MONTRÉAL, le 2 déc. 2021 /CNW Telbec/ - Alors que la capacité du système de santé canadien à accueillir un plus grand nombre de patients durant la pandémie demeure particulièrement faible, une nette majorité de Canadiens (58 %), contre seulement 27 % qui s'y opposent, désirent que leurs gouvernements permettent un accès accru aux soins de santé offerts par des entrepreneurs. De plus, selon le sondage Ipsos commandé par l'Institut économique de Montréal, une majorité de Canadiens (52 %) sont également d'accord pour dire que le rythme d'augmentation des dépenses en santé n'est pas viable.
Faits saillants :
- 90 % des Canadiens croient qu'il est nécessaire d'améliorer la capacité du système de santé, que ce soit par l'ajout de lits, d'équipement de protection individuelle, de personnel médical, ou d'hôpitaux et de cliniques. 94 % des 55 ans et plus sont également de cet avis.
- 71 % des Canadiens s'accordent pour dire que leur système de santé est trop bureaucratique pour répondre aux besoins de la population, une augmentation importe depuis l'an dernier. Au Québec, ce sont 85 % des gens qui sont en accord avec cette affirmation.
- 58 % des Canadiens sont favorables à ce que des entrepreneurs offrent des soins de santé dans le cadre d'un système universel, comme c'est notamment le cas en Suède et en France. Les Québécois sont particulièrement ouverts à cette option : 64 % d'entre eux sont d'accord, contre seulement 25 % qui s'y opposent.
- 83 % des Canadiens ne savent pas que la Suède et la France permettent à des entrepreneurs privés de gérer des hôpitaux financés par le réseau public de santé. Une fois informés de ce fait, 59 % d'entre eux sont d'accord avec l'adoption de ce modèle au Canada, y compris 70 % des Québécois.
- 62 % des Canadiens souhaitent que le système de santé soit davantage décentralisé, ce qui veut dire que les hôpitaux soient plus autonomes dans leur prise de décision et rémunérés selon les services qu'ils rendent (par épisode de soins effectivement rendus plutôt qu'en vertu de budgets historiques). Au Québec, ce sont 76 % des gens qui sont en accord avec cette idée.
« Les Canadiens constatent que les limites de leur système de santé ont véritablement été atteintes durant la pandémie, et ils sont très nombreux à réclamer un système avec une meilleure capacité de pointe », affirme Maria Lily Shaw, économiste à l'IEDM. « Pour une majorité de Canadiens, il est tout aussi clair que le rythme auquel augmentent nos dépenses en santé ne peut pas être maintenu indéfiniment. Nous devons penser à des solutions de rechange », poursuit l'économiste.
« Une nette majorité de Canadiens sont ouverts à ce que des entrepreneurs puissent offrir une gamme plus complète de soins de santé, ce qui contribuerait à alléger la pression sur le réseau public. Malheureusement, les Canadiens ont une faible connaissance des systèmes de santé qui existent ailleurs dans le monde, outre aux États-Unis. Une fois qu'on leur explique que des entrepreneurs peuvent gérer des hôpitaux financés par le public dans des pays progressistes comme la Suède ou la France, ils deviennent alors très majoritairement en accord avec ce principe », fait valoir Mme Shaw.
« Il est intéressant de constater à quel point les Québécois sont particulièrement ouverts à l'apport des entrepreneurs dans leur système de santé. Cela va certainement à l'encontre de certaines idées reçues au sujet de l'opinion des Québécois », affirme l'économiste.
« Chose certaine, les Canadiens comprennent maintenant à quel point leur système de santé s'est bureaucratisé. Ce ne sont pas moins de 71 % des Canadiens, et 85 % des Québécois qui croient que le système est tout simplement trop bureaucratique pour s'adapter rapidement aux besoins de la population. Cette donnée en dit long », conclut l'économiste.
1168 Canadien(ne)s âgé(e)s de 18 ans et plus ont été interrogé(e)s en ligne du 22 au 25 novembre 2021 dans le cadre d'un sondage Web mené par Ipsos Canada.
Le sondage est disponible sur notre site Web.
L'Institut économique de Montréal est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l'IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l'économie de marché et sur l'entrepreneuriat.
SOURCE Institut économique de Montréal
Demandes d'entrevue : Marie-Eve McNicoll, conseillère en communications, Cell. : 581-777-5060, courriel : [email protected]
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