OTTAWA, le 17 août 2015 /CNW/ - Les chauffeurs de taxi desservant l'aéroport d'Ottawa organiseront une démonstration en circulant à vitesse lente, cet après-midi, dans le cadre de leur différend avec les autorités aéroportuaires relatif à des frais.
« Ces personnes travaillent de 15 à 16 heures par jour pour gagner leur vie », a affirmé Harry Ghadban, représentant national d'Unifor, le syndicat qui représente les chauffeurs.
Les membres de la section locale 1688 ont cessé de payer les frais aux répartiteurs depuis le 1er août, mais ont continué à servir des clients à l'aéroport. Lorsque les frais sont devenus exigibles, la semaine dernière, l'aéroport a mis les chauffeurs en lock-out en désactivant les transpondeurs qu'ils utilisent pour accéder à l'aéroport.
L'aéroport a récemment intensifié ses mesures de pression en permettant désormais à tout chauffeur de taxi d'Ottawa de servir des passagers à l'aéroport. Habituellement, seuls les chauffeurs faisant partie de la flotte désignée pour l'aéroport peuvent venir y chercher des passagers. Par suite de la dernière mesure appliquée par l'aéroport, l'accès à l'aéroport est interdit aux chauffeurs de la flotte le desservant, mais tous les autres chauffeurs de taxi y sont admis.
Les représentants des autorités aéroportuaires ont témoigné en cour la semaine dernière qu'ils savaient que ces mesures allaient créer une « guerre de territoire ». Pourtant, l'aéroport a continué de les mettre en œuvre, sans égard aux frais et aux inconvénients ainsi occasionnés pour les voyageurs.
Dès 15 h cet après-midi, les chauffeurs en lock-out commenceront à conduire lentement sur la route en direction et en provenance de l'aéroport.
« Nous nous excusons de tout inconvénient que cela puisse causer », a déclaré M. Ghadban.
« Si nous acceptons la hausse des frais, les coûts devraient être assumés par nos clients, ce qui est injuste selon nous. »
Les autorités aéroportuaires ont exigé que les frais payés aux répartiteurs passent de 345 $ à 1 300 $ par mois. En comparaison, les frais de location d'un poste de taxi en ville sont de 400 $ à 460 $ par mois.
Les chauffeurs de taxi sont déjà aux prises avec de nombreux défis, dont des services de taxi illégaux, a souligné M. Ghadban, insistant sur le fait que le différend est entre les chauffeurs de taxi et l'aéroport, qui exige cette augmentation des frais, de concert avec l'entreprise de taxis.
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant plus de 305 000 membres, dont plus de 2 500 travailleurs de l'industrie du taxi en Ontario. Il a été fondé pendant le week-end de la fête du Travail en 2013 quand les Travailleurs canadiens de l'automobile et le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier ont fusionné.
SOURCE Le Syndicat Unifor
veuillez communiquer avec le représentant national des Communications d'Unifor, M. Stuart Laidlaw, à [email protected] ou composer le 647-385-4054 (cellulaire).
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