Les cégeps refusent de reconnaître la scolarité et les diplômes
MONTRÉAL, le 9 mars /CNW Telbec/ - Quatre mois après avoir déposé leurs demandes pour renouveler leur contrat de travail et une dizaine de rencontres de négociations plus tard, la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ) et la section N-Collèges du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) se butent toujours au refus de la partie patronale de réagir à toutes les demandes qui ont une incidence monétaire.
Une des principales demandes du cartel FPPC-SPGQ est la reconnaissance des diplômes de maîtrise et de doctorat du personnel professionnel. Pourtant, cette reconnaissance existe déjà pour le personnel enseignant. "Est-ce qu'on méprise les professionnelles et professionnels au point d'ignorer leur scolarité et leurs compétences ?", s'interrogent Bernard Bérubé, président de la FPPC-CSQ, et Guy Cazeault, représentant de la section N-Collèges du SPGQ.
L'échéance du 31 mars menacée
Puisque l'attitude fermée de la partie patronale n'est pas de nature à favoriser une négociation rapide, les syndicats de professionnels commencent à douter de la volonté de la partie patronale d'en arriver à une entente dans l'échéancier prévu, soit pour le 31 mars.
"La partie patronale déclare publiquement qu'elle veut un règlement rapide. Mais son comportement aux tables de négociation est tout autre. Si elle veut vraiment régler rapidement et dans l'harmonie, il est temps qu'elle fasse montre d'un peu de bonne volonté et qu'elle s'assoie à la table pour négocier de bonne foi", déclarent MM. Bérubé et Cazeault.
Si on était à la Ligue nationale d'improvisation, la partie patronale recevrait des punitions pour décrochage et manque d'écoute, selon Bernard Bérubé et Guy Cazeault. "Mais une négociation de convention collective, ce n'est justement pas de l'improvisation. Pour mener à bien des négociations, on a besoin que les deux parties respectent, d'une part, les règles établies par la loi sur le régime de négociation des conventions collectives dans les secteurs public et parapublic et, d'autre part, les façons de faire établies lors des négociations précédentes."
"À trois semaines de l'échéance, nous sommes incapables de savoir où se situe la partie patronale par rapport à l'ensemble de nos demandes, car elle s'obstine à ne traiter d'aucune clause à incidence monétaire. Nous sommes donc dans l'impossibilité de négocier convenablement puisque nous n'avons pas le portrait global."
Afin de susciter un déblocage, les syndicats de personnel professionnel interpelleront à compter de cette semaine les directions des cégeps pour leur déposer une compétence "négocier" en les priant d'acheminer celle-ci à leurs représentants aux tables de négociation.
Profils
La FPPC-CSQ représente près de 1200 professionnelles et professionnels répartis dans 34 collèges. Elle regroupe exclusivement des professionnelles et professionnels de cégeps. La CSQ représente plus de 170 000 membres, dont près de 100 000 font partie du personnel de l'éducation. Elle est l'organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
La section N-Collèges du SPGQ compte 640 professionnelles et professionnels répartis dans 16 collèges. Le SPGQ est le plus grand syndicat de professionnelles et professionnels du Québec. Il représente près de 21 000 personnes, dont plus de 18 000 de la fonction publique et près de 3000 provenant des sociétés d'État, des réseaux de l'éducation et de la santé du Québec, rattachées à 37 unités de négociation.
Renseignements: Claude Girard, Agent d'information CSQ, (514) 237-4432; Ginette Poirier, Agente d'information, SPGQ, (418) 254-5190; Source: Centrale des syndicats du Québec
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