Les chefs d'entreprise canadiens appuient le « capitalisme des parties prenantes » mais la mise en œuvre de ses principes demeure un défi de taille. English
TORONTO, le 26 sept. 2022 /CNW/ - Une majorité de chefs d'entreprise canadiens sont d'accord avec les principes du « capitalisme des parties prenantes », selon lequel les entreprises n'existent pas seulement pour satisfaire leurs actionnaires, mais ont aussi des obligations envers leurs autres parties prenantes - employés, clients, fournisseurs, l'environnement et les communautés où elles exercent leurs activités. C'est la principale conclusion d'une toute nouvelle enquête publiée aujourd'hui par le Centre canadien pour la mission de l'entreprise (CCME), une initiative de recherche de Navigator Limited.
Environ 500 cadres supérieurs et 3 000 Canadiens, dont 40 % détiennent des actions de sociétés publiques canadiennes, ont été interrogés par la firme de sondage Découvrir pour cette enquête sur l'Indice de mission.
Parmi les chefs d'entreprise, 63% sont d'accord pour dire que la raison d'être d'une société devrait être de profiter à toutes ses parties prenantes, et 59% pensent que lorsqu'une société tient compte des intérêts de toutes ses parties prenantes, elle assure sa rentabilité et sa durabilité à long terme. Soixante-et-un pour cent pensent qu'une entreprise doit prioriser ses clients, et 58 % sont d'accord pour dire qu'il est important pour une entreprise d'avoir une mission bien définie, mais qu'il est encore plus important que l'engagement envers cette mission soit authentique.
Toutefois, si les chefs d'entreprise canadiens approuvent les grands principes du « capitalisme des parties prenantes », ils sont moins enthousiastes à l'égard de certaines des mesures concrètes proposées pour mettre en œuvre ces principes. Par exemple, seulement 46 % d'entre eux sont d'accord pour qu'une entreprise rende compte annuellement de sa performance ESG « de manière aussi rigoureuse que de sa performance financière », 42 % pensent qu'une entreprise doit avoir l'environnement comme priorité principale et 37 % estiment qu'une entreprise doit prendre position dans les débats sociaux et politiques si cette implication est exigée par ses parties prenantes.
« Les cadres supérieurs canadiens semblent ambivalents quant à la mission sociale des entreprises, commente André Pratte, président exécutif du CCME. Beaucoup d'entre eux comprennent que l'ancienne vision des entreprises, axée uniquement sur le profit, est dépassée, mais ils ne sont pas certains du nouveau modèle qui devrait la remplacer. »
Étonnamment, les Canadiens en général sont moins favorables au « capitalisme des parties prenantes » que les chefs d'entreprise. Pour la première fois, le CCME et Découvrir ont calculé un « indice de mission », basé sur le niveau d'accord avec 20 énoncés décrivant le « capitalisme des parties prenantes » et les entreprises qui se dotent d'une mission conforme à ce principe. Les chefs d'entreprise obtiennent un Indice de mission relativement faible de 48,1 %, tandis que les Canadiens qui sont actionnaires obtiennent 45,7 % et que les Canadiens qui ne détiennent pas d'actions obtiennent un score de seulement 42 %.
« Cette étude remet en question plusieurs hypothèses sur la profondeur de l'engagement envers la mission de l'entreprise, a affirmé le Dr André Turcotte, directeur de recherche de Découvrir. Elle est unique parce que nous examinons l'importance de la mission de l'entreprise du point de vue des Canadiens, des actionnaires et des chefs d'entreprise. De plus, nous avons conçu l'enquête de manière à pouvoir la reproduire dans le temps ou pour toute entreprise désireuse de savoir comment elle est perçue. »
Le rapport est disponible dès maintenant au https://navltd.com/insights/ccpc/purpose-index-2022/.
SOURCE Centre canadien pour la mission de l’entreprise
Shakira Spence, (416) 624-0163, [email protected]
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