LES CHIROPRATICIENS RECOMMANDENT AU GOUVERNEMENT D'ALLER PLUS LOIN AVEC SON PROJET DE LOI N° 67 MODIFIANT LE CODE DES PROFESSIONS
MONTRÉAL, le 23 sept. 2024 /CNW/ - Alors que se tiennent les travaux de la commission parlementaire sur le projet de loi n° 67 (PL67), qui modifie le Code des professions, l'Association des chiropraticiens du Québec (ACQ) annonce le dépôt de son mémoire dans lequel elle fait valoir un ensemble de recommandations visant à bonifier la proposition législative actuelle. L'ACQ se désole principalement du fait que le PL67 est restreint et rate l'occasion de permettre à des professionnels, comme les chiropraticiens, de contribuer à améliorer l'efficacité du réseau de la santé et des services sociaux et l'accès aux soins.
« Malgré que le gouvernement ait à maintes reprises répété dans son Plan santé vouloir améliorer l'accès et la rapidité à laquelle les usagers peuvent voir un professionnel de la santé - notamment en mobilisant plus de professions pour prêter main-forte au réseau -, il est contradictoire de constater que rien n'a été fait dans le PL67 pour permettre aux chiropraticiens de s'impliquer davantage dans l'accessibilité des soins et services en santé. Il n'est toutefois pas trop tard. Nous enjoignons au gouvernement à aller plus loin dans la modernisation du système professionnel et dans l'élargissement de certaines pratiques professionnelles en santé en apportant des amendements à son projet de loi en ce sens », affirme le président de l'ACQ, le Dr Guillaume Corbin, chiropraticien.
Les chiropraticiens possèdent une expertise et des compétences qui pourraient être mobilisées pour permettre l'accroissement de l'accessibilité des soins et services en santé. Ils sont habilités à poser un diagnostic dans leur champ de compétence, c'est-à-dire dans le domaine neuromusculosquelettique. Rappelons que les chiropraticiens jouent un rôle essentiel dans le domaine de la santé au Québec. Ces professionnels, régis par un des 46 ordres professionnels, sont détenteurs d'un doctorat de 1er cycle universitaire et possèdent la capacité de poser un diagnostic, de prescrire, d'effectuer et d'interpréter des clichés radiologiques ainsi que de prescrire des examens d'imagerie médicale, en plus de pouvoir prodiguer des soins.
« Nous soutenons que le PL67 doit intégrer des ajustements cruciaux concernant la modernisation du système professionnel, pour permettre entre autres aux chiropraticiens d'être davantage intégrés dans le parcours de soins des usagers afin de mieux servir les citoyens, en conformité avec leur capacité à poser un diagnostic », ajoute le Dr Corbin, chiropraticien.
Dans cette perspective, l'ACQ formule les cinq recommandations suivantes dans son mémoire pour améliorer le projet de loi :
- Que les parlementaires et le gouvernement reconnaissent la valeur du travail des chiropraticiens et de leurs compétences dans le réseau de la santé en ce qui a trait au diagnostic, au traitement et à la prévention des affections neuromusculosquelettiques;
- Que les parlementaires et le gouvernement prennent en considération que la chiropratique est une profession d'exercice exclusif encadrée par la Loi sur la chiropratique ainsi que le Code des professions - avec tous les mécanismes de protection du public inhérents au système professionnel;
- Que les parlementaires et le gouvernement reconnaissent que les chiropraticiens, forts de leur formation universitaire et détenteurs d'un doctorat de 1er cycle, peuvent prescrire, effectuer et interpréter des radiographies, ainsi que prescrire des examens d'imagerie médicale, telles les IRM, les échographies, les tomodensitométries et les ostéodensitométries;
- Que le projet de loi soit adopté en conservant son objectif de moderniser le système professionnel ainsi que de favoriser l'élargissement des pratiques professionnelles dans le domaine de la santé et des services sociaux, mais en intégrant des ajustements cruciaux concernant la profession de chiropraticien, au bénéfice de l'ensemble du réseau;
- Que le projet de loi soit amendé afin de moderniser la Loi sur la chiropratique, désormais désuète, en consolidant la pratique des chiropraticiens concernant certains actes déjà acquis (par exemple, relativement au diagnostic, aux modalités de traitement des patients et à l'imagerie), mais aussi en lien avec de nouveaux actes (par exemple, la prescription d'analyses de laboratoire); ceci dans l'optique de soutenir l'élargissement des pratiques professionnelles afin que les chiropraticiens puissent prêter main-forte au réseau de la santé avec une meilleure capacité et ainsi contribuer au désengorgement de celui-ci.
Association des chiropraticiens du Québec
L'ACQ est un organisme sans but lucratif depuis 1967. La mission de l'ACQ est de contribuer à la santé du Québec en affirmant le rôle de la chiropratique, en valorisant l'expertise de ses membres et en collaborant avec l'ensemble des acteurs de la santé. L'Association œuvre à mettre sur pied des projets éducatifs et informatifs visant l'amélioration de la santé publique par des approches scientifiques et efficaces.
SOURCE Association des chiropraticiens du Québec
Renseignements : Guillaume Beaudin, 438 499-7610; Guillaume Desmarais, 819 560-2151; [email protected]
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