Les chefs de direction canadiens s'attendent à une croissance au ralenti : la hausse du fardeau fiscal et de la dette, l'incertitude géopolitique, la variation du taux de change, la volatilité des prix des marchandises et la surréglementation au centre des préoccupations des dirigeants canadiens
Selon l'enquête annuelle de PwC, près du tiers (31 %) des chefs de direction canadiens estiment que la croissance économique mondiale ralentit
TORONTO, le 19 janv. 2016 /CNW/ - Selon la 19e enquête annuelle mondiale de PwC auprès des chefs de direction, intitulée « Redefining business success in a changing world », les perspectives sont moins favorables pour l'économie mondiale et l'économie canadienne. Publiée aujourd'hui, à l'ouverture du Forum économique mondial qui se tient à Davos, en Suisse, l'enquête, basée sur les réponses de plus de 1 400 chefs de direction, conclut que ces derniers sont 66 % dans le monde et 76 % au Canada à voir plus de menaces graves pour leur entreprise actuellement qu'il y a trois ans.
Le rééquilibrage de l'économie chinoise, la chute des prix du pétrole et les incertitudes géopolitiques minent la confiance des chefs de direction; ils sont 23 % à l'échelle mondiale (31 % au Canada) à estimer que la croissance économique mondiale ralentira au cours des 12 prochains mois.
Chute de la confiance dans la croissance des revenus
Seulement 27 % des chefs de direction (24 % au Canada) estiment que la croissance mondiale va s'améliorer au cours des 12 prochains mois, et à peine 35 % (31 % au Canada) se disent très confiants dans les perspectives de croissance de leur propre entreprise. En outre, pour l'écrasante majorité des chefs de direction canadiens (92 %), la réussite en affaires dans un monde qui change ne sera plus seulement une question de profit financier.
« Il ne fait aucun doute que la confiance des dirigeants d'entreprise à l'égard des perspectives de croissance de l'économie mondiale et de leur propre entreprise a été ébranlée, constate Dennis Nally, président du conseil mondial de PwC. Quelle que soit leur taille, les entreprises sont confrontées à des menaces de plus en plus complexes qui relèvent à la fois de la géopolitique, de la réglementation, de la cybersécurité, du développement social, de la gestion du personnel et de la réputation. Les chefs de direction doivent composer avec de nouveaux risques qui sont autant de menaces pour les intérêts nationaux et commerciaux. Le pessimisme est accentué par le fait que les États-Unis, la Chine, l'Allemagne et le Royaume-Uni figurent une nouvelle fois aux premiers rangs des marchés importants pour la croissance. La tendance des chefs de direction à se tourner vers ces marchés refuges souligne l'incertitude concernant les sources de croissance réelle à long terme. »
« Les dirigeants canadiens font face à des défis semblables à ceux auxquels sont confrontés leurs homologues du monde entier, explique Bill McFarland, chef de la direction, PwC Canada. Le Canada ressent d'autant plus l'effet de certaines de ces menaces du fait de la nature de son économie. La faiblesse du huard a à la fois des effets favorables et défavorables : le coût élevé de bon nombre de biens importés est contrebalancé par les avantages découlant de la compétitivité accrue du secteur manufacturier. De même, la volatilité des prix des marchandises mine aussi la confiance. Les dirigeants canadiens cherchent à redéfinir le succès au 21e siècle. Ainsi, la façon dont les entreprises créent, mesurent et communiquent leur valeur pour de multiples parties prenantes (clients, employés, fournisseurs, conseils d'administration, collectivités et actionnaires) altère notre perception de cette réussite. »
Menaces pour la croissance
L'accroissement du fardeau fiscal vient en tête des menaces qui pèsent sur les perspectives de croissance des entreprises canadiennes, à 80 % (contre 68 % en 2015, en hausse de 12 %), une différence marquée par rapport aux entreprises des autres pays qui classent le fardeau fiscal au quatrième rang sur la liste de ces menaces (69 %). Les incertitudes géopolitiques viennent en deuxième place cette année, citées par 71 % des dirigeants d'entreprise canadiens. La volatilité des devises (65 %) fait son entrée sur la liste pour la première fois cette année, à égalité avec les préoccupations quant aux mesures prises par le gouvernement pour combler le déficit budgétaire et réduire le fardeau élevé de la dette. Enfin, la surréglementation constitue aussi une préoccupation croissante selon 63 % des chefs de direction canadiens interrogés (en hausse de 10 % par rapport à 2015).
Satisfaire des attentes en évolution constante
L'enquête de cette année examine comment les chefs de direction du monde entier se préparent à répondre aux nouvelles attentes des clients et, plus généralement, des parties prenantes. Pour 59 % d'entre eux, les entreprises doivent faire plus pour communiquer leurs objectifs et leurs valeurs. La confiance est selon eux un aspect essentiel pour s'adapter à l'évolution de ces attentes. Plus de la moitié(55 %) des chefs de direction à l'échelle mondiale (contre 33 % au Canada) s'inquiètent du manque de confiance envers l'entreprise, comparativement à 37 % il y a trois ans.
Pour 90 % des chefs de direction dans le monde, les clients sont considérés comme le groupe de parties prenantes le plus important en termes d'impact sur les stratégies d'affaires. Au Canada, une importance moindre est accordée aux clients selon 69 % des répondants, mais ils sont presque au même niveau que le gouvernement et les organismes de réglementation (67 %). Soixante-seize pour cent (76 %) des chefs de direction canadiens (contre 45 % à l'échelle mondiale) estiment que les coûts de fonctionnement au Canada constituent un obstacle important à leurs plans de croissance et témoignent de leurs préoccupations à l'égard de la surréglementation et du taux d'imposition plus élevé.
« Il ne fait aucun doute que la surréglementation est une préoccupation maîtresse des dirigeants d'entreprise -elle entraîne des coûts supérieurs et nécessite du temps, de l'attention et des ressources disproportionnés », remarque Bill McFarland, chef de direction, PwC Canada.
Neuf chefs de direction sur dix (88 % au Canada) disent qu'ils changent leur façon d'utiliser la technologie afin d'évaluer les attentes des clients et des parties prenantes en général, et d'y répondre. Plus des trois quarts des dirigeants canadiens (78 %) croient que dans cinq ans, l'évolution démographique aura transformé les attentes en matière de communication, d'investissement et de planification.
Pour consulter l'enquête auprès des chefs de direction dans son intégralité, cliquez ici.
Suivez PwC sur Twitter à l'adresse @PwC_Canada_LLP et sur Facebook à www.facebook.com/pwccanada.
Notes aux rédacteurs :
- À propos de l'enquête : La 19e enquête annuelle mondiale de PwC auprès des chefs de direction a été menée au dernier trimestre de 2015 auprès de 1 409 chefs de direction dans 83 pays. Voici une répartition par région: 476 entretiens ont eu lieu en Asie-Pacifique, 314 en Europe de l'Ouest, 170 en Europe centrale et en Europe de l'Est, 169 en Amérique latine, 146 en Amérique du Nord, 87 en Afrique et 47 au Moyen-Orient. Vous pouvez télécharger l'intégralité de l'enquête ou analyser les résultats en détail sur www.pwc.com/ceosurvey.
- Pourcentage des chefs de direction qui sont très confiants à l'égard de la croissance des 12 prochains mois, par pays/région.
Très confiants pour la croissance des revenus à court terme |
|||||
2016 |
2015 |
2014 |
2013 |
||
Inde |
64 % |
62 % |
49 % |
63 % |
|
Espagne |
54 % |
35 % |
23 % |
20 % |
|
Roumanie |
50 % |
44 % |
39 % |
42 % |
|
Mexique |
46 % |
50 % |
51 % |
62 % |
|
Argentine |
42 % |
17 % |
10 % |
26 % |
|
Afrique* |
42 % |
*** |
*** |
*** |
|
ANASE** |
38 % |
47 % |
45 % |
40 % |
|
Afrique du Sud |
37 % |
39 % |
25 % |
45 % |
|
Monde |
35 % |
39 % |
39 % |
36 % |
|
Australie |
35 % |
43 % |
34 % |
30 % |
|
Royaume-Uni |
33 % |
39 % |
27 % |
22 % |
|
États-Unis |
33 % |
46 % |
36 % |
30 % |
|
Pays nordiques |
31 % |
26 % |
*** |
*** |
|
Canada |
31 % |
36 % |
27 % |
42 % |
|
Danemark |
30 % |
33 % |
44 % |
n.d. |
|
Allemagne |
28 % |
35 % |
33 % |
31 % |
|
Japon |
28 % |
27 % |
27 % |
18 % |
|
Russie |
26 % |
16 % |
53 % |
66 % |
|
Chine |
24 % |
36 % |
48 % |
40 % |
|
Brésil |
24 % |
30 % |
42 % |
44 % |
|
Italie |
20 % |
20 % |
27 % |
21 % |
|
Taïwan |
19 % |
65 % |
*** |
*** |
|
Suisse |
16 % |
24 % |
42 % |
18 % |
* L'Afrique exclut l'Afrique du Sud |
|||||
** Pays de l'ANASE où des entrevues ont été effectuées : Cambodge, Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande et Vietnam |
|||||
*** Non disponible |
PwC Canada
PwC aide les organisations et les particuliers à créer la valeur qu'ils recherchent. Plus de 6 500 associés et employés s'emploient à fournir à une vaste clientèle des services de qualité en matière de certification, de fiscalité, de conseils et de transactions. PwC Canada est membre du réseau mondial PwC qui compte plus de 195 000 employés dans 157 pays. Pour en savoir davantage, consultez notre site Web à l'adresse : www.pwc.com/ca/fr.
© PricewaterhouseCoopers LLP/s.r.l./s.e.n.c.r.l., société à responsabilité limitée de l'Ontario, 2016. Tous droits réservés.
PwC s'entend du cabinet canadien, et quelquefois du réseau mondial de PwC. Chaque société membre est une entité distincte sur le plan juridique. Pour obtenir de plus amples renseignements, visitez notre site Web à l'adresse www.pwc.com/structure.
SOURCE PwC (PricewaterhouseCoopers)
Claudia Landry, T : 514 205-5261, Courriel : [email protected]; Julie Lussier, T : 514 205-3962, Courriel : [email protected]
Partager cet article