Les choses à faire et à ne pas faire pour les employeurs pendant la pandémie du COVID-19
TORONTO, le 13 mars 2020 /CNW/ - Unifor exhorte les employeurs de tous les secteurs de l'économie canadienne à protéger les travailleuses et travailleurs contre l'exposition au COVID-19 et à contribuer à ralentir la propagation de la pandémie afin d'atténuer l'impact sur le système de soins de santé.
« Nous demandons aux employeurs de mettre en place des systèmes et des politiques pour protéger tous les Canadiens pendant la pandémie du COVID-19, a déclaré Jerry Dias, président national d'Unifor. N'exigez pas de certificats de maladie de la part des travailleuses et travailleurs, éliminez les délais d'attente pour les congés de maladie prévus aux conventions collectives, et réalisez qu'il peut y avoir des problèmes d'absentéisme légitimes en raison de la fermeture des écoles. Ces mesures sont essentielles pour protéger les Canadiens et minimiser les difficultés des travailleuses et travailleurs et de leurs familles. »
Le syndicat s'efforce de répondre aux questions des membres sur leurs droits au travail, compte tenu des précautions nécessaires recommandées par les responsables de la santé publique. La pratique de la distanciation sociale, l'auto-isolement en cas de maladie et l'évitement de tout déplacement inutile entraîneront des perturbations sur les lieux de travail que les employeurs doivent accepter comme une réponse raisonnable à la pandémie.
« Les travailleuses et travailleurs ne devraient pas être sanctionnés pour avoir suivi les recommandations de santé publique, pour avoir protégé leur propre santé et celle de tous ceux qui les entourent, a déclaré Lana Payne, secrétaire-trésorière nationale d'Unifor. Malgré les défis financiers et organisationnels que cette réponse à la pandémie va créer, il est essentiel que les travailleuses et travailleurs soient soutenus par leurs employeurs dans la protection de leur santé. »
Les travailleuses et travailleurs de plusieurs secteurs de l'économie, tels que l'hôtellerie, les jeux, l'industrie manufacturière et les transports, ont déjà connu des licenciements, jetant des milliers de personnes au chômage et en difficulté financière.
« Nous sommes également très préoccupés par les travailleurs à temps partiel et les travailleurs précaires, y compris ceux et celles qui reviennent d'un congé parental ou de maternité et qui ne seront pas admissibles à l'assurance-emploi. C'est pourquoi nous demandons au gouvernement fédéral de créer un fonds d'urgence pour les travailleuses et travailleurs et de réduire le nombre d'heures requises pour être admissible à l'assurance-emploi », a déclaré Renaud Gagné, directeur québécois.
Les employeurs peuvent aider en suivant ces lignes directrices:
À NE PAS FAIRE
- Exiger des travailleuses et travailleurs un certificat de maladie pour les absences;
- Prendre des mesures disciplinaires contre les travailleuses et travailleurs qui s'auto-isolent.
À FAIRE
- Supprimer les délais d'attente pour les congés de maladie dans le cadre des conventions collectives;
- Fournir des équipements de protection individuelle (EPI) si nécessaire et encourager les solutions de travail à domicile lorsque cela est possible.
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant 315 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l'économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et leurs droits; il lutte pour l'égalité et la justice sociale au Canada et à l'étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.
SOURCE Le Syndicat Unifor
Pour les demandes des médias, contactez la représentante aux communications d'Unifor, Kathleen O'Keefe, à [email protected] ou au (416) 896-3303
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