Les risques pour la croissance comprennent l'inflation, les pressions liées au coût de la vie, les technologies perturbatrices et la géopolitique.
MONTRÉAL, le 10 oct. 2023 /CNW/ - Les chefs de la direction canadiens restent convaincus que leurs entreprises et l'économie canadienne sont sur la bonne voie en matière de croissance, mais ils craignent que l'inflation, le coût élevé de la vie, les nouvelles technologies, le resserrement du marché du travail et l'incertitude géopolitique ne fassent dérailler la croissance future, selon les perspectives des chefs de la direction en 2023 de KMPG International.
La plupart des chefs de la direction sont confiants face aux perspectives de croissance de leur entreprise (80 %) et de l'économie canadienne (89 %) au cours des trois prochaines années. Cependant, la liste sans précédent des défis et des vents contraires potentiels a tempéré leur optimisme par rapport aux perspectives exceptionnellement optimistes de l'an dernier, de 11 et 7 points de pourcentage, respectivement.
« Malgré un certain ralentissement de l'économie, les chefs de la direction canadiens restent confiants à l'égard de l'économie canadienne et des perspectives de croissance de leur entreprise au cours des trois prochaines années, affirme Elio Luongo, chef de la direction et associé principal de KPMG Canada. Les chefs de la direction relèvent des défis exigeants, changeants et complexes, mais restent résilients et confiants à l'égard de leurs perspectives. Ils réévaluent leurs priorités stratégiques et redoublent d'efforts sur la gestion des talents et la technologie tout en soupesant les répercussions macroéconomiques et géopolitiques sur leurs organisations et leur personnel. »
Chefs de |
Chefs de |
Variation |
Chefs de |
Chefs de |
Variation |
|
Propre entreprise |
80 % |
91 % |
-11 % |
77 % |
85 % |
-8 % |
Économie nationale |
89 % |
96 % |
-7 % |
78 % |
85 % |
-7 % |
Économie mondiale |
69 % |
66 % |
+3 % |
73 % |
71 % |
+2 % |
Sept chefs de la direction canadiens sur dix (71 %) affirment que la hausse des taux d'intérêt et le resserrement des politiques monétaires pourraient prolonger toute récession potentielle, contre 77 % des chefs de la direction mondiaux. Comme leurs homologues mondiaux, 75 % des chefs de la direction canadiens croient également que les pressions liées au coût de la vie auront une incidence négative sur la prospérité de leur organisation au cours des trois prochaines années (contre 76 % à l'échelle mondiale).
Le plus grand risque pour leurs perspectives de croissance et qui empêche les chefs de la direction canadiens de dormir est l'incidence de la technologie sur leur entreprise ou marché.
Bien que les risques réglementaires n'occupent plus la première place du classement des risques comme en 2022, ils figurent toujours parmi les quatre premiers, alors que les chefs de la direction se débattent avec le paysage réglementaire complexe et en constante évolution dans de nombreux domaines, de la fiscalité au commerce et à la chaîne d'approvisionnement, en passant par la carboneutralité et les exigences en matière d'environnement, de santé et de sécurité (ESS).
Les risques liés à la géopolitique et à l'incertitude politique sont également devenus des facteurs beaucoup plus importants qui pourraient avoir une incidence négative sur les plans de croissance. Bien que l'incertitude géopolitique soit passée de la cinquième à la deuxième place pour les chefs de la direction canadiens, leurs homologues mondiaux la classent maintenant comme le plus grand risque pour la croissance, ce qui est particulièrement remarquable étant donné qu'elle ne s'est pas classée parmi les cinq premiers risques dans le sondage mené en 2022.
Chefs de la 2023 |
Chefs de la 2022 |
Chefs de la direction 2023 |
|
Technologies |
1 |
2 |
2 |
Géopolitique et incertitude |
2 |
5 |
1 |
Risque opérationnel |
3 |
3 |
2 |
Risque réglementaire |
4 |
1 |
5 |
Risque lié à la chaîne |
4 |
11 |
4 |
Afin d'atténuer les risques et composer avec l'incertitude, les chefs de la direction canadiens considèrent le recrutement et le maintien en poste des meilleurs talents comme leur principale priorité opérationnelle pour assurer la croissance. Viennent ensuite la numérisation et la connectivité des opérations et l'amélioration de l'expérience client. En comparaison, les priorités opérationnelles des chefs de la direction à l'échelle mondiale sont la numérisation, les talents, et en troisième place ex aequo, l'amélioration de l'expérience client et la croissance interne.
Après une trop grande indexation des dépenses en technologie l'an dernier, les chefs de la direction canadiens se concentrent maintenant sur leur personnel.
57 % des chefs de la direction canadiens accordent la priorité à une augmentation du capital pour la technologie (contre 54 % à l'échelle mondiale) et 43 % investissent dans le perfectionnement des compétences et des capacités de leur main-d'œuvre (contre 46 % à l'échelle mondiale). Il s'agit d'une approche beaucoup plus équilibrée que l'an dernier, alors que les chefs de la direction canadiens investissaient dans la technologie à hauteur de 80 % et dans la main-d'œuvre à hauteur de 20 %. Ces constatations s'inscrivent dans le récent rapport mondial de KPMG sur la technologie, qui a révélé que de nombreuses organisations font face à des budgets plus serrés en matière de technologie et qu'elles devront mettre l'accent sur le lien entre les dépenses en technologie et les résultats opérationnels.
« Les talents et la technologie vont de pair. Lorsqu'elle est utilisée efficacement, la technologie peut être puissante, mais elle doit être liée à des objectifs d'affaires précis afin de stimuler la croissance, l'efficacité opérationnelle et l'amélioration de l'expérience client », déclare Stephanie Terrill, associée et chef d'unité commerciale, Services de consultation en gestion de KPMG Canada.
« Dans un marché du travail serré, les chefs de la direction reconnaissent qu'ils doivent conserver les bons talents et donner à leurs employés la possibilité de perfectionner ou de se requalifier pour déployer les technologies », dit-elle. « Qu'il s'agisse de repousser les cyberattaques, de mettre en œuvre et de surveiller des programmes de décarbonisation ou de s'attaquer à des obstacles opérationnels ou réglementaires, la capacité d'avoir des données et des analyses à votre disposition pour vous aider à prendre les bonnes décisions est inestimable », poursuit-elle.
À l'échelle mondiale, les chefs de la direction investissent massivement dans l'intelligence artificielle (IA) générative, ce qui en fait leur principale priorité d'investissement, et ils prédisent qu'elle sera rentable sur une période de trois à cinq ans. Jusqu'aux trois quarts des chefs de la direction canadiens (contre 70 % à l'échelle mondiale) ont indiqué que la technologie était leur priorité d'investissement à moyen terme, et la plupart (55 % contre 52 %) s'attendent à un rendement du capital investi (RCI) dans trois à cinq ans.
Le travail à distance demeure un sujet de discussion pour les chefs de la direction du monde entier. Alors que 64 % des chefs de la direction mondiaux s'attendent à un retour aux méthodes de travail d'avant la pandémie, seulement 55 % des chefs de la direction canadiens prévoient un retour complet au bureau au cours des trois prochaines années, soit une baisse par rapport aux 75 % d'il y a un an. Pour accélérer la tendance, plus des trois quarts (77 %) des chefs de la direction canadiens affirment qu'ils sont susceptibles, voire très susceptibles de récompenser les employés « qui font un effort pour venir au bureau avec des tâches, des augmentations ou des promotions favorables » contre 88 % à l'échelle mondiale.
Découvrez-en davantage sur les perspectives des chefs de la direction en 2023 de KPMG.
La neuvième édition des Perspectives des chefs de la direction de KPMG, fondée sur un sondage mené auprès de 1 325 chefs de la direction entre le 15 août et le 15 septembre 2023, fournit des renseignements uniques sur la mentalité, les stratégies et les tactiques de planification des chefs de la direction. Tous les répondants ont un revenu annuel de plus de 500 millions de dollars américains et le tiers des entreprises sondées ont un revenu annuel de plus de 10 milliards de dollars américains. Le sondage de KPMG International a été mené auprès de chefs de la direction issus de 11 marchés cibles (Australie, Canada, Chine, France, Allemagne, Inde, Italie, Japon, Espagne, Royaume-Uni et États-Unis) et de 11 secteurs clés (automobile, consommation et vente au détail, énergie, services financiers, infrastructure, sciences de la vie, fabrication, technologie et télécommunications). REMARQUE : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre à 100 %.
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SOURCE KPMG LLP
Caroline Van Hasselt, Service national des communications et Relations avec les médias, KPMG au Canada, 416-777-3328, [email protected]
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