être consacrées par le gouvernement fédéral aux espèces en péril.
- Plus de la moitié (52 %) des Canadiens croient que le gouvernement fédéral doit assumer la plus grande responsabilité par rapport à la protection et au rétablissement des espèces en péril.
- Plus des trois quarts (77 %) des répondants pensent que les avis scientifiques doivent prévaloir dans les décisions concernant les espèces en péril. De ce nombre, 62 % estiment que les considérations économiques devraient avoir un certain poids.
- Les Canadiens (74 %) ne veulent pas voir les entreprises travailler au détriment des espèces en péril et 85 % pensent que la législation actuelle protégeant les espèces en péril a un effet crucial pour notre économie et la santé.
- Il y a peu de soutien (seulement 8 %) pour que la Loi sur les espèces en péril se limite aux terres de compétence fédérale. Trois Canadiens sur cinq (59 %) pensent que la loi fédérale devrait s'appliquer à toutes les terres au Canada, y compris celles qui de ressort provincial ou en mains privées.
- Le Canada doit être responsable de l'ensemble de nos espèces en péril, même si elles existent également aux États-Unis (78 %). Seulement 16 % des Canadiens croient que le gouvernement fédéral ne devrait pas protéger une espèce qui est en péril au Canada lorsqu'elle est abondante ailleurs.
- La majorité des Canadiens (74 %) estiment que les entreprises doivent fonctionner de manière à ne pas nuire aux espèces en péril. En fait, seul un nombre infime de Canadiens (3 %) pense que l'industrie ne devrait subir aucune restriction par rapport à la protection des espèces en péril.
Le sondage a été réalisé entre le 2 et le 6 novembre pour évaluer les opinions du public sur certaines questions clés concernant les espèces en péril au Canada. Un échantillon de 1 005 Canadiens a été interrogé à l'aide du questionnaire standard en ligne d'Ipsos. Une pondération a permis d'assurer une représentation démographique équilibrée de la population adulte au Canada. Dans ce cas, le sondage est précis à +/- 3,5 points (de pourcentage) pour tous les adultes canadiens interrogés. Toutes les enquêtes par sondage peuvent être soumises à d'autres sources d'erreur, notamment les erreurs de couverture et de mesure.
La FCF a une longue feuille de route d'intervention à l'égard des espèces en péril, et elle s'occupe du principal programme non gouvernemental de ce type au Canada. La FCF appuie les chercheurs et les personnes qui agissent sur le terrain grâce au plus important programme non gouvernemental de financement au Canada, puisqu'elle offre 500 000 $ par an pour aider à la réalisation de recherches sur les espèces en péril.
À propos de la Fédération canadienne de la faune
La Fédération canadienne de la faune est un organisme national à but non lucratif qui se consacre à promouvoir l'appréciation de notre monde naturel et un legs durable de faune et d'habitats en santé. Par la diffusion de connaissances sur l'incidence des activités humaines sur l'environnement, la création et la réalisation de programmes, la recommandation de changements de politiques et la coopération avec des partenaires aux vues similaires, la FCF vise à créer un avenir où les Canadiens vivront en harmonie avec la nature. Pour plus d'informations, consultez le site FederationCanadiennedelaFaune.ca
SOURCE : FEDERATION CANADIENNE DE LA FAUNE
Pam Logan
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