Les Canadiens visitent les services d'urgence pour des soins au lieu de voir
les prestataires de soins primaires
Le Conseil canadien de la santé publie les résultats du Commonwealth Fund International Health Policy Survey
TORONTO, le 19 nov. /CNW/ - Le Conseil canadien de la santé a publié aujourd'hui les résultats du 2010 Commonwealth Fund International Health Policy Survey (sondage international 2010 du Fonds du Commonwealth sur les politiques de santé). Le bulletin, appelé Comment les Canadiens classent-ils leur système de soins de santé?, examine l'opinion des Canadiens sur le rendement de leur système de soins de santé.
Les résultats du sondage indiquent que, bien que la perception générale qu'ont les Canadiens de leur système de santé se soit améliorée avec le temps, ils reconnaissent que celui-ci a besoin d'améliorations importantes. Plus de la moitié des Canadiens interrogés ont affirmé que des changements fondamentaux étaient nécessaires pour que le système de santé soit plus efficace.
« Les Canadiens disent, en somme, qu'ils veulent conserver l'assurance maladie. Ils croient que la qualité des soins qu'ils reçoivent est excellente, mais ne sont pas satisfaits de la capacité à accéder aux soins en temps opportun et de manière coordonnée. Il existe des lacunes qu'il faudra combler pour améliorer notre système actuel », a déclaré John G. Abbott, chef de la direction, Conseil canadien de la santé. « Ce message est conforme à celui recueilli dans le rapport de la Commission Romanow publié en 2002. »
Le sondage montre que, de tous les pays sondés, le Canada a obtenu le pire classement en ce qui a trait à l'accès aux soins après les heures ouvrables - ailleurs que dans une salle d'urgence. En fait, 37 % des Canadiens ont affirmé qu'il était très difficile d'obtenir des soins en soirée, la fin de semaine ou les jours fériés sans avoir à se rendre au service des urgences. De plus, au cours des deux dernières années, près de la moitié (47 %) des Canadiens qui se sont rendus aux urgences, alors qu'ils avaient un médecin attitré, ont déclaré qu'ils auraient pu être traités par leur prestataire de soins habituel s'il avait été disponible.
« Cela indique que les Canadiens utiliseraient mal les services d'urgence parce que l'accès à leur prestataire de soins primaires n'est pas adéquat », poursuit M. Abbott. « […] ce comportement engorge les hôpitaux et entraîne des répercussions néfastes sur l'ensemble du système de soins de santé au Canada. »
Parmi les autres secteurs où le Canada se classe mal par rapport à ses homologues internationaux, mentionnons la prestation opportune et la coordination des soins. Pour ce qui est des prestations opportunes, à peine 45 % des Canadiens (bien en deçà de la moyenne internationale de 65 %) ont déclaré avoir pu obtenir un rendez-vous le jour même ou le lendemain quand ils étaient malades ou avaient besoin de soins médicaux. Le Canada est le dernier au classement des 11 pays sondés sur la question.
Certains Canadiens ont en outre l'impression d'avoir perdu du temps en raison de la mauvaise organisation ou coordination des soins. Par exemple, 12 % des Canadiens ont affirmé que les résultats d'analyse ou leur dossier médical n'étaient pas disponibles au moment du rendez-vous prévu chez le médecin.
Le sondage souligne aussi que, malgré notre système d'assurance maladie universel, certains Canadiens ont l'impression que les coûts font obstacle aux soins, surtout en ce qui a trait aux médicaments d'ordonnance. Un répondant sur 10 a affirmé ne pas avoir pris de médicament en raison des coûts.
Le sondage met en évidence des lacunes de notre système de santé, lacunes que les Canadiens veulent voir se combler. Les Canadiens doivent avoir accès en temps opportun aux prestataires de soins primaires et aux spécialistes pour éviter une utilisation excessive des services d'urgence. Il faut mettre en application la Stratégie nationale relative aux produits pharmaceutiques afin de s'assurer qu'aucun Canadien n'aura à se passer d'une dose de médicament ou à l'ajuster en raison des coûts. De plus, il faut adopter des pratiques plus généralisées quant à l'utilisation de dossiers médicaux et de santé sous forme électronique afin d'améliorer l'échange de renseignements entre médecins et spécialistes et de garantir la disponibilité de résultats d'analyse et de dossiers médicaux exacts et à jour. Le Conseil canadien de la santé est d'avis que les Canadiens ont lancé un message clair et qu'ils s'attendent à ce que les préoccupations mentionnées dans le sondage auront des échos.
À propos du sondage
Cette enquête, le 2010 Commonwealth Fund International Health Policy Survey (sondage international 2010 du Fonds du Commonwealth sur les politiques de santé), révèle les opinions d'un échantillon aléatoire d'environ 20 000 adultes interrogés dans 11 pays : Australie, Canada, France, Allemagne, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Norvège, Suède, Suisse, Royaume-Uni et États-Unis. Les participants ont répondu à un questionnaire téléphonique entre mars et juin 2010. De ce nombre, on compte 3 309 Canadiens. L'étude de base était financée par le Fonds du Commonwealth. Le Conseil canadien de la santé, avec le Conseil ontarien de la qualité des services de santé et le Commissaire à la santé et au bien-être du Québec, ont subventionné une partie du projet. www.cmwf.org.
À propos du Conseil canadien de la santé
Créé dans la foulée de l'Accord de 2003 des premiers ministres sur le renouvellement des soins de santé, le Conseil canadien de la santé est un organisme national indépendant qui prépare des rapports sur les progrès dans le renouvellement des soins de santé au Canada. Le Conseil offre une perspective globale du système de santé face à la réforme des soins au Canada et diffuse à travers le pays de l'information sur les pratiques exemplaires et l'innovation. Ses conseillers sont nommés par les gouvernements provinciaux et territoriaux participants et par le gouvernement du Canada.
Pour télécharger les rapports et les autres documents du Conseil canadien de la santé, visitez notre site www.conseilcanadiendelasante.ca.
Renseignements:
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B : 416-480-7100, M : 416-407-2635
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