Huit chefs entreprises sur dix se préparent une récession, mais sont prêts à endurer des « difficultés à court terme » pour négocier un accord équitable qui protège les intérêts du Canada
MONTRÉAL, le 29 janv. 2025 /CNW/ - Face à la menace d'une guerre commerciale entre les États-Unis et le Canada, neuf chefs d'entreprise canadiens sur dix « croient de tout cœur » que les gouvernements fédéral et provinciaux « doivent protéger fermement la souveraineté et les valeurs du Canada », ce qui signifie combattre les tarifs douaniers par des tarifs douaniers, même si cela nuit à leurs activités, selon un nouveau sondage mené par KPMG au Canada Plus de huit chefs d'entreprise sur dix veulent une riposte ciblée, dollar pour dollar.
« Les résultats de notre sondage révèlent que les chefs d'entreprise canadiens estiment que le Canada doit faire preuve de fermeté, même si cela signifie être pris entre deux feux », a déclaré Benjie Thomas, chef de la direction et associé principal de KPMG au Canada. « Neuf chefs d'entreprise sur dix souhaitent que les gouvernements fédéral et provinciaux prennent des mesures immédiates pour éliminer les barrières commerciales interprovinciales, réformer le régime fiscal, offrir des incitations à la relocalisation et encourager les Canadiens à « acheter canadien » - en bref, ils veulent un pays plus résilient. »
Alors que 80 % d'entre eux se préparent à une récession, 81 % d'entre eux sont prêts à endurer les difficultés à court terme des représailles tarifaires si le Canada peut négocier un accord équitable qui protège l'économie, l'indépendance et la souveraineté du pays, fondées sur le commerce. Dans une analyse réalisée en 2019, la Banque du Canada a estimé qu'un tarif douanier de 25 % imposé par les États-Unis sur toutes les importations en provenance du Canada et d'autres pays, ainsi que des tarifs douaniers de rétorsion, réduiraient le produit intérieur brut (PIB) mondial de 3 % et celui du Canada de 6 %. La Banque publiera aujourd'hui une nouvelle analyse des tarifs douaniers.
Alors que plus de la moitié (56 %) des répondants affirment qu'ils seront contraints de licencier des employés si des tarifs douaniers sont imposés, 80 % d'entre eux conviennent que le gouvernement fédéral devrait soutenir les Canadiens dont les emplois sont perturbés ou perdus au moyen d'une aide de type pandémique.
KPMG vient de terminer un sondage auprès de 250 chefs d'entreprise au Canada pour évaluer leur réaction aux menaces tarifaires du président américain Donald Trump et les mesures qu'ils avaient déjà prises ou qu'ils prévoyaient de prendre, le cas échéant. Quatre-vingt-huit pour cent des entreprises interrogées exportent ou vendent leurs produits aux États-Unis et 81 % d'entre elles affirment que leurs activités seront touchées par les tarifs américains.
Principales conclusions du sondage :
- Neuf chefs d'entreprise canadiens sur dix des 250 interrogés « croient de tout cœur » que les gouvernements fédéral et provinciaux « doivent faire preuve de fermeté pour protéger la souveraineté et les valeurs du Canada »
- Cette proportion est la même dans tout le pays : 96 % en Alberta, 90 % au Québec, 88 % en Ontario et 82 % en Colombie-Britannique.
- 85 % croient que le Canada devrait combattre les tarifs américains par des tarifs de représailles
- 88 % au Québec, 86 % en Ontario, 79 % en Colombie-Britannique et 76 % en Alberta
- 94 % affirment que le Canada et les 13 premiers ministres doivent faire front commun face aux États-Unis.
- Cette proportion est pratiquement la même dans tout le pays : 95 % au Québec, 94 % en Ontario, 92 % en Alberta et 88 % en Colombie-Britannique.
- 82 % souhaitent une réponse ciblée, dollar pour dollar, en guise de représailles
- 80 % se préparent ou se préparent à une récession cette année
- 60 % se disent capables de résister à un conflit commercial prolongé avec les États-Unis.
- 90 % affirment qu'il est temps d'éliminer les barrières commerciales interprovinciales
- 88 % des répondants souhaitent que les gouvernements encouragent la production nationale et la relocalisation lorsque c'est possible
- 90 % veulent que le gouvernement encourage les Canadiens à « acheter canadien »
- 85 % affirment que les gouvernements fédéral et provinciaux doivent réduire les impôts des entreprises et réformer le système fiscal afin de rester compétitifs face à la future réforme fiscale américaine
- 56 % affirment qu'ils devront licencier des employés si des droits de douane sont appliqués
- 80 % sont d'accord pour dire que le gouvernement fédéral devrait réintroduire des mesures de soutien au revenu semblables à celles offertes pendant la COVID pour aider les Canadiens dont les emplois sont perturbés ou perdus en raison des tarifs douaniers, mais 79 % s'inquiètent des effets inflationnistes de l'augmentation des dépenses fiscales si un « fonds de sauvetage » est créé
Déjà en action
Près des deux tiers (65 %) ont pris des mesures préventives, se préparant à d'éventuels tarifs douaniers en expédiant des marchandises ou des produits aux États-Unis avant l'investiture du président Trump, selon l'enquête de KPMG. Quarante-huit pour cent prévoient également transférer leurs investissements aux États-Unis et établir des opérations ou une production au sud du 49e parallèle afin de servir le marché américain et de réduire les coûts.
« Les politiques économiques et commerciales de la nouvelle administration américaine ont d'énormes répercussions au Canada et dans le monde entier », a déclaré Lucy Iacovelli, associée directrice canadienne, Fiscalité et affaires juridiques, KPMG au Canada. « Les entreprises canadiennes peuvent prendre des mesures importantes pour se préparer aux perturbations du commerce et à l'augmentation des coûts, et pour renforcer leur résilience.
« Peu importe quand ou si les tarifs douaniers ou les réductions d'impôts américains entrent en vigueur, le moment est venu d'être proactif, de comprendre votre exposition et d'élaborer des stratégies d'atténuation », a-t-elle déclaré. « Les résultats de notre sondage montrent également que les entreprises affirment clairement qu'elles auront besoin d'une réforme fiscale pour rester compétitives. »
La grande majorité des chefs d'entreprise (86 %) admettent que l'imposition éventuelle de tarifs douaniers est une « sonnette d'alarme » pour améliorer la productivité au Canada et dans leur entreprise. Cependant, la plupart des chefs d'entreprise affirment qu'une guerre commerciale aura un impact sur les investissements dans les technologies qui permettraient d'améliorer leur productivité. Un nombre équivalent de chefs d'entreprise suspendent leurs projets d'investissement jusqu'à ce que les relations commerciales soient clarifiées. Les résultats du sondage montrent que les activités de fusion et d'acquisition seront également affectées, puisque près de six chefs d'entreprise sur dix déclarent qu'ils retarderont leurs projets de fusion et d'acquisition pendant au moins six mois.
Autres faits saillants :
- 65 % se sont préparées à l'éventualité de droits de douane en expédiant des marchandises ou des produits aux États-Unis avant le jour de l'investiture
- La moitié (48 %) prévoit transférer leurs investissements ou leur production aux États-Unis afin de desservir le marché américain et de réduire les coûts
- 86 % affirment que les tarifs douaniers du président Trump sont une « sonnette d'alarme » pour améliorer la productivité au Canada et dans leur entreprise
- 81 % sont prêts à endurer des difficultés à court terme (représailles tarifaires) pour un gain à long terme si le Canada peut négocier un accord équitable qui protège son économie fondée sur le commerce ainsi que l'indépendance et la souveraineté du Canada
- 70 % déclarent qu'une guerre commerciale les obligera à retarder leurs investissements dans des technologies susceptibles d'améliorer leur productivité
- 71 % suspendent leurs projets d'investissement jusqu'à ce que les relations commerciales soient clarifiées
- 58 % retarderont les projets de fusion et d'acquisition pendant au moins six mois
- 60 % chercheront à faire des acquisitions aux États-Unis pour servir leurs clients si des droits de douane sont appliqués
- 64 % seront affectés par les droits de douane supplémentaires imposés par les États-Unis sur les produits chinois
- 72 % répercuteront les coûts sur leurs clients en augmentant les prix, tandis que 62 % tenteront de compenser les coûts par d'autres moyens plutôt que de les répercuter sur les consommateurs
KPMG a également demandé aux chefs d'entreprise leur avis sur les tarifs douaniers de rétorsion, les aides au revenu et les dépenses frontalières et de défense. Les résultats du sondage indiquent que les chefs d'entreprise sont fiers d'être canadiens et qu'une majorité d'entre eux sont prêts à voir le pays utiliser ses ressources naturelles comme arme de négociation.
Autres constatations :
- Six répondants sur dix (57 %) affirment que le Canada devrait cesser d'exporter du pétrole vers les États-Unis, avec quelques divergences d'opinions à travers le pays, allant de 66 % en Ontario, 56 % en Colombie-Britannique, 52 % en Alberta et 48 % au Québec
- Six répondants sur dix (60 %) affirment que le Canada devrait cesser d'exporter de l'électricité vers les États-Unis
- 64 % en Ontario, 63 % au Québec, 62 % en Colombie-Britannique et 52 % en Alberta
- Six répondants sur dix (61 %) affirment que le Canada devrait cesser d'exporter des minéraux essentiels vers les États-Unis.
- 68 % en Ontario, 59 % en Colombie-Britannique, 56 % en Alberta, 55 % au Québec
- Neuf répondants sur dix (89 %) soutiennent le renforcement des mesures de sécurité à la frontière canadienne pour répondre aux préoccupations du gouvernement américain
- 85 % sont favorables à ce que le Canada augmente ses investissements dans l'armée canadienne et la défense de l'Arctique (NORAD) pour répondre aux préoccupations du gouvernement américain (et de l'OTAN)
À propos du sondage sur les tarifs douaniers de KPMG au Canada
KPMG au Canada a sondé 250 chefs d'entreprise partout au Canada entre le 21 et le 27 janvier 2025 dans le cadre du principal panel d'entreprises de Sago, en utilisant la plateforme de recherche en ligne de Methodify. Quatre-vingt-huit pour cent exportent ou vendent leurs produits aux États-Unis. Quatre-vingt-un pour cent affirment qu'ils seront touchés par les tarifs douaniers américains, 11 % ne seront pas touchés et 8 % ne savent pas si les tarifs douaniers les toucheront. Vingt-sept pour cent des répondants dirigent des entreprises dont les revenus annuels se situent entre 100 millions de dollars et 499 millions de dollars, 23 %, entre 10 millions de dollars et 49 millions de dollars, 23 %, entre 500 millions de dollars et 1 milliard de dollars, 18 %, entre 50 millions de dollars et 99 millions de dollars, et 10 %, plus d'un milliard de dollars.
Un mot sur KPMG au Canada
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SOURCE KPMG LLP
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