Les chaires de recherche nouvelles et renouvelées, un petit pas en vue de corriger le retard du Canada en matière d'innovation English
OTTAWA, le 12 oct. 2012 /CNW/ - Le financement supplémentaire de 121,6 M$ du gouvernement fédéral pour la création et le renouvellement de chaires de recherche canadiennes annoncé aujourd'hui constitue un pas modeste, mais important, en vue de corriger le sous-financement public de la recherche universitaire au Canada.
« Des programmes de recherche du secteur public bien financés sont essentiels si l'on veut que le Canada demeure concurrentiel à l'échelle mondiale », a affirmé Adam Awad, président national de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants. « Cependant, les investissements dans les chaires de recherche canadiennes ne sont qu'une parcelle du tableau d'ensemble, la plus grande part du financement de la recherche du fédéral étant redirigée vers des partenariats public-privé. »
Le Forum économique mondial a récemment publié des classements mondiaux indiquant que le Canada a glissé du 9e au 11e rang pour ce qui est de la qualité de ses instituts de recherche, et qu'il se classe au 14e rang pour l'efficacité de la recherche du secteur privé et au 25e rang en ce qui a trait aux dépenses du secteur privé consacrées à la recherche. De même, selon les Centres d'excellence en commercialisation et en recherche, seuls 8 % des programmes de recherche menés par des partenariats public-privé produisent des résultats viables sur le plan commercial.
« Comme le gouvernement fédéral dirige la majorité de son financement de recherche vers des partenariats public-privé, nous constatons une baisse de la qualité de la recherche institutionnelle et du nombre d'emplois accessibles aux nouveaux diplômés », a souligné M. Awad. « Le manque de programmes de recherche dans le secteur privé au Canada signifie que les jeunes chercheurs du pays, qui sont souvent subventionnés par des partenariats public-privé durant leurs études, sont incapables de se trouver un emploi une fois leur diplôme en poche. »
La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants accueille favorablement l'annonce d'un financement public accru pour la recherche universitaire et préconise une diminution de la dépendance à l'égard du financement privé afin d'encourager l'industrie à mener des recherches indépendantes et à créer des emplois intéressants pour les jeunes diplômés.
La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants est le plus important organisme étudiant au Canada, regroupant plus de 600 000 étudiants dans les 10 provinces. La Fédération et ses organismes antérieurs représentent les étudiants au Canada depuis 1927.
SOURCE : Fédération canadienne des étudiant(e)s
Adam Awad, président national, 613-232-7394
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